Onze soldats syriens tués dans deux attaques djihadistes

Huit soldats syriens ont été tués mercredi dans une attaque du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon une ONG (Photo, AFP)
Huit soldats syriens ont été tués mercredi dans une attaque du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon une ONG (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 février 2023

Onze soldats syriens tués dans deux attaques djihadistes

  • «Le HTS a tiré des obus et des roquettes sur un poste militaire syrien tuant huit soldats près de Kafr Rouma dans la province d'Idleb», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)
  • Environ la moitié de la province d'Idleb et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, d'Alep et de Lattaquié sont dominés par HTS et des factions rebelles moins influentes

BEYROUTH: Onze soldats syriens ont été tués mercredi dans deux attaques du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon une ONG.

"Le HTS a tiré des obus et des roquettes sur un poste militaire syrien tuant huit soldats près de Kafr Rouma dans la province d'Idleb", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Peu après, trois soldats "ont été tués par des tirs de francs-tireurs" du groupe HTS près de Kafr Nabl, une localité proche de celle de Kafr Rouma, a ajouté l'OSDH.

Les médias officiels syriens n'ont pas rapporté les deux attaques.

Environ la moitié de la province d'Idleb et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, d'Alep et de Lattaquié sont dominés par HTS et des factions rebelles moins influentes.

Depuis fin 2022, le HTS "a intensifié ses bombardements" contre des positions du régime de Bachar al-Assad à Idleb, après le rapprochement entre Ankara et Damas, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

La région abrite quelque trois millions de personnes, dont environ la moitié sont des déplacés.

La Syrie et la Turquie, qui soutient les rebelles syriens, ont repris le dialogue après une rupture de plus d'une décennie qui a suivi la guerre déclenchée en 2011 en Syrie.

Une rencontre tripartite a eu lieu en décembre à Moscou entre les ministres turc, syrien et russe de la Défense, la première depuis 2011.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a plusieurs fois qualifié M. Assad d'"assassin" ces dernières années, a évoqué en novembre une "possible" rencontre avec ce dernier.

M. Assad a estimé mi-janvier que les rencontres syro-turques devraient avoir pour objectif "la fin de l'occupation (turque)" du territoire syrien.

La Turquie a lancé depuis 2016 trois offensives sur le sol syrien contre les forces kurdes dans le nord, qui lui ont permis de contrôler une bande frontalière côté syrien, une "occupation" dénoncée par le régime syrien.

Echange de tirs
A la suite des rencontres syro-turques, des centaines d'opposants à M. Assad ont manifesté fin décembre dans le nord et le nord-ouest contre une possible entente syro-turque.

Depuis le début 2023, les bombardements et les affrontements intermittents entre les forces du régime d'un côté et le HTS et les factions qui leur sont affiliées de l'autre ont coûté la vie à 48 soldats syriens et 18 djihadistes dont un de nationalité française, selon l'OSDH.

Malgré des affrontements sporadiques, un cessez-le-feu négocié par Moscou, allié de Damas, et Ankara, est largement respecté depuis mars 2020 dans cette région.

Mais des échanges de tirs sanglants ont parfois lieu dans cette région soumise de manière sporadique à des raids aériens du régime syrien.

Le 6 novembre, dix personnes dont trois enfants ont été tuées et 77 civils blessés à Kafr Jales dans la région d'Idleb par des bombardements du régime, d'après l'OSDH. Les bombardements ont eu lieu après la mort selon l'ONG de cinq soldats syriens dans des attaques d'un groupe affilié au HTS dans le sud-ouest d'Idleb.

La guerre complexe en Syrie, où plusieurs puissances et des groupes djihadistes sont impliqués, a fait depuis 2011 près d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.