Prisé par les banques centrales, l'or scintille et enregistre sa plus forte demande depuis 2011

L'or est considéré comme la valeur refuge par excellence, car vu comme plus sûr par les investisseurs, si bien qu'il est particulièrement recherché en période de crise économique. (Photo d'illustration/AFP).
L'or est considéré comme la valeur refuge par excellence, car vu comme plus sûr par les investisseurs, si bien qu'il est particulièrement recherché en période de crise économique. (Photo d'illustration/AFP).
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Publié le Mardi 31 janvier 2023

Prisé par les banques centrales, l'or scintille et enregistre sa plus forte demande depuis 2011

  • Pour l'année 2022, la demande mondiale d'or s'est établie à 4 740,7 tonnes, en augmentation de 18% par rapport à l'année 2021, soit son plus haut niveau depuis plus d'une décennie
  • Mais l'or n'a pas totalement effacé les effets de la pandémie de Covid-19 l'an dernier, notamment pour les investissements en lingots, pièces et bijoux

LONDRES : Demande au plus haut depuis 2011, record d'achats des banques centrales en 55 ans... Durant une année ébranlée par la guerre en Ukraine, l'or a profité de son statut de valeur refuge, faisant office de rempart contre la récession et l'inflation galopante à travers le monde.

Pour l'année 2022, la demande mondiale d'or s'est établie à 4 740,7 tonnes, en augmentation de 18% par rapport à l'année 2021, soit son plus haut niveau depuis plus d'une décennie d'après le rapport trimestriel du Conseil mondial de l'or (CMO) publié mardi.

Mais l'or n'a pas totalement effacé les effets de la pandémie de Covid-19 l'an dernier, notamment pour les investissements en lingots, pièces et bijoux.

"La grande surprise de l'année a été évidemment la demande record des banques centrales, qui a atteint son plus haut niveau depuis 55 ans, avec le second semestre à lui seul générant des achats de plus de 800 tonnes", affirme à l'AFP Louise Street, analyste au sein de l'organisation.

Ces institutions se sont en effet ruées vers l'or durant l'année, la demande ayant plus que doublé en un an en atteignant 1.135,7 tonnes en 2022 contre 450,1 l'année précédente.

L'or est considéré comme la valeur refuge par excellence, car vu comme plus sûr par les investisseurs, si bien qu'il est particulièrement recherché en période de crise économique.

Les banques centrales s'en servent "comme une réserve de valeur à long terme", explique Mme Street: "l'or se porte bien en temps de crise", en faisant ainsi rempart contre l'inflation et en cas de récession.

Elles possèdent en effet des réserves de devises étrangères mais aussi d'or.

Ces facteurs ont été des moteurs important de la demande en 2022, année marquée par la guerre en Ukraine, des inquiétudes particulièrement forte autour de l'économie mondiale au sortir de la pandémie de Covid-19, et des records du niveau de l'inflation dans de très nombreux pays.

La pandémie se fait encore sentir

Les effets de la pandémie de Covid-19 se faisaient cependant encore fortement sentir sur la demande d'or en 2022, notamment du côté des investissements en lingots et pièces mais aussi en bijoux en Chine.

Au total, les investissements en lingots et pièces ont totalisé 1 217,1 tonnes en 2022, contre 1 190,9 en 2021, parvenant à se maintenir grâce à la demande venant d'autres pays.

Les marchés de l'Inde et de la Chine sont cruciaux pour la demande en lingot et pièces d'or, mais surtout de bijoux. Traditionnellement, les familles profitent des mariages et autres fêtes pour mettre une partie de leurs économies à l'abri en les changeant en lingots, colliers, bagues, bracelets et autres objets en or, suprême valeur refuge.

Mais jusqu'en décembre, la Chine a appliqué une très stricte politique sanitaire de "zéro-Covid" qui imposait notamment des tests de dépistage généralisés, un suivi strict des déplacements mais également des confinements et quarantaines obligatoires dès la découverte de cas.

Après l'abandon de cette politique, la demande a été affectée "par le pic massif d'infections au Coronavirus qui a frappé les consommateurs à la fin de l'année", rappelle Louise Street, la Chine faisant actuellement face à sa plus forte vague épidémique depuis trois ans.

