Le hacker franco-israélien «Ulcan» condamné à deux ans de prison

Ulcan a été condamné mercredi à une peine de deux ans d'emprisonnement (Photo, @TwitterUlcan).
Ulcan a été condamné mercredi à une peine de deux ans d'emprisonnement (Photo, @TwitterUlcan).
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Publié le Jeudi 02 février 2023

Le hacker franco-israélien «Ulcan» condamné à deux ans de prison

  • Le hacker était jugé pour avoir diffusé sur internet des données confidentielles, obtenues frauduleusement, concernant le journaliste Aziz Zemouri
  • Réputé pour ses canulars téléphoniques malveillants, il a été condamné mercredi à une peine de deux ans d'emprisonnement

PARIS: Le hacker franco-israélien Grégory Chelli, dit "Ulcan", réputé pour ses canulars téléphoniques malveillants, a été condamné mercredi à une peine de deux ans d'emprisonnement par le tribunal judiciaire de Paris qui le jugeait en son absence.

Le parquet avait requis une peine de 3 ans de prison à son encontre.

Le hacker était jugé pour avoir diffusé sur internet des données confidentielles, obtenues frauduleusement, concernant le journaliste Aziz Zemouri.

Le tribunal a également condamné à une amende de 4.000 euros avec sursis Yannick C., un policier drômois, qui avait fourni à Ulcan les données confidentielles concernant M. Zemouri après avoir été berné par le hacker.

M. Chelli qui réside en Israël depuis 2013 n'était pas présent à l'audience. Après avoir plaidé en vain la nullité en arguant que son client "n'avait pas été informé des poursuites engagées contre lui", son avocate Me Cécilia Mouchoux a refusé de plaider sur le fond.

Les faits remontent à septembre 2014. Se faisant passer pour un gendarme, M. Chelli avait appelé le commissariat de Bourg-les-Valence (Drôme) en expliquant qu'il avait interpellé sur l'autoroute un automobiliste en état d'ébriété, présenté comme Aziz Zemouri, et qu'il avait besoin d'informations confidentielles issues du fichier TAJ (traitement d'antécédents judiciaires) le concernant.

Selon les règles administratives en vigueur, M. Yannick C. n'aurait pas dû confier dans ces conditions les données de ce fichier à son interlocuteur. "J'ai répondu à un gendarme. On entendait en bruit de fond des véhicules qui roulaient à vive allure", s'est justifié le prévenu à la barre. "Il y avait un caractère d'urgence et de dangerosité", a-t-il insisté.

Dans cette affaire, M. Yannick C. s'est également porté partie civile à l'encontre de M. Chelli pour "escroquerie".

Après avoir obtenu les informations confidentielles qu'il demandait sur M. Zemouri, Ulcan les avait diffusées sur internet provoquant "un déferlement de haine" contre le journaliste, a rappelé son avocat Me Renaud Le Gunehec.

"Il ne s'agit pas d'un canular mais d'une affaire de racisme", a soutenu Me Le Gunehec dénonçant au passage la "complaisance" du policier.

Avant la publication sur internet de données personnelles concernant M. Zemouri, M. Chelli avait laissé des messages haineux sur le répondeur du journaliste auquel il reprochait un article de septembre 2014 publié dans Le Point et où il était présenté comme "un activiste raciste pro-israélien". Le magazine avait rapidement retiré le terme "raciste" de son édition en ligne.

Âgé de 40 ans, M. Chelli a déjà été condamné dans plusieurs dossiers pour des appels malveillants, menaces de mort et dénonciations calomnieuses entre 2014 et 2016, visant notamment la maire de Lille Martine Aubry. Il continue de faire l'objet de plusieurs procédures devant la justice française.

La France a émis un mandat d'arrêt à son encontre depuis janvier 2019.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.