Washington accuse la Russie de ne pas respecter le dernier traité nucléaire les liant

La diplomatie américaine a reproché à Moscou d'avoir suspendu des inspections et annulé des pourparlers prévus dans le cadre de cet accord, sans pour autant l'accuser d'avoir étendu son arsenal nucléaire au-delà des limites convenues. (Wikimedia Commons)
La diplomatie américaine a reproché à Moscou d'avoir suspendu des inspections et annulé des pourparlers prévus dans le cadre de cet accord, sans pour autant l'accuser d'avoir étendu son arsenal nucléaire au-delà des limites convenues. (Wikimedia Commons)
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Publié le Mardi 31 janvier 2023

Washington accuse la Russie de ne pas respecter le dernier traité nucléaire les liant

  • «La Russie ne respecte pas l'obligation que lui impose le traité New Start de faciliter les activités d'inspection sur son territoire», a estimé un porte-parole du département d'Etat
  • Les relations entre les deux puissances nucléaires sont au plus bas depuis le début de la guerre en Ukraine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont affirmé mardi que la Russie ne respectait pas le traité New Start, dernier accord de désarmement nucléaire les liant.

La diplomatie américaine a reproché à Moscou d'avoir suspendu des inspections et annulé des pourparlers prévus dans le cadre de cet accord, sans pour autant l'accuser d'avoir étendu son arsenal nucléaire au-delà des limites convenues.

Forts de leur nouvelle majorité à la Chambre des représentants, les républicains avaient demandé au chef de la diplomatie américaine Antony Blinken de leur signaler d'ici mardi si la Russie violait ce traité.

"La Russie ne respecte pas l'obligation que lui impose le traité New Start de faciliter les activités d'inspection sur son territoire", a estimé un porte-parole du département d'Etat.

Il a assuré que le pays "disposait d'une voie toute tracée pour revenir à une conformité totale".

L'an dernier, Moscou avait annoncé reporter une réunion prévue fin novembre entre Russes et Américains sur les inspections dans le cadre du traité, accusant Washington d'"hostilité" et de "toxicité".

Les relations entre les deux puissances nucléaires sont au plus bas depuis le début de la guerre en Ukraine.

La dernière réunion de cette commission consultative remonte à octobre 2021.

Dans une lettre publiée la semaine dernière, les chefs de plusieurs puissantes commissions du Congrès américain avaient affirmé que les actions et les déclarations de la Russie "soulevaient au minimum de sérieuses inquiétudes quant à leur conformité" avec New Start.

Ce traité est le dernier accord bilatéral du genre liant les deux puissances.

Juste après son élection en janvier 2021, le président américain Joe Biden l'avait prolongé de cinq ans, jusqu'en 2026.

Signé en 2010, il limite les arsenaux des deux pays à un maximum de 1.550 ogives déployées de part et d'autre, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il fixe aussi le nombre maximum de lanceurs et bombardiers lourds à 800.


Kiev commande en Pologne 100 blindés financés par l'UE et les Etats-Unis

Un soldat ukrainien présente son salut alors qu'il reçoit une récompense des mains du président ukrainien Volodymyr Zelensky. (Photo, AFP)
Un soldat ukrainien présente son salut alors qu'il reçoit une récompense des mains du président ukrainien Volodymyr Zelensky. (Photo, AFP)
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  • 100 Rosomak seront fabriqués en Pologne, à Siemianowice Slaskie
  • La commande sera financée avec des fonds européens octroyés à la Pologne et avec des fonds américains obtenus par l'Ukraine

VARSOVIE: L'Ukraine a commandé en Pologne cent véhicules blindés multirôle Rosomak, fabriqués sous licence finlandaise, financés par l'Union européenne et par les Etats-Unis, a annoncé samedi le Premier ministre polonais.

"J'apporte la commande obtenue hier de la part du Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, pour 100 Rosomak qui seront fabriqués ici", a déclaré Mateusz Morawiecki sur le site de production de ces véhicules à Siemianowice Slaskie, dans le sud de la Pologne.