Résultat: la demande chinoise de bijoux a dévissée de 15% par rapport à 2021, et les investissements en lingots et pièces de 24%.

Une baisse qui ne surprend pas Mme Street vu le contexte épidémique, "mais ce qui est encourageant, c'est la façon dont le reste du monde a pris le relais", affirme-t-elle. Au niveau global, la demande de bijoux n'a fléchi que de 2%, s'établissant à 2.189,8 tonnes.

Le secteur technologique a également encore souffert en 2022 des effets indirects de la pandémie de Covid-19, notamment de la persistance des perturbations des chaines d'approvisionnement et du ralentissement économique mondial qui a pesé sur la demande des consommateurs.

La demande dans le secteur de la technologie s'est ainsi essoufflée de 7% en 2022, atteignant 308,5 tonnes contre 330,2 en 2021.


Moody's améliore les notes de 11 banques saoudiennes

Les conditions de crédit pour les banques en Arabie Saoudite s'améliorent grâce à la dynamique de diversification économique, selon Moody's. (Shutterstock)
Les conditions de crédit pour les banques en Arabie Saoudite s'améliorent grâce à la dynamique de diversification économique, selon Moody's. (Shutterstock)
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  • Onze banques saoudiennes ont vu leurs notes de dépôt à long terme et de premier rang non garanti relevées par Moody's grâce à un environnement opérationnel solide
  • L'agence de notation a également attribué la décision à la plus grande capacité du gouvernement du Royaume à soutenir les banques en cas de besoin

RIYAD: Onze banques saoudiennes ont vu leurs notes de dépôt à long terme et de premier rang non garanti relevées par Moody's grâce à un environnement opérationnel solide.

L'agence de notation a également attribué la décision - qui concerne des institutions telles que Saudi National Bank, Al Rajhi Bank, Riyad Bank - à la plus grande capacité du gouvernement du Royaume à soutenir les banques en cas de besoin.

Au début du mois de novembre, Moody's a modifié la note d'émetteur du gouvernement saoudien, la faisant passer de A1 à Aa3, ainsi que ses perspectives, qui sont passées de positives à stables.

Les autres banques concernées par ce changement sont la Saudi Awwal Bank, la Banque Saudi Fransi et l'Alinma Bank, ainsi que l'Arab National Bank, la Bank AlBilad et la Saudi Investment Bank.

La Bank AlJazira et la Gulf International Bank - Saudi Arabia ont également connu des changements.

L'agence a également modifié la perspective de la note des dépôts à long terme de toutes les banques en la faisant passer de stable à positive, à l'exception de la banque Al Rajhi, qui détenait déjà cette note.

"Les conditions de crédit pour les banques en Arabie saoudite s'améliorent car la dynamique de diversification économique reste robuste", a déclaré Moody's dans un communiqué de presse, ajoutant: "Nous nous attendons à ce que le PIB du secteur privé hors hydrocarbures continue de croître d'environ 4 à 5 pour cent dans les années à venir - parmi les plus élevés de la région du Conseil de coopération du Golfe et une indication des progrès continus dans la diversification qui réduira l'exposition du Royaume à l'évolution du marché du pétrole et à la transition carbone à long terme au fil du temps".

L'agence a également annoncé qu'elle avait revu à la hausse les évaluations de crédit de base de la Saudi National Bank, de la Saudi Awwal Bank et de la Gulf International Bank - Saudi Arabia, et qu'elle avait confirmé les évaluations de crédit de base des huit autres banques.

L'augmentation continue de l'emploi dans le Royaume, y compris la participation croissante des femmes à la main-d'œuvre, soutiendra la demande de services bancaires, selon Moody's.

"Dans ce contexte, nous nous attendons à ce que la croissance du crédit dans le système bancaire reste robuste, en particulier pour les emprunteurs de haute qualité liés à l'exécution des giga-projets, ce qui soutiendra à son tour la qualité des actifs et la rentabilité pour toutes les banques à travers le système, bien qu'à des degrés divers", a déclaré le rapport.

