Combats acharnés pour le contrôle de Vougledar, dans l'est de l'Ukraine

Un homme passe devant des arbres brisés à la suite des frappes de missiles russes sur la capitale ukrainienne de Kyiv le 26 janvier 2023. (AFP)
Un homme passe devant des arbres brisés à la suite des frappes de missiles russes sur la capitale ukrainienne de Kyiv le 26 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 28 janvier 2023

Combats acharnés pour le contrôle de Vougledar, dans l'est de l'Ukraine

  • Le porte-parole de l'armée ukrainienne pour la zone Est a confirmé «des combats féroces», tout en assurant que les Russes avaient été repoussés
  • L'Ukraine a fait savoir cette semaine que les soldats russes, en supériorité numérique, avaient intensifié leurs attaques dans l'est, en particulier sur Vougledar et Bakhmout, cette dernière étant leur cible depuis des mois

PRES DE BAKHMOUT: Les troupes ukrainiennes sont engagées dans une confrontation "féroce" avec les forces russes qui tentent de s'emparer de Vougledar, au sud-ouest de Donetsk, en Ukraine orientale où les combats se sont intensifiés ces derniers jours.

"Bientôt, Vougledar pourrait devenir un nouveau succès très important pour nous", a déclaré vendredi Denis Pushilin, chef de la région de Donetsk nommé par Moscou.

Les deux parties ont revendiqué la victoire, mais la ville reste contestée selon Kiev.

Le porte-parole de l'armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a confirmé "des combats féroces", tout en assurant que les Russes avaient été repoussés.

A 150 km de Bakhmout, cette cité minière qui comptait 15.000 d'habitants avant l'invasion russe, des affrontements "sérieux, brutaux" ont lieu et les troupes russes se sont "implantées dans le sud-est et l'est de la ville", a affirmé un responsable des autorités prorusses de la région orientale de Donetsk, Ian Gagine.

Intensification des attaques russes 

"L'ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur mais il n'y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l'Ukraine", a-t-il dit à la télévision. "L'ennemi exagère, et c'est un euphémisme, sa réussite", a-t-il poursuivi, concluant : "face à ses pertes, l'ennemi recule".

"L'encerclement et la libération à venir" de cette localité permettront de "changer le rapport de force sur le front" en ouvrant la voie à une offensive vers Pokrovsk et Kourakhové, des localités situées plus au nord, a jugé le chef de séparatistes de Donetsk, Denis Pouchiline.

L'Ukraine a fait savoir cette semaine que les soldats russes, en supériorité numérique, avaient intensifié leurs attaques dans l'est, en particulier sur Vougledar et Bakhmout, cette dernière étant leur cible depuis des mois.

Et une nouvelle offensive russe est en préparation pour le 24 février, un an jour pour jour après l'invasion par la Russie de l'Ukraine, a assuré Oleksii Danilov, secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale d'Ukraine.

"Ils se préparent maintenant à une activation maximale (...) et ils pensent avoir d'ici la date anniversaire à des réussites", a-t-il déclaré sur Radio Svoboda.

Cette nouvelle vague offensive en préparation pour le 24 février "n'est pas un secret", a-t-il ajouté.

Selon l'Institute for the Study of War, la Russie cherche à "disperser" les forces ukrainiennes afin de "créer les conditions d'une opération offensive décisive".

Les militaires russes et les hommes du groupe paramilitaire Wagner ont récemment pris Soledar, au nord de Bakhmout, un premier succès depuis de longs mois et une série de revers pour le Kremlin.

"Les Russes avancent, il y a des tirs constants, nuit et jour, ils essaient de trouver des points faibles dans notre défense", a témoigné auprès de l'AFP Iouri, un soldat ukrainien de 44 ans, dans une tranchée de Bakhmout.

Toujours dans l'est, à Tchassiv Iar, deux personnes ont été tuées vendredi et au moins cinq blessées dans des tirs de l'artillerie russe, ont signalé les autorités locales.

Plus au nord, dans la région de Kharkiv, le pilonnage du village de Dvoritchna a fait deux autres morts, a annoncé la présidence ukrainienne.

La ville méridionale de Kherson a également été la cible des obus russes, selon la même source.

La Russie a mobilisé des centaines de milliers de réservistes et de repris de justice pour essayer de percer les lignes ukrainiennes et de conquérir le reste du Donbass, une vaste zone industrielle de l'est de l'Ukraine.

60 chars polonais de plus 

Dans ce contexte, le président Zelensky a salué la décision annoncée par la Pologne de livrer à son pays 60 chars supplémentaires, dont la moitié seront une version modernisée du T-72 soviétique, après les 14 Leopard 2 de fabrication allemande déjà promis.

Parallèlement, le gouvernement belge s'est engagé à octroyer à l'Ukraine de nouveaux financements pour en particulier la fourniture de missiles, de mitrailleuses, de munitions et de véhicules blindés.

Quant à l'armée de l'air ukrainienne, elle a jugé vendredi que le F16 de fabrication américaine "pourrait être le meilleur candidat" pour "devenir le seul type" d'appareil polyvalent dans sa flotte, selon son porte-parole Iouri Ignat.

Le président ukrainien réclame des avions de chasse et des missiles de longue portée, autant d'armes que les Occidentaux refusent jusqu'ici de fournir.

De son côté, l'Union européenne a décidé de prolonger de six mois ses sanctions imposées à la Russie lorsqu'elle a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 et prépare de nouvelles mesures contre Moscou.

Le président français Emmanuel Macron a toutefois souligné vendredi qu'il continuerait à "parler à la Russie".

Volodymyr Zelensky a en outre dénoncé l'"hypocrisie" du Comité international olympique, qui malgré des appels répétés de Kiev à bannir les sportifs russes et bélarusses des JO 2024 prévus à Paris, le CIO a déclaré mercredi "étudier" la possibilité de les autoriser à participer sous bannière neutre.

Il a invité son chef, Thomas Bach, à visiter Bakhmout, l'un des points les plus chauds de la guerre avec la Russie "pour qu'il voie de ses propres yeux que la neutralité n'existe pas".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.