Le Qatar remplace une entreprise russe dans l'exploration gazière du Liban

Le Premier ministre libanais Najib Mikati, le ministre de l'Énergie Walid Fayad et le ministre d'État qatari aux Affaires énergétiques Saad ben Sherida Al-Kaabi (Photo, AP).
Le Premier ministre libanais Najib Mikati, le ministre de l'Énergie Walid Fayad et le ministre d'État qatari aux Affaires énergétiques Saad ben Sherida Al-Kaabi (Photo, AP).
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Publié le Lundi 30 janvier 2023

Le Qatar remplace une entreprise russe dans l'exploration gazière du Liban

  • Le pays espère que la découverte de quantités commerciales de carburant aidera à sortir de la crise économique
  • QatarEnergy rejoint ainsi le consortium de TotalEnergies et de la société italienne Eni

BEYROUTH: Le Liban a annoncé dimanche que le Qatar avait intégré un consortium pour explorer le gaz offshore en mer Méditerranée, au large des côtes libanaises.
Le pays compte également sur la participation au consortium d'autres États du Golfe, a déclaré un observateur politique.
Le Liban espère que l'exploration et la découverte de quantités commerciales de pétrole et de gaz lui permettront de sortir de la crise économique qu'il traverse.
L'accord prévoit la participation minoritaire de 30% de QatarEnergy dans les deux blocs de la zone économique exclusive du Liban.
QatarEnergy rejoint le consortium de la société française TotalEnergies et de la société italienne Eni pour l'exploration pétrolière et gazière dans les deux blocs libanais, après le retrait de la Russie de l'accord.
La part du Liban se situerait entre 54 et 63%, après déduction des coûts d'exploitation et d'investissement, en cas de découverte de pétrole et de gaz.
La société russe Novatek s'est retirée du consortium d'exploration à la suite des tensions liées au conflit en Ukraine.
Elle a annoncé son retrait l'été dernier en raison des sanctions américaines, l’empêchant d’effectuer des transferts financiers en dehors de la Russie.
Le nouvel accord a été signé par Walid Fayad, ministre libanais sortant de l'Énergie, Saad ben Sherida al-Kaabi, ministre qatari de l'Énergie et président-directeur général de QatarEnergy, Patrick Pouyanne, directeur général de TotalEnergies, et Claudio Descalzi, directeur général d'Eni.
La cérémonie s'est déroulée au siège du Premier ministre libanais et en présence des ambassadeurs du Qatar, de France et d'Italie.
L'accord est le résultat de pourparlers menés sur plusieurs mois et coïncide avec les procédures pratiques engagées par l'opérateur pour procéder aux travaux d'exploration et de forage prévus pour cette année.
Najib Mikati, Premier ministre libanais sortant, a rendu hommage au médiateur américain Amos Hochstein et à son équipe pour leur gestion du processus de négociation indirecte entre le Liban et Israël qui a abouti à un accord sur la démarcation des frontières maritimes à la fin de l'année dernière.
Par ailleurs, Walid Fayad a espéré que cet accord marque «le début d'une nouvelle phase qui contribuera à placer le Liban sur la carte pétrolière de la région et à renforcer son rôle en tant que destination d'investissement».
Selon lui, cet accord démontre que «[les pays] ont toujours confiance dans le Liban, malgré toutes les crises qu'il traverse».
«Ce n'est pas la première tentative d'exploration au Liban, mais c'est une tentative sérieuse pour une exploration prometteuse dans le bassin oriental de la Méditerranée», a indiqué M. Al-Kaabi.
«Nous sommes effectivement présents dans cette région et non loin d'ici, puisque nous avons découvert du gaz dans le puits Glaucus au large de Chypre», a-t-il ajouté.
«Cet accord est important pour le Liban et QatarEnergy en raison de nombreux éléments. L'un de ces éléments est qu'il a été conclu après l'accord de démarcation de la frontière maritime, qui nous a permis d'entamer cet effort ambitieux.»
Le ministre qatari a transmis les vœux du cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, qui a souhaité au Liban et à son peuple un avenir meilleur.
Pour sa part, Patrick Pouyanne a affirmé que «la démarcation de la frontière maritime a donné lieu à un nouvel élan pour explorer le potentiel en hydrocarbures du pays».
«Nous sommes déterminés, avec nos partenaires, à forer un puits d'exploration dans le bloc 9 dès que possible en 2023, et nos équipes sont en train d'être entièrement équipées pour mener à bien ces opérations», a-t-il ajouté.
M. Pouyanne a souligné que le nouvel accord entre TotalEnergies et QatarEnergy élargissait le champ de la coopération internationale dans le domaine de l'exploration, et portait à neuf le nombre de pays dans lesquels les deux sociétés opèrent.
«Cet accord intervient à un moment crucial, car l'énergie constitue la base des relations entre les pays, et l'approvisionnement de l'Europe en gaz russe a été interrompu», a approuvé Claudio Descalzi.
«Je suis très optimiste, d'autant que nous travaillons avec les meilleures équipes dans ce domaine et avec les meilleures entreprises internationales, QatarEnergy et TotalEnergies», a-t-il poursuivi.
«Nous espérons réaliser les explorations commerciales souhaitées dans l’intérêt du peuple libanais.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et la Syrie signent un accord de protection des investissements

Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
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  • L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord pour protéger et promouvoir les investissements bilatéraux
  • Un fonds d’investissement saoudien en Syrie est en préparation, avec la participation de plus de 80 entreprises saoudiennes à la Foire internationale de Damas

RIYAD : L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord visant à protéger et à promouvoir les investissements mutuels entre les deux pays.

