Un ballon espion chinois survole l'Amérique du Nord

Les Etats-Unis et le Canada traquaient vendredi au moins un ballon espion chinois volant à haute altitude depuis plusieurs jours au-dessus de l'Amérique du nord et de sites militaires sensibles. (AFP)
Les Etats-Unis et le Canada traquaient vendredi au moins un ballon espion chinois volant à haute altitude depuis plusieurs jours au-dessus de l'Amérique du nord et de sites militaires sensibles. (AFP)
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Publié le Vendredi 03 février 2023

Un ballon espion chinois survole l'Amérique du Nord

  • Cet épisode ravive les tensions entre Washington et Pékin à quelques jours d'une visite prévue de Blinken en Chine
  • A la demande du président Joe Biden, le Pentagone a envisagé d'abattre le ballon, mais la décision a été prise de ne pas le faire en raison des risques posés par les débris pour les personnes au sol

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Canada traquaient vendredi au moins un ballon espion chinois volant à haute altitude depuis plusieurs jours au-dessus de l'Amérique du nord et de sites militaires sensibles, un épisode qui ravive les tensions entre Washington et Pékin à quelques jours d'une visite prévue du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en Chine.

Le Pentagone a annoncé jeudi la présence du ballon dans l'espace aérien des Etats-Unis, et le gouvernement canadien a dit vendredi enquêter sur "un deuxième incident potentiel".

A la demande du président Joe Biden, le Pentagone a envisagé d'abattre le ballon, mais la décision a été prise de ne pas le faire en raison des risques posés par les débris pour les personnes au sol, a indiqué jeudi à des journalistes un haut responsable américain de la Défense, sous le couvert de l'anonymat.

"Nous n'avons aucun doute sur le fait que le ballon provient de la Chine", a-t-il précisé.

"Nous prenons des mesures afin de nous protéger contre la collecte d'informations sensibles", a-t-il encore dit, tout en insistant sur "la valeur ajoutée limitée en termes de collecte d'informations" de l'engin, décrit comme un ballon aux dimensions assez grandes.

"Nous avons considéré qu'il était suffisamment gros pour que les débris provoquent des dégâts" s'il était abattu au-dessus une zone habitée, selon la même source.

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a précisé que le commandement de la défense aérospatiale des Etats-Unis et du Canada (Norad) surveillait la trajectoire du ballon.

"Le ballon vole actuellement à une altitude bien au-dessus du trafic aérien commercial. Il ne présente pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol", a-t-il dit dans un communiqué.

Ballon espion présumé : Pékin dit "vérifier" les informations

Pékin a dit vendredi vérifier les informations américaines selon lesquelles un ballon espion chinois a été détecté au-dessus de l'Amérique du Nord et appelé à ne pas "monter les choses en épingle".

"Une vérification est en cours", a affirmé devant la presse une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, jugeant qu'"émettre des conjectures et monter les choses en épingle avant même que les faits ne soient établis n'aide pas à une résolution appropriée du dossier".

«Deuxième incident»

"Les Canadiens sont en sécurité et le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, y compris la surveillance d'un deuxième incident potentiel", a affirmé pour sa part le ministère de la Défense du Canada dans un communiqué, sans plus de précisions sur cet éventuel deuxième ballon.

Le Canada n'a pas fait référence à la Chine. "Les agences de renseignement du Canada travaillent avec leurs partenaires américains et continuent de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les informations sensibles du Canada contre les menaces des services de renseignement étrangers", s'est contenté d'indiquer le ministère.

"Clairement, ce ballon est destiné à la surveillance et sa trajectoire actuelle l'amène au-dessus de sites sensibles" notamment des bases aériennes et des silos de missiles stratégiques, a indiqué le premier responsable de la Défense américain, évoquant l'Etat du Montana, dans le nord-ouest des Etats-Unis.

Le ballon est entré dans l'espace aérien des Etats-Unis "il y a environ deux jours" mais le renseignement américain le surveillait déjà, a indiqué cette source, en ajoutant que ce n'était pas la première fois que l'armée américaine constatait une telle intrusion.

Cette fois, cependant, le ballon est resté dans l'espace aérien des Etats-Unis beaucoup plus longtemps.

Des avions de chasse se sont approchés de l'engin au-dessus du Montana, selon la même source.

«Action déstabilisatrice»

Washington a évoqué l'affaire avec les autorités chinoises.

"Nous leur avons communiqué la gravité de l'incident", a affirmé le responsable américain. "Nous leur avons dit clairement que nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger notre peuple sur notre territoire".

Pékin n'avait pas officiellement réagi vendredi en début d'après-midi. Mais le journal Global Times, financé par le Parti communiste chinois sans toutefois être un organe officiel, a raillé l'incident.

"Le ballon lui-même est une grosse cible", a tweeté le Global Times. "Si des ballons provenant d'autres pays peuvent vraiment pénétrer sans encombre dans le territoire continental américain, ou même entrer dans le ciel au-dessus de certains Etats, cela ne fait que prouver que le système de défense aérienne des Etats-Unis n'est là que pour faire joli et n'est pas digne de confiance", a-t-il ironisé.

Le président républicain de la Chambre des représentants américaine, Kevin McCarthy, a dénoncé une "action déstabilisatrice" d'une Chine qui "méprise éhontément la souveraineté des Etats-Unis". Il a appelé Joe Biden à "ne pas rester silencieux".

Le déplacement d'Antony Blinken en Chine, prévu pour dimanche et lundi, doit constituer la première visite dans le pays d'un secrétaire d'Etat américain depuis octobre 2018, au moment où les deux superpuissances cherchent à éviter que les vives tensions qui les opposent ne dégénèrent en conflit ouvert.

Parmi les nombreux sujets de contentieux figurent Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie intégrante de son territoire, et les activités de la Chine en Asie du Sud-Est.

Aux Philippines, le secrétaire américain de la Défense Lloyd Austin a justement signé jeudi des accords visant à y renforcer la présence militaire américaine face à la montée en puissance de la Chine.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.