La commande sera financée avec des fonds européens octroyés à la Pologne et avec des fonds américains obtenus par l'Ukraine, a indiqué le chef du gouvernement polonais, sans préciser le montant du contrat.

Rosomak est un véhicule blindé multirôle à huit roues motrices, fabriqué sous licence du Patria AMV finlandais.


La santé du pape relance les spéculations sur son avenir

Le pape François serre Serena Subania dans ses bras, sous les yeux de son mari Matteo Rugghia (à gauche), un couple qui a perdu son enfant de cinq ans un jour plus tôt, alors que le pape quitte l'hôpital Gemelli le 1er avril 2023 à Rome.  (Photo Filippo MONTEFORTE / AFP)
Le pape François serre Serena Subania dans ses bras, sous les yeux de son mari Matteo Rugghia (à gauche), un couple qui a perdu son enfant de cinq ans un jour plus tôt, alors que le pape quitte l'hôpital Gemelli le 1er avril 2023 à Rome. (Photo Filippo MONTEFORTE / AFP)
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  • Le jésuite argentin souffre de problèmes de santé chroniques et se déplace souvent en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou
  • Mercredi, le Vatican avait annoncé qu'il se rendait à l'hôpital pour des examens programmés, avant d'admettre qu'il avait éprouvé des difficultés à respirer

CITÉ DU VATICAN, Saint-Siège : L'hospitalisation surprise du pape François cette semaine pose une nouvelle fois la question de son avenir et donne de l'espoir aux traditionalistes qui aimeraient voir un changement à la tête de l’Église catholique, selon des experts.

Ses problèmes de santé "donnent de l'oxygène" aux traditionalistes qui le présentent comme un pape faible et aimeraient le voir renoncer à sa charge comme son prédécesseur Benoît XVI en 2013, affirme à l'AFP Robert Mickens, éditeur du journal La Croix international.

Le souverain pontife a toujours laissé la porte ouverte à la possibilité d'une renonciation. Après avoir évoqué en juillet l'éventualité de se "mettre de côté", il avait toutefois assuré en février qu'une "démission" ne figurait "pas sur son agenda pour le moment".

Or, les trois jours de soins reçus à l'hôpital Gemelli de Rome ont relancé les spéculations, provoquant une "agitation fébrile" tant parmi ses alliés que parmi ses critiques les plus farouches, souligne Massimo Franco, expert du Vatican pour le quotidien Corriere della Sera.

"Les spéculations sur l'avenir proche du Pontificat deviennent moins théoriques", a-t-il estimé vendredi.

Le jésuite argentin souffre de problèmes de santé chroniques et se déplace souvent en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou. En juillet 2021, il a subi une opération du côlon.

Mercredi, le Vatican avait annoncé qu'il se rendait à l'hôpital pour des examens programmés, avant d'admettre qu'il avait éprouvé des difficultés à respirer et souffrait d'une "infection respiratoire" nécessitant un traitement antibiotique.

Champ de bataille

Le pape est finalement sorti de l'hôpital samedi matin, visiblement en bonne forme, plaisantant volontiers avec les nombreux fidèles et journalistes massés aux abords de l'établissement romain.

"Je suis encore vivant", a lancé le pontife, descendu quelques instants de sa petite Fiat blanche avant de repartir vers le Vatican.

Les problèmes de santé du pape interviennent alors que depuis la mort de Benoit XVI le 31 décembre les critiques redoublent d'intensité au Vatican contre sa gouvernance.

Quelques jours à peine après la mort de Benoît XVI, son secrétaire particulier Mgr Georg Gänswein égratignait le pape argentin, affirmant que ce dernier avait "brisé le coeur" de son prédécesseur en limitant le recours à la messe en latin.

Loin d'être nouvelles, ces critiques s'ajoutent aux reproches à l'encontre de la "méthode François" de la part du clan conservateur de la Curie qui lui reproche une vision doctrinale trop laxiste.