L’accord a été signé en marge d’une table ronde à Riyad, à la suite de l’arrivée d’une délégation syrienne composée de responsables gouvernementaux et de dirigeants du secteur privé, conduite par le ministre de l’Économie et de l’Industrie, Mohammad Nidal Al-Shaar.

Cet événement fait suite au Forum syro-saoudien de l’investissement qui s’est tenu le mois dernier à Damas, où plus de 100 entreprises du Royaume et 20 organismes publics ont signé 47 accords d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, couvrant l’immobilier, les infrastructures, les finances, les télécommunications, l’énergie et l’industrie.

Dans une publication sur son compte officiel X, le ministère saoudien de l’Investissement a qualifié cet accord de « pas qui reflète la profondeur des liens d’investissement et ouvre la voie à une coopération distinctive entre les deux nations ».

Le ministère a ajouté que l’accord vise à protéger les investisseurs et leurs capitaux, accélérer l’intégration économique, garantir un environnement sûr appuyé par une législation favorable, et renforcer les flux de capitaux vers les secteurs clés.

L’accord traite également des défis auxquels sont confrontés les investisseurs, encourage les investissements croisés dans divers secteurs et vise à créer de nouvelles opportunités d’emploi.

« L’accord souligne la profondeur des liens historiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la République arabe syrienne », a ajouté le ministère sur X.

Lors de la table ronde à Riyad, le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutenait la proposition du secteur privé de créer un « fonds de fonds » pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie.

« Dans le secteur des infrastructures, un accord a été conclu la semaine dernière entre la société saoudienne Khashoggi Holding Co. et l’entreprise syrienne Radiant Structures, en partenariat stratégique avec Sinoma, pour la mise en place d’une cimenterie d’une capacité de 6 000 tonnes par jour », a précisé Al-Falih dans son discours d’ouverture.

Il a également révélé que 80 entreprises saoudiennes se sont inscrites pour participer à la Foire internationale de Damas, qui se tiendra du 27 août au 5 septembre, après une interruption de six ans.

« Notre objectif est de surmonter les défis économiques en Syrie et de soutenir la création d’un fonds d’investissement saoudien à Damas », a-t-il affirmé, cité par Al-Ekhbariya.

Il a également souligné que la nouvelle loi syrienne sur les investissements reflète la volonté du pays de bâtir un avenir axé sur l’investissement.

Cet accord intervient après une rencontre entre Al-Shaar et le ministre saoudien du Commerce, Majid Al-Qasabi, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué les moyens de renforcer la coopération et d’élargir les opportunités d’investissement, selon l’agence syrienne SANA.

Les deux responsables ont souligné l’importance de renforcer les liens fraternels entre les deux pays et la nécessité d’une coordination face aux défis économiques mondiaux.

Les discussions ont aussi porté sur le développement de la coopération dans les domaines de l’industrie et du commerce, avec pour objectif d’attirer davantage d’investissements conjoints et de stimuler la croissance économique en Arabie saoudite comme en Syrie.

La visite d’Al-Shaar s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer les relations économiques et à développer les échanges commerciaux entre les deux pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La production d'une ferme hydroponique à Médine dépasse les 2 millions de kilos

Ayman Al-Sayed a déclaré que les technologies agricoles modernes contribuaient à améliorer l'efficacité et la qualité de la production tout en soutenant la sécurité alimentaire et la stratégie agricole nationale. (SPA)
Ayman Al-Sayed a déclaré que les technologies agricoles modernes contribuaient à améliorer l'efficacité et la qualité de la production tout en soutenant la sécurité alimentaire et la stratégie agricole nationale. (SPA)
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  • La ferme présente de nombreux avantages environnementaux et économiques par rapport à l’agriculture traditionnelle, notamment une réduction de l’usage des engrais jusqu’à 60 % et de l’eau jusqu’à 90 %

RIYAD : Une ferme hydroponique située à Médine devient un modèle en matière de culture durable après avoir produit plus de 2 millions de kilos de récoltes.

Selon l’Agence de presse saoudienne, l’installation, composée de 20 halls agricoles climatisés s’étendant sur 183 000 m², cultive principalement de la laitue, du céleri, du romarin, du thym sauvage et du basilic.

La ferme offre de nombreux avantages par rapport à l’agriculture traditionnelle, en particulier sur les plans environnemental et économique, en réduisant l’utilisation d’engrais jusqu’à 60 % et la consommation d’eau jusqu’à 90 %.

Ces caractéristiques s’inscrivent pleinement dans la Stratégie nationale de l’eau à l’horizon 2030 et dans les efforts plus larges du pays en faveur de la durabilité environnementale.

Ayman Al-Sayed, directeur général de la branche du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine, a déclaré que les technologies agricoles modernes contribuaient à améliorer l’efficacité de production et la qualité des récoltes, tout en soutenant la sécurité alimentaire et la Stratégie agricole nationale.

Il a également mis en avant le soutien continu aux agriculteurs à travers des programmes de subventions agricoles et des plans de développement visant à renforcer la compétitivité des produits agricoles saoudiens sur les marchés locaux et internationaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com