En ce qui concerne la probabilité d'un soutien gouvernemental, Moody's a modifié son évaluation de "élevée" à "très élevée" pour Alinma Bank, Bank AlBilad, Saudi Investment Bank et Bank AlJazira.

Le rapport indique que ce changement "reflète le rôle vital que joue le système bancaire dans le soutien du programme de diversification".

Il ajoute: "Le plan de diversification économique du gouvernement continue de progresser et, avec le temps, réduira encore l'exposition de l'Arabie saoudite à l'évolution du marché pétrolier. En outre, la stabilité et la résilience du système bancaire soutiennent la confiance des investisseurs, les investissements privés nationaux ou étrangers, ce qui est essentiel pour le plan de diversification du gouvernement et, à notre avis, augmente la probabilité d'un soutien du gouvernement en cas de besoin".

Dans son analyse de la Saudi National Bank - la plus grande institution de ce type dans la région du CCG - Moody's a déclaré que son bilan est bien diversifié dans les secteurs de la banque de détail, de la banque d'affaires et de la trésorerie, et qu'il soutient la qualité élevée et croissante de ses actifs, avec des prêts non productifs par rapport aux prêts bruts de 1,6 pour cent en septembre.

"Les réserves de liquidités de la banque restent saines et suffisantes pour modérer le risque de concentration sur les dépôts du gouvernement, une caractéristique commune à toutes les banques saoudiennes", ajoute le rapport.

En ce qui concerne la décision de confirmer le BCA d'Al Rajhi Bank à a3, Moody's a déclaré que cela "reflète la franchise de détail islamique domestique dominante de la banque et notre attente que l'amélioration des conditions d'exploitation soutiendra le maintien de la performance financière de la banque".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


France: l'inflation quasiment stable en novembre, à 1,3% sur un an, selon l'Insee

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors de la 5e édition d'Impact PME, à la Station F, une pépinière d'entreprises, à Paris, le 28 novembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors de la 5e édition d'Impact PME, à la Station F, une pépinière d'entreprises, à Paris, le 28 novembre 2024. (AFP)
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  • Toujours selon ces estimations provisoires, sur un mois, les prix à la consommation ont légèrement baissé de 0,1% en novembre, contre une hausse de 0,3% le mois précédent
  • Sur un an, l'Insee explique que l'augmentation des prix à la consommation serait due à un "ralentissement des prix de l'alimentation compensé par une accélération des prix des services", et une "baisse moins marquée des prix de l'énergie"

PARIS: Les prix à la consommation ont augmenté de 1,3% en France en novembre sur un an, selon une estimation provisoire de l'Insee jeudi, après 1,2% en octobre, une "quasi-stabilité" selon l'Institut.

Toujours selon ces estimations provisoires, sur un mois, les prix à la consommation ont légèrement baissé de 0,1% en novembre, contre une hausse de 0,3% le mois précédent.

Sur un an, l'Insee explique que l'augmentation des prix à la consommation serait due à un "ralentissement des prix de l'alimentation compensé par une accélération des prix des services", et une "baisse moins marquée des prix de l'énergie".

En novembre la baisse des prix s'expliquerait par la diminution des prix des services, notamment des transports, précise l'Insee. Les prix de l'alimentation et des produits manufacturés seraient en revanche stables par rapport à octobre, mais "ceux de l'énergie et du tabac seraient en légère hausse en novembre", peut-on encore lire.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet les comparaisons entre pays européens, augmente pour sa part de 1,7% en novembre, après 1,6% en octobre sur un an. Et diminuerait de 0,1% en novembre après +0,3% en octobre.

Jeudi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que "toutes les raisons" étaient "réunies" pour une "réduction" des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) le 12 décembre.

L'inflation en France est à présent nettement en dessous de la cible de 2% l'an privilégiée par l'institution.

La BCE a assoupli sa politique monétaire récemment, avec trois baisses de taux d'intérêt depuis juin. La plupart des économistes prévoient que la BCE décidera de nouvelles baisses lors de ses prochaines réunions, jusqu'à ramener le taux de la facilité de dépôt à 2%.

