Le régime iranien a perdu toute légitimité, selon un panel d’experts réunis par Chatham House

Une manifestante lève les bras et fait le signe de la victoire lors d'une manifestation en hommage à Mahsa Amini à Téhéran, le 19 septembre 2022. (AFP/Archive)
Une manifestante lève les bras et fait le signe de la victoire lors d'une manifestation en hommage à Mahsa Amini à Téhéran, le 19 septembre 2022. (AFP/Archive)
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Publié le Vendredi 03 février 2023

Le régime iranien a perdu toute légitimité, selon un panel d’experts réunis par Chatham House

  • La répression brutale des manifestations à l'échelle nationale façonnera la société iranienne pour les années à venir, selon les participants
  • L'événement a été animé par Sanam Vakil, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House

LONDRES: Les dirigeants iraniens n'ont «aucune réponse» aux demandes «très légitimes» de la population, et la répression brutale des manifestations va façonner la société pour les années à venir, selon des participants à une conférence britannique.
Le régime de Téhéran est «probablement le plus insulaire et le moins qualifié de l'Histoire de la République islamique», déclare Jason Rezaian, chroniqueur irano-américain du Washington Post, lors d'un séminaire en ligne organisé par le groupe de réflexion sur les affaires internationales basé à Londres, Chatham House.
L'événement de jeudi, intitulé «La République islamique a 44 ans» et auquel Arab News a assisté, était animé par Sanam Vakil, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord de Chatham House.
Il réunissait Jason Rezaian, ainsi qu’Azadeh Pourzand, directrice de la Fondation Siamak Pourzand, qui promeut la liberté d'expression des artistes, des écrivains et des journalistes, et Kian Tajbakhsh, conseiller principal pour les Columbia Global Centers, qui sont des antennes de recherche établies par l'université Columbia dans différents endroits du monde.
Jason Rezaian et Kian Tajbakhsh, qui ont tous deux la double nationalité, ont vécu persécutions politiques et emprisonnement en Iran à différentes époques.
M. Rezaian a décrit les manifestations qui ont éclaté en Iran l'année dernière comme étant «sans précédent». Le niveau et la qualité de vie dans le pays ont «dégringolé dans tous les domaines», souligne-t-il.
«Il n'y a aucun moyen de faire marche arrière après la répression brutale du régime», ajoute-t-il, faisant référence au meurtre d'innocents, y compris d'enfants, et à la restriction de l'accès à Internet dans tout le pays.
La colère de la population trouve son origine dans la détérioration des conditions économiques, l'État iranien «ne fournissant plus les services de base» et «les gens ne voyant pas leur vie s'améliorer», précise-t-il, ajoutant que le régime n'a «aucune réponse».
Il a toutefois mis en garde contre l'incapacité de l'Occident à faire appliquer les sanctions économiques contre l'Iran. «Si nous n'activons pas les leviers internationaux de la justice pour tenir le régime pour responsable, toutes ces sanctions ne sont que du vent. La menace de la capacité nucléaire de l'Iran est également une question qui ne peut être ignorée.»
Selon M. Tajbakhsh, les racines de la «relation toxique» entre les États-Unis et l'Iran résident dans le rejet «constant et cohérent» des liens occidentaux par le régime.
Les intervenants ont discuté de l'avenir du mouvement de protestation iranien, MM. Rezaian et Tajbakhsh prédisant que la «guerre culturelle» dans le pays modèlerait la société pour les années à venir.
Toutefois, Kian Tajbakhsh a mis en garde: «La mauvaise nouvelle est que le régime a réussi à réprimer et à contrôler le mouvement de protestation.»
«Les protestations sont restées limitées à une certaine catégorie de personnes oscillant entre la fin de l'adolescence et la fin de la vingtaine, et elles n'ont pas réussi à s'étendre à la classe moyenne urbaine ou aux militaires.»
Mme Pourzand a décrit les manifestations dans tout le pays comme la «quête d'un peuple pour une vie ordinaire», ajoutant que «la dignité et la qualité de vie» sont les principales revendications de la population.
Désormais, le régime, qui «n'a aucune forme de responsabilité» et a «perdu toute légitimité sur la scène internationale», ne fait que «gagner du temps», affirme-t-elle. «La résilience et la créativité du peuple iranien offrent un espoir pour l'avenir.»
M. Tajbakhsh a cependant fait valoir que la situation économique dans les centres urbains iraniens, notamment à Téhéran, «n'est souvent pas aussi désastreuse que ce que les médias internationaux affirment».
Le mouvement de protestation ne reflète qu'une petite partie du pays, précise-t-il, ajoutant que les manifestations et la répression représentent «des visions concurrentes de la société qui s'affronteront au cours des prochaines décennies».
Kian Tajbakhsh souligne que «ce qui est frappant dans la réaction du gouvernement, c'est sa solidarité. Il n'y a pratiquement eu aucune dissidence de la part des hauts fonctionnaires ou des religieux, ce qui démontre la remarquable unité du régime.»
Le prix élevé de la répression, la situation économique tolérable et l'absence d'organisation politique alternative efficace ont rendu la classe moyenne réticente à rejoindre le mouvement de protestation, ajoute-t-il.
«L’Iran a remarquablement réussi. Il piétine le Moyen-Orient, il a échappé à l'Occident en Syrie, et il contrôle un pays limitrophe d'Israël», déclare M. Tajbakhsh, en faisant référence au Liban.
«Le régime ne modifie en rien sa stratégie et il est au pouvoir depuis de très nombreuses décennies. Il évite les divisions politiques, contourne les sanctions, et fournit suffisamment de bien-être économique pour que les risques pour la classe moyenne d'essayer de renverser le régime soient trop importants.»
Il ne changera jamais sa position tant qu'il bénéficiera du soutien de ses principaux alliés régionaux, conclut Kian Tajbakhsh, prévenant que les protestations et les révoltes sont «une journée de travail ordinaire pour les régimes autoritaires».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka présentera le parcours de transformation du Royaume et sa vision pour l’avenir

Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
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  • Des chefs saoudiens présenteront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume
  • Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique, chacun témoignant de l’authenticité de l’artisanat saoudien

OSAKA: Le Pavillon saoudien participant à l’Expo 2025 d’Osaka au Japon a annoncé un programme culturel et artistique sans précédent, avec plus de 700 événements qui ont pour objectif de présenter aux visiteurs le riche patrimoine de l’Arabie saoudite, ses mégaprojets et ses diverses opportunités économiques.

Le Pavillon présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. Il proposera un large éventail d’événements, avec des performances artistiques traditionnelles, des concerts de musique classique et des défilés de mode.

Des chefs saoudiens proposeront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume; des musiciens et des artistes saoudiens se produiront chaque jour afin de mettre en lumière le riche patrimoine culturel du Royaume.

Dans un espace réservé aux personnalités, diverses tables rondes seront organisées et une série de présentations permettra d’informer les entreprises et les investisseurs de toutes les opportunités économiques dans le Royaume.

Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique; chacun d’eux témoignera de l’authenticité de l’artisanat saoudien.

Les visiteurs venus du monde entier en apprendront davantage sur la ville d’AlUla, située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, qui abrite des paysages désertiques saisissants, des formations rocheuses spectaculaires et des sites antiques qui comptent parmi les plus importants du Moyen-Orient.

Les grands projets saoudiens seront aussi présentés, notamment Neom, la cité du futur; The Line, une ville longue de 170 kilomètres annoncée comme l’avenir de la vie urbaine; Oxagon, qui redéfinit le modèle industriel traditionnel; et Trojena, la station de ski de Neom.

Le pavillon montrera également des aspects de Green Riyadh, un projet révolutionnaire qui a pour objectif de transformer la capitale de l’Arabie saoudite en une oasis verte avec la plantation de 7,5 millions d’arbres d’ici à 2030. Ce projet vise à faire de Riyad l’une des cent villes les plus agréables à vivre au monde.

