Adhésion à l'Otan: la Finlande assure rester froide aux ouvertures d'Erdogan

Le président turc et chef du parti Justice et Développement (AK), Recep Tayyip Erdogan, s'adresse au groupe parlementaire de son parti à la Grande Assemblée nationale de Turquie à Ankara, le 4 janvier 2023. (Photo, AFP)
Le président turc et chef du parti Justice et Développement (AK), Recep Tayyip Erdogan, s'adresse au groupe parlementaire de son parti à la Grande Assemblée nationale de Turquie à Ankara, le 4 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 janvier 2023

Adhésion à l'Otan: la Finlande assure rester froide aux ouvertures d'Erdogan

  • Les vives tensions diplomatiques entre Stockholm et Ankara ces dernières semaines ont relancé les interrogations sur la marche à suivre pour la Finlande
  • La Turquie bloque, depuis leur annonce en mai dernier, les candidatures historiques des deux pays nordiques pour rejoindre l'alliance occidentale

HELSINKI: Malgré des ouvertures de la Turquie, la Finlande a assuré lundi ne pas souhaiter entrer dans l'Otan sans sa voisine la Suède, avec qui elle espère toujours adhérer avant le prochain sommet de l'alliance en juillet.

Les vives tensions diplomatiques entre Stockholm et Ankara ces dernières semaines, provoquées par plusieurs incidents dont un Coran brûlé près de l'ambassade turque à Stockholm, ont relancé les interrogations sur la marche à suivre pour la Finlande.

"Notre grand souhait a été et est toujours d'adhérer avec la Suède", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto, assurant que la position finlandaise était "inchangée".

"Je vois toujours le sommet de l'Otan à Vilnius (le 11-12 juillet) comme une étape importante, où j'espère voir au plus tard nos deux pays membres de l'Otan", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La Turquie bloque, depuis leur annonce en mai dernier, les candidatures historiques des deux pays nordiques pour rejoindre l'alliance occidentale, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Son président Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre pour la première fois dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l'Otan, sans faire de même pour la Suède, accusée de nuire aux intérêts turcs.

"Si nécessaire, nous pouvons donner un message différent concernant la Finlande. La Suède sera choquée lorsque nous donnerons un message différent sur la Finlande", a affirmé le chef de l'Etat turc.

Ces déclarations "montrent qu'il y a une volonté de la Turquie d'avancer rapidement sur le processus (d'adhésion à) l'Otan si nécessaire" concernant la candidature finlandaise, a souligné M. Haavisto.

Mais après des contacts depuis dimanche avec ses homologues suédois et turc, il a réaffirmé le souhait que la Turquie ratifie les deux candidatures "ensemble".

La Turquie avait donné un coup d'arrêt le 24 janvier à l'adhésion suédo-finlandaise, en reportant sine die une rencontre tripartite destinée à lever les objections d'Ankara à leur candidature.

Le président turc avait déjà prévenu la veille que la Suède, déjà accusée par la Turquie d'héberger des "terroristes" kurdes, ne pouvait plus compter sur le "soutien" d'Ankara, après qu'un militant d'extrême droite a brûlé un exemplaire du Coran à Stockholm.

Stockholm avait déploré un acte "profondément irrespectueux" et exprimé sa "sympathie" aux musulmans en soulignant que la Constitution suédoise empêchait d'interdire ce type d'agissements.

L'auteur de l'autodafé, l'extrémiste anti-islam suédo-danois Rasmus Paludan, a depuis brûlé d'autres Corans à Copenhague, affichant son intention de recommencer chaque semaine tant que la Turquie ne laissait pas entrer la Suède dans l'Otan.

Corans brûlés

L'incident concernant le livre sacré de l'islam suivait un autre quelques jours plus tôt, provoqué cette fois des militants prokurdes.

Mi-janvier, un groupe de soutien aux groupes armés kurdes en Syrie, le comité Rojava, avait pendu un mannequin à l'effigie de Recep Tayyip Erdogan devant l'hôtel de ville de Stockholm, suscitant là aussi l'indignation d'Ankara.

Combien de temps la Finlande attendra-t-elle sa voisine suédoise? Les deux pays, qui ne faisaient qu'un jusqu'en 1809, sont extrêmement proches diplomatiquement et militairement.

"Nous avons la patience et nous avons aussi peut-être une bonne patience du fait que plusieurs pays nous ont donné des assurances de sécurité", a rappelé M. Haavisto.

Durant la période de candidature, la Suède et la Finlande ne bénéficient pas de l'article 5 sur la protection mutuelle au sein de l'Otan, mais plusieurs grandes puissances occidentales, dont les Etats-Unis, ont promis leur aide en cas de danger.

Les difficultés de l'armée russe en Ukraine ont aussi éloigné la menace pour la Finlande, qui partage une frontière de 1.300 kilomètres avec la Russie.

S'il a affiché lundi sa solidarité avec Stockholm, le ministre finlandais avait néanmoins évoqué la semaine dernière publiquement la possibilité que son pays doive adhérer seul si la Suède était définitivement bloquée, même si une adhésion conjointe restait le seul scénario envisagé.

Parmi les 30 membres de l'Otan, dont la ratification est indispensable, seules la Turquie et la Hongrie n'ont pas encore approuvé les deux candidatures.

Budapest affirme de son côté ne pas vouloir bloquer leur entrée.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com