La crise du coût de la vie est la plus grande menace pour les entreprises émiraties, selon un rapport du WEF

Une inflation élevée et soutenue et des augmentations substantielles des prix des matières premières menacent la santé des entreprises des EAU, selon un rapport du WEF. (Shutterstock)
Une inflation élevée et soutenue et des augmentations substantielles des prix des matières premières menacent la santé des entreprises des EAU, selon un rapport du WEF. (Shutterstock)
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Publié le Mercredi 25 janvier 2023

La crise du coût de la vie est la plus grande menace pour les entreprises émiraties, selon un rapport du WEF

  • Une inflation élevée et soutenue, ainsi que des augmentations substantielles des prix des matières premières menacent la santé des entreprises du pays, selon le rapport
  • Le rapport du WEF indique aussi que les projections du FMI montrent un recul de l'inflation mondiale de 2,2 % en 2022 à 6,5 % cette année et à 4,1 % en 2024

RIYAD: La crise mondiale du coût de la vie constitue la plus grande menace pour les entreprises des Émirats arabes unis (EAU) pour les deux prochaines années, selon le Global Risks Report 2023 (rapport sur les risques mondiaux) du Forum économique mondial (WEF)

Une inflation élevée et soutenue, ainsi que des augmentations substantielles des prix des matières premières ont également menacé la santé des entreprises du pays, selon les conclusions du rapport, qui ont fait l'objet d'une nouvelle analyse par la société de services professionnels Marsh McLennan basée aux États-Unis.

Le rapport a déterminé les obstacles susmentionnés comme les plus grandes et graves menaces à court terme pour la continuité des activités et de la croissance économique des EAU.

Les conclusions du rapport du WEF ont été obtenues à partir d'entretiens avec un groupe de plus de 12 000 cadres. Il a également pris en considération les opinions de plus de 1 200 experts mondiaux des risques, de décideurs et de leaders de l'industrie de 121 pays différents.

Brad Simpson, responsable de la gestion des risques dans la zone Mena à Marsh McLennan, a affirmé que «pour la majorité des cadres des Émirats interrogés, la "nouvelle normalité" qui a suivi la pandémie de Covid-19 suscite une crainte persistante d'effondrement économique en raison d'une convergence de l'inflation et des risques liés à la dette et à la chaîne d'approvisionnement».

«Par ailleurs, le rapport sur les risques mondiaux 2023 montre clairement que la pandémie a eu un impact profond sur les risques à court terme liés aux bulles d'actifs et à l'instabilité géopolitique liée aux ressources. Ces facteurs, parallèlement aux craintes en matière de cybersécurité et à l'échec de l'action climatique, brossent un tableau du malaise et de l'incertitude à travers l'économie nationale.»

La contestation géopolitique des ressources, les confrontations géoéconomiques et l'échec des mesures de cybersécurité ont également été indiqués par les participants comme les principaux risques pour les entreprises des EAU dans les deux prochaines années.

Le rapport indique que la crise du coût de la vie n’est pas uniquement le fait des EAU, sachant qu’elle a été classée comme le risque mondial le plus grave au cours des vingt-quatre prochains mois.

«La crise du coût de la vie a été largement perçue par les personnes interrogées dans le cadre de l’étude Global Risks Perception comme un risque à court terme, qui pourrait atteindre un pic au cours des prochaines années et s'atténuer par la suite», indique le rapport.

«Mais la persistance de la crise mondiale du coût de la vie pourrait avoir comme conséquence qu'une partie croissante des segments les plus vulnérables de la société se voient privés de l'accès aux besoins de base, alimentant ainsi les troubles et l'instabilité politique», ajoute-t-il.

Le rapport du WEF indique que les projections du Fonds monétaire international (FMI) montrent un recul de l'inflation mondiale de 2,2 % en 2022 à 6,5 % cette année et à 4,1 % l'année suivante.

Cependant, celle-ci demeure une préoccupation mondiale et se trouve classée parmi les cinq principaux risques au cours des deux prochaines années.

«La complexité de la dynamique inflationniste crée un contexte politique difficile pour le secteur public et pour les banques centrales, compte tenu de la combinaison de moteurs de la demande et de l'offre, et notamment une guerre prolongée en Ukraine ainsi qu’une crise de l'approvisionnement énergétique qui lui est liée, un potentiel d'escalade des sanctions, et des goulots d'étranglement continus dus à une pandémie persistante ou à de nouvelles sources de contrôle de l'offre», note également le rapport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com