Il présentera en outre l’initiative de restauration corallienne, lancée par l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust). Ce projet a pour but de conserver, d’améliorer et de restaurer 100 hectares de récifs coralliens dans la mer Rouge ainsi que de concevoir la plus grande pépinière de coraux au monde sur la plage de Djeddah, avec une production prévue de 400 000 coraux par an.

«Nous sommes impatients de permettre aux visiteurs du Pavillon saoudien de découvrir le Royaume, ses traditions, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable», a confié le commissaire général du pavillon saoudien, Othman Almazyad.

Les relations entre l’Arabie saoudite et le Japon se renforcent continuellement grâce à la Vision 2030 saoudo-japonaise. La présence du Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka permettra aux entreprises et aux investisseurs du Japon et du monde entier de s’informer sur les diverses opportunités offertes par le Royaume dans le but d’établir de nouveaux partenariats et de développer les accords existants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'UE pour Gaza

Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
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  • Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens
  • L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé vendredi une nouvelle aide humanitaire de 68 millions d'euros (73 millions de dollars) aux Palestiniens de Gaza.

Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens et d'opérations terrestres après l'attaque meurtrière du Hamas sur Israël le 7 octobre, laissant la population civile de deux millions de personnes dépendante de l'aide humanitaire pour survivre.

"Compte tenu de la détérioration continue de la grave crise humanitaire à Gaza et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain, la Commission (européenne) augmente son financement pour soutenir les Palestiniens", souligne un communiqué de l'UE.

"Ce soutien porte le total de l'aide humanitaire de l'UE à 193 millions d'euros pour les Palestiniens dans le besoin à l'intérieur de Gaza et dans toute la région en 2024", selon la même source.

L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain.

Les Nations unies ont déclaré que l'opération israélienne avait transformé Gaza en un "enfer humanitaire", faisant craindre une famine imminente.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont demandé à Israël de laisser entrer davantage d'aide dans la bande de Gaza.

L'armée américaine a déclaré jeudi qu'elle avait entamé la construction d'une jetée destinée à accroître les livraisons dans le territoire.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a déclenché une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.356 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

 

 


Les États-Unis célèbrent le 248e anniversaire de leur indépendance au Royaume en présentant leur vision commune de l’exploration spatiale

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
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  • M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace»
  • L’ambassadeur a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni

RIYAD: Les États-Unis ont célébré le 248e anniversaire de leur indépendance jeudi lors d’une réception organisée par l’ambassadeur des États-Unis, Michael Ratney, à Riyad.

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain.

La réception de la Fête de l’indépendance, sur le thème de l’espace, constituait une célébration symbolique de l’avenir de la coopération saoudo-américaine dans le domaine de l’espace. Elle a mis en évidence les nombreux avantages et les différentes possibilités de l’exploration de l’espace, de la recherche et du développement commercial.

M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace en positionnant les deux pays comme des pionniers dans ce domaine d’innovation».

L’événement rappelait avec nostalgie les exploits du passé, comme l’alunissage de 1969, tout en évoquant les progrès en cours dans les sciences spatiales, notamment l’exploration commerciale de l’espace.

M. Ratney a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni.

Une installation artistique intitulée «Museum of the Moon» («Musée de la Lune»), réalisée par l’artiste Luke Jerram, présentait des images de la surface lunaire en haute définition prises par la Nasa.

Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis, la collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite continue de faire progresser les intérêts communs dans les domaines de la diplomatie, du commerce et de la culture, entre autres.

Les États-Unis demeurent déterminés à renforcer les intérêts communs saoudo-américaines en matière de sécurité et de favoriser la prospérité dans la région, ainsi qu’à explorer de nouvelles possibilités de partenariat dans des domaines tels que les arts, l’éducation, le divertissement et le tourisme, ajoute le communiqué.

Les deux pays sont prêts à envisager une coopération plus poussée, notamment avec d’éventuelles coentreprises dans l’espace, ce qui reflète la vision d’une relation saoudo-américaine encore plus forte à l’avenir, poursuit le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com