En octobre 2015, alors que le pape scandalisait les traditionalistes en appelant à se montrer plus compréhensif envers les personnes divorcées et remariées, le Vatican a dû démentir des rumeurs selon lesquelles il avait une tumeur au cerveau.

"Ce jeu-là est maintenant relancé", constate le spécialiste du Vatican Iacopo Scaramuzzi, sur fond de nouvelles rumeurs sur un supposé cancer généralisé dont souffrirait le pape depuis son opération du côlon.

"Certains me veulent mort!" avait lancé le souverain pontife en quittant l'hôpital après cette intervention.

Les ennemis du pape font de ses problèmes de santé "un champ de bataille, en exagérant certaines informations et en inventant de toutes pièces d'autres", fait valoir Iacopo Scaramuzzi.

"S'il y a plus concernant son état de santé général, s'il a une tumeur comme certains l'ont suggéré, nous ne le savons tout simplement pas", dit M. Mickens.

Le pape se garde de donner trop d'informations car "il sait que la machine du Vatican tend à s'auto-gérer et à gérer le pape et ça, il ne le veut pas".

Cependant, ce manque de transparence ne fait qu'alimenter les spéculations sur le temps qu'il lui reste à la tête de l'Eglise. "Ca devient un sport national", ajoute M. Mickens.


Norvège : quatre morts dans des avalanches, dont un touriste étranger

Cette image fournie par Redninsselskapet montre des secouristes à bord du navire de sauvetage Bergesen D.y. observant une maison flottant dans la mer au large de l'île de Reinoya, à environ 60 km au nord de Tromso, dans le nord de la Norvège, le 31 mars 2023. (Photo par Redningsselskapet Bergesen D.y. / HANDOUT / AFP)
Cette image fournie par Redninsselskapet montre des secouristes à bord du navire de sauvetage Bergesen D.y. observant une maison flottant dans la mer au large de l'île de Reinoya, à environ 60 km au nord de Tromso, dans le nord de la Norvège, le 31 mars 2023. (Photo par Redningsselskapet Bergesen D.y. / HANDOUT / AFP)
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  • Cinq membres d'un groupe de touristes étrangers ont été happés par une avalanche près du Kavringtinden, un sommet de l'extrême nord du pays, et «l'un est mort»
  • Deux autres membres du groupe ont été blessés

OSLO : Quatre personnes, dont au moins un touriste étranger, ont été tuées par trois avalanches survenues vendredi dans l'extrême nord de la Norvège, a annoncé la police locale.

Cinq membres d'un groupe de touristes étrangers ont été happés par une avalanche près du Kavringtinden, un sommet de l'extrême nord du pays, et "l'un est mort", a déclaré pendant une conférence de presse Morten Pettersen, de la police de Troms, précisant que deux autres personnes avaient péri un peu plus tard lorsqu'une autre avalanche avait emporté une maison et une grange dans la mer, sur l'île de Reinoya.

"Cinq personnes d'origine étrangère effectuaient une sortie dans la zone. Nous pouvons confirmer qu'une personne est décédée", a déclaré M. Pettersen.

Deux autres membres du groupe ont été blessés, selon lui.

La police travaille à l'identification du touriste étranger, a-t-il ajouté.

Dan-Havard Johnsen, maire de Lyngen, a déclaré à l'AFP que le groupe venait d'Italie mais que la nationalité du touriste décédé était inconnue.

Peu après, la police a appris qu'une autre avalanche avait emporté une maison et une grange sur l'île de Reinoya, faisant deux morts.

Il y avait 140 chèvres dans la grange au moment de la catastrophe.

Dans la soirée, la police a annoncé dans un communiqué qu'une quatrième personne avait été tuée par une autre avalanche, dans la région de Nordreisa.

"Cette personne appartenait à un groupe de voyageurs étrangers. Un autre membre du groupe a repéré (la victime) et a alerté les services de secours", a indiqué la police sans spécifier de nationalité.