Les Yéménites saluent la nomination de 5 policières de Taïz à des postes d'envergure

Cinq policières yéménites ont été nommées à des postes de sécurité clés à Taïz, au Yémen, avec l'approbation des défenseurs de l'égalité des sexes (Photo, Twitter).
Cinq policières yéménites ont été nommées à des postes de sécurité clés à Taïz, au Yémen, avec l'approbation des défenseurs de l'égalité des sexes (Photo, Twitter).
Short Url
Publié le Jeudi 02 février 2023

Les Yéménites saluent la nomination de 5 policières de Taïz à des postes d'envergure

  • Ces cinq policières se sont vues confier des rôles sur des sites et dans des postes de police du département de la sécurité de Taïz
  • Ces nominations avaient pour but de donner plus de pouvoir aux femmes dans le domaine de la sécurité

AL-MUKALLÂ: Pour la première fois, cinq policières yéménites ont été nommées à des postes de sécurité clés dans la ville de Taïz, dans le sud du pays, suscitant l'enthousiasme des défenseurs de l'égalité des sexes et des médias.
Elles se sont vues confier des rôles sur des sites et dans des postes de police du département de la sécurité de Taïz, dans le cadre d'un remaniement du système de sécurité qui a vu la nomination de 12 nouveaux chefs de la sécurité, ont indiqué des responsables locaux.
Ces nominations avaient pour but de donner plus de pouvoir aux femmes dans les fonctions de sécurité, dans le cadre d'un effort visant à mettre fin au désordre et à l'anarchie qui sévissent à Taïz depuis des années.
Le sous-lieutenant Amera al-Bukaili, qui a récemment été élevée au rang de directrice adjointe de la formation pour la sécurité de Taïz, a déclaré à Arab News que la lutte des femmes pour l'autonomisation et les postes à responsabilité avait finalement porté ses fruits.
«Je suis aux anges aujourd'hui. Les nominations ont rétabli une partie de nos droits, ce qui aurait dû se produire il y a longtemps», a-t-elle indiqué.
Titulaire d’un master en sciences sociales, Al-Bukaili possède près de deux décennies d'expérience dans le domaine de la sécurité. Elle a été nommée sous-lieutenant en 2019, alors que ses homologues masculins, ayant un niveau d'expérience et d'éducation similaire, ont été promus à des grades supérieurs, a-t-elle précisé.
«Lorsque les femmes occupent des postes à responsabilité, elles ont la capacité d'influencer et d'innover. C'est l'occasion d'obtenir plus de droits.»
Ces nominations ont été saluées par les hommes et les femmes qui plaident depuis longtemps pour la promotion des femmes aux postes de pouvoir dans le pays.
Sara Qassem, une militante des droits de l'homme de Taïz, a qualifié ces nominations d'«étapes spéciales» vers l'octroi de droits plus importants aux femmes, et a exhorté les autres provinces yéménites à suivre l'exemple en nommant des femmes à des postes clés.
«Nous saluons cette action, qui répond aux efforts visant à renforcer l'autonomie des femmes dans la politique, les droits de l'homme, la sécurité et d'autres domaines», a signalé Qassem à Arab News, ajoutant que cette mesure améliorerait la sécurité à Taïz, à un moment où la ville est au bord du chaos et est confrontée à un nouveau siège des Houthis.
La journaliste Zakaria al-Charabi a abondé dans ce sens, affirmant que le déploiement de femmes policières à des postes clés de la sécurité permettra de mener des opérations dans des zones inaccessibles aux hommes à cause de barrières sociales. Les personnes nommées aideront également à lutter contre le harcèlement sexuel et d'autres crimes contre les femmes, a-t-elle ajouté.
«Il n’y a aucun doute sur le fait que la participation des femmes dans les forces de police est essentielle, car de nombreuses tâches et services de police, en particulier ceux concernant les femmes, les enfants, les délits de harcèlement et la protection des mineurs, nécessitent la présence de femmes», a expliqué Zakaria.
Les défenseurs des droits de l'homme et de l'égalité des sexes au Yémen affirment que les droits des femmes ont été bafoués et abandonnés au cours de la guerre civile dans le pays, en particulier dans les régions contrôlées par les Houthis, où la milice restreint la liberté de mouvement des femmes et d'autres droits.
Les Houthis ont interdit aux femmes de se déplacer entre les villes yéménites sans un compagnon masculin ou mahram, selon des observateurs à Sanaa.
Les femmes signalent également que certains services n'aident plus les femmes non accompagnées.
Angela Abou-Asba, professeure associée de linguistique à l'université de Sanaa, a révélé qu'un technicien d'un atelier de réparation automobile de Sanaa avait refusé de réparer son véhicule parce qu'elle n'était pas accompagnée d'un tuteur masculin.
«Ce technicien a affirmé que les femmes ne sont pas autorisées à entrer sans un mahram. Amenez votre mahram et venez. Je lui ai dit, de manière oppressante et amère, que mon père était à Ibb et que mon frère était au travail», a posté Abou-Asba sur Facebook.
Elle a ensuite supprimé ce message sur les réseaux sociaux par crainte de représailles de la part des Houthis, qui s'en prennent fréquemment aux critiques du secteur public et d'autres secteurs.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
Short Url
  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

Short Url
  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Short Url
  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.