Les familles des victimes de l'explosion de Beyrouth se mobilisent en faveur du juge Bitar

Des manifestants anti-gouvernementaux se heurtent à la police anti-émeute devant le ministère de la Justice, à Beyrouth, le 26 janvier 2023 (Photo, AP).
Des manifestants anti-gouvernementaux se heurtent à la police anti-émeute devant le ministère de la Justice, à Beyrouth, le 26 janvier 2023 (Photo, AP).
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Publié le Vendredi 27 janvier 2023

Les familles des victimes de l'explosion de Beyrouth se mobilisent en faveur du juge Bitar

  • Les récents développements ont conduit à une impasse entre les deux juges, qui s’accusent mutuellement de violer la loi
  • «C'est une décision inattendue dont nous ne sommes pas satisfaits» a déclaré le porte-parole des familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth

BEYROUTH: Des dizaines de manifestants se sont heurtés à la police anti-émeute à Beyrouth jeudi, alors qu'ils tentaient de pénétrer dans les bureaux principaux de la justice libanaise, après la tentative des autorités d’étouffer l'enquête sur l'explosion massive du port qui a ravagé la capitale en 2020.
Plusieurs manifestants ont été blessés par la police empêchant la foule d’entrer dans le Palais de justice de Beyrouth et les frappant à coups de matraque.
Ce mercredi, le procureur général du Liban, Ghassan Oueidat, a ordonné la libération de tous les suspects détenus dans le cadre de l'enquête sur l'explosion meurtrière du port de Beyrouth, et a porté plainte contre le juge qui dirige l'enquête, Tarek Bitar.
Parmi les personnes libérées figure un citoyen américain dont la détention sans procès avait suscité des menaces de sanctions de la part des autorités américaines et qui a rapidement quitté le Liban, contournant une interdiction de voyager.
Lundi, Bitar a repris l'enquête sur la base de son interprétation juridique, après une interruption de treize mois due à des contestations juridiques soulevées par des hommes politiques accusés dans le cadre de l'enquête. Il a également inculpé plus d'une douzaine de hauts responsables politiques, judiciaires et sécuritaires, dont Oueidat.
Les récents développements ont conduit à une impasse entre les deux juges, qui s’accusent mutuellement d’enfreindre la loi, paralysant le système judiciaire libanais, alors que les institutions du pays, à court d'argent, continuent de se dégrader.
Le Conseil supérieur de la magistrature du Liban ne s'est pas réuni comme prévu jeudi pour discuter du «coup d'État judiciaire» de Bitar.
Les membres du Conseil ont déclaré avoir évité de se réunir à cause de la pression publique et de l'ingérence des députés dans le système judiciaire.
Au cours des manifestations de jeudi, des députés ont été frappés et un avocat a été menotté par des membres de sécurité.
Des centaines de familles de victimes de l'explosion de Beyrouth se sont rassemblées près du Palais de justice pour protester contre la décision du Conseil supérieur de la magistrature d’écarter Bitar de l'enquête. Elles ont exprimé leur colère contre Oueidat, exigeant son retrait de l'affaire et qualifiant sa décision de «scandale».
Willam Noun, porte-parole des familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth, a déclaré à Arab News: «C'est une décision inattendue dont nous ne sommes pas satisfaits.»
«Nous ne nous attendions pas à cette absurdité. Ils règlent leurs comptes avec le sang de nos martyrs.
«Nous préférons trouver la justice auprès du système judiciaire de notre pays. Cependant, après ce qui s'est passé, nous demandons une enquête internationale sur ce crime.»
Peter Bou Saeb, frère d'une des victimes, a révélé: «Nous avons été choqués par la décision de libérer les détenus.»
«Cette affaire s'est transformée en une confrontation entre nous et le pouvoir judiciaire; qu'ils en assument les conséquences.»
La mère de la victime Jack Baramakian, qui tenait la photo de son fils en pleurant, a indiqué: «Mon fils était coupable d'être à la maison; nous vivons en face du site de l'explosion, et sept de nos voisins sont morts dans notre immeuble. Qui nous rendra justice?»
Les familles brandissaient des pancartes demandant le «renversement du régime policier», soulignant que «justice sera rendue» et que «le silence est un crime».
Ils étaient solidaires de Bitar, qui a repris son travail malgré les perturbations politiques qui l'ont empêché d'enquêter sur l'une des plus grandes catastrophes du Liban.
Les familles ont appelé le Conseil supérieur de la magistrature à protéger le cours de l'enquête et à mettre fin aux pressions politiques sur Bitar visant à mettre en œuvre leur agenda politique.
Ils ont tenu les agences de sécurité responsables de la sécurité du juge ainsi que des documents privés relatifs à l'affaire.
Certains députés réformistes se sont joints aux familles des victimes en colère et ont rencontré le ministre intérimaire de la Justice, Henri Khoury, pour discuter de l'action contre Bitar.
La réunion a dégénéré en un échange houleux et les agents de sécurité de l'État, qui sont tenus de protéger le ministre, ont retenu les députés.
Des manifestants en colère ont pénétré dans le ministère de la Justice, jetant des pierres et déverrouillant un portail d'accès, permettant à la foule d'entrer. Cependant, la police anti-émeute a riposté en frappant les manifestants avec des matraques, faisant plusieurs blessés.
L'avocat et militant Wassef Harake a été menotté et traîné par des agents de sécurité à l'intérieur du bâtiment du Palais de justice.
Le député Adib Abdel Massih a révélé aux manifestants qu'il avait été agressé par des agents de sécurité et que son téléphone avait été saisi.
La députée Paula Yaacoubian a signalé: «C'est un asile de fous et la justice est éludée.»
Le député Mark Daou a déclaré: «La démarche d'Oueidat est un coup d'État; ce n'est pas un travail judiciaire, c'est politique.» Il a nié que les députés interfèrent avec le système judiciaire.
Parmi les personnes libérées par Oueidat figure le chef de la sécurité du port de Beyrouth, Mohammed Ziad al-Ouf, qui possède la double nationalité américaine et libanaise.
Selon des sources sécuritaires et judiciaires, plusieurs citoyens libanais ont reçu des messages des États-Unis les avertissant qu'ils seront soumis à la loi Robert Levinson sur la récupération des otages et la responsabilité des prises d'otages s'ils n’abordent pas le sort du ressortissant américain Al-Ouf, détenu sans procès depuis deux ans et demi. «Les règles d'arrestation arbitraire s'appliquent à Al-Ouf et son dossier est parvenu au secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, et attend actuellement sa signature», a précisé le message.
Si Blinken signe le dossier, des sanctions seront imposées à l'État libanais, et des peines seront infligées à ceux qui ont interféré dans l'affaire, notamment les juges et les ministres.
L’activiste Nizar Zakka, qui a été injustement détenu dans les prisons iraniennes pendant des années, a déclaré sur Twitter: «Le citoyen américain Ziad al-Ouf, libéré d'une détention illégale au Liban pendant plus de deux ans, est heureusement en route vers les États-Unis.»
«Il sera enfin réuni avec sa famille.»
Une photo d'Al-Ouf souriant à bord d'un avion aux côtés de sa famille a circulé mercredi soir peu après sa libération.
Oueidat a imposé une interdiction de voyager aux détenus libérés, justifiant sa décision aux journalistes jeudi, en disant: «Mettre en œuvre une interdiction de voyage nécessite cinq heures.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.