Burkina: manifestation pour la « souveraineté» et en soutien à la junte au pouvoir

Pour Mahamadou Sawadogo, leader de l’association Burkina-Russie, "d'autres opportunités de coopération s'offrent à nous dans la lutte contre le terrorisme, notamment avec la Russie". (Photo, AFP)
Pour Mahamadou Sawadogo, leader de l’association Burkina-Russie, "d'autres opportunités de coopération s'offrent à nous dans la lutte contre le terrorisme, notamment avec la Russie". (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 29 janvier 2023

Burkina: manifestation pour la « souveraineté» et en soutien à la junte au pouvoir

  • Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en huit mois, est confronté, comme plusieurs pays voisins, à la violence de mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique
  • La France, ex-puissance coloniale au Burkina, qui dispose d'une base militaire à Ouagadougou, est régulièrement contestée au Burkina Faso, où les autorités ont demandé lundi le départ des troupes françaises dans un délai d'un mois

OUAGADOUGOU: Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou pour la "souveraineté" du Burkina Faso, en soutien à la junte au pouvoir, quelques jours après la confirmation du départ des forces françaises du pays d'ici la fin du mois, a constaté un journaliste de l'AFP.

Rassemblés place de la Nation, dans le centre du capitale, à l'appel de la coordination des associations et organisations de la société civile, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "L'impérialisme, à bas", "La politique française en Afrique, à bas", "Non au diktat de Macron", ou "En avant pour la souveraineté du Burkina".

Des posters géants des présidents malien Assimi Goïta et guinéen Mamady Doumbouya, arrivés au pouvoir grâce à des coups d'Etat comme le président de transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, étaient brandis par les manifestants à côté de drapeaux russes.

"Aujourd’hui c'est la journée de la souveraineté du Burkina Faso! C’est un jour spécial où tous les Burkinabè se retrouvent pour dire +non à l’impérialisme, oui à la transition de Ibrahim Traoré+, qui prend des mesures pour notre souveraineté mais aussi pour une armée assez puissante pour combattre les jihadistes", a déclaré le président des associations de soutien à la transition, Alassane Kouanda.

"Nous ne voulons plus de bases militaires étrangères sur notre sol. Nous voulons le respect et une coopération gagnant-gagnant. Nous maintiendrons une veille jusqu'à ce que le Burkina Faso soit libéré de l'impérialisme occidental", a lancé aux manifestants le porte-parole du Mouvement révolutionnaire inter-africain Lazare Yameogo.

Pour Mahamadou Sawadogo, leader de l’association Burkina-Russie, "d'autres opportunités de coopération s'offrent à nous dans la lutte contre le terrorisme, notamment avec la Russie".

Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en huit mois, est confronté, comme plusieurs pays voisins, à la violence de mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

La France, ex-puissance coloniale au Burkina, qui dispose d'une base militaire à Ouagadougou, est régulièrement contestée au Burkina Faso, où les autorités ont demandé lundi le départ des troupes françaises dans un délai d'un mois.

Au lendemain de l'annonce du départ du pays des forces spéciales françaises, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso, Luc Hallade, "pour mener des consultations".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.