Une fois revenue à ce niveau, la politique monétaire de la zone euro serait considérée comme neutre, c'est-à-dire qu'elle ne freinerait ni ne stimulerait l'activité économique.

La BCE est particulièrement attentive à l'évolution de l'inflation pour décider d'assouplir ou non sa politique monétaire, et peut choisir de favoriser l'activité en diminuant ses taux, ou au contraire risquer de la ralentir en les augmentant, lorsque l'inflation s'envole.

Les banques commerciales se fournissent en liquidités auprès de la BCE. En échange, elles doivent payer des intérêts, basés sur le taux de refinancement, qui est l'un des trois taux directeurs de la BCE.

Par un effet domino, les établissements bancaires répercutent ces coûts à leurs clients.

 


L'Arabie saoudite augmente ses dépenses en R&D à six milliards de dollars en 2023

L'Autorité générale des statistiques a fait état d'une augmentation du personnel de R&D, la main-d'œuvre atteignant 49 337 personnes à la fin de 2023, soit une hausse de 12,2% par rapport à l'année précédente. (Shutterstock)
L'Autorité générale des statistiques a fait état d'une augmentation du personnel de R&D, la main-d'œuvre atteignant 49 337 personnes à la fin de 2023, soit une hausse de 12,2% par rapport à l'année précédente. (Shutterstock)
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  • Le Royaume donne la priorité à la R&D dans des secteurs tels que l'énergie, la technologie et le développement durable
  • Cette démarche s’inscrit dans le cadre de son initiative Vision 2030 visant à diversifier son économie en réduisant sa dépendance au pétrole

RIYAD: L'Arabie saoudite a augmenté ses dépenses en recherche et développement pour atteindre 22,61 milliards de riyals saoudiens (6,02 milliards de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 17,4% par rapport à l'année précédente, selon des données officielles.

L'Autorité générale des statistiques a fait état d'une augmentation du personnel de R&D, la main-d'œuvre atteignant 49 337 personnes à la fin de 2023, soit une hausse de 12,2% par rapport à l'année précédente. Parmi ces personnes, les chercheurs sont au nombre de 36 832, soit une croissance annuelle de 22,1%.

Le Royaume donne la priorité à la R&D dans des secteurs tels que l'énergie, la technologie et le développement durable dans le cadre de son initiative Vision 2030 visant à diversifier son économie en réduisant sa dépendance au pétrole.

«La répartition en pourcentage des employés dans le domaine de la R&D au niveau des différents secteurs indique que le nombre d'employés dans l'enseignement supérieur a atteint 37 540 employés, soit 76,1%, suivi par le secteur privé, avec 8 810 employés, soit 17,9%, puis le secteur gouvernemental, avec 2 987 employés, soit 6,1%», a noté la Gastat.

L'autorité a également révélé que l'Arabie saoudite comptait 32 209 chercheurs dans l'enseignement supérieur à la fin de 2023. Les secteurs privé et public emploient respectivement 2 790 et 1 883 chercheurs.

En termes de financement, le secteur gouvernemental représentait la plus grande part des dépenses de R&D avec 12,12 milliards de riyals saoudiens en 2023, soit 53,6% du total. Le secteur privé a contribué à hauteur de 9,31 milliards de riyals saoudiens, tandis que le secteur de l'enseignement supérieur a reçu 1,17 milliard de riyals saoudiens.

En ce qui concerne les dépenses, le secteur privé arrive en tête avec 8,70 milliards de riyals saoudiens, suivi du secteur public avec 8,66 milliards de riyals saoudiens et du secteur de l'enseignement supérieur avec 5,24 milliards de riyals saoudiens.

En août, le géant de l'énergie Saudi Aramco a annoncé un engagement de 100 millions de dollars pour financer la recherche et le développement à l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah au cours de la prochaine décennie.

Le partenariat vise à accélérer l'innovation en Arabie saoudite et à développer des solutions commercialement viables qui soutiennent la transition énergétique mondiale et les objectifs de durabilité, selon un communiqué de presse.  

L'accord se concentrera sur des domaines tels que la transition énergétique, la durabilité, la science des matériaux, les technologies en amont et les solutions numériques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com