Iran: Inquiétudes sur l'état de santé d'un militant en grève de la faim

L'activiste iranien emprisonné Farhad Meysami, qui aurait entamé une grève de la faim, est vu à la prison de Rajai Shahr à Karaj, en Iran, sur cette image de réseau social publiée le 2 février 2023 (Photo, Reuters).
L'activiste iranien emprisonné Farhad Meysami, qui aurait entamé une grève de la faim, est vu à la prison de Rajai Shahr à Karaj, en Iran, sur cette image de réseau social publiée le 2 février 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Samedi 04 février 2023

Iran: Inquiétudes sur l'état de santé d'un militant en grève de la faim

  • Il n'était pas clair comment ces photos avaient été prises
  • Son avocat Mohammad Moghimi a posté sur Instagram des images du torse décharné et squelettique de M. Meysami

PARIS: L'état de santé d'un médecin et militant iranien, en grève de la faim depuis plusieurs semaines, a suscité l'inquiétude vendredi après la diffusion d'images de son corps émacié.

Farhad Meysami, qui purge une peine de cinq ans et emprisonné depuis 2018, refuse de s'alimenter pour protester contre la répression du mouvement de contestation en Iran, ont indiqué des militants.

Son avocat Mohammad Moghimi a posté sur Instagram des images du torse décharné et squelettique de M. Meysami, incarcéré près de Téhéran.

Il n'était pas clair comment ces photos avaient été prises.

"Mon client est un militant politique qui a perdu beaucoup de poids en raison de la grève de la faim qu'il observe en prison", a écrit Me Moghimi.

Il a précisé que son client avait cessé de s'alimenter pour réclamer la fin des exécutions liées aux manifestations, la libération des prisonniers politiques et la fin du code vestimentaire strict pour les femmes.

Amnesty International a qualifié sur Twitter ces images de "choquantes". Elles suscitent "de graves inquiétudes sur sa santé et sa vie après plus d'un mois de grève de la faim", selon l'ONG.

L'envoyé américain pour l'Iran, Robert Malley, a lui aussi qualifié ces images de "choquantes".

Le cinéaste iranien Jafar Panahi libéré sous caution après sept mois de prison

Le réalisateur iranien renommé Jafar Panahi a été libéré sous caution vendredi après avoir entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention de près de sept mois en Iran, ont indiqué une ONG et des proches.

Jafar Panahi, âgé de 62 ans et dont les films ont été primés dans des festivals de cinéma européens, a été arrêté le 11 juillet avant le début en septembre du mouvement de contestation en Iran. Il devait purger une peine de six ans de prison prononcée en 2010 pour "propagande contre le système".

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Le journal réformateur iranien Shargh a confirmé sa libération (Photo, Instagram).

Il a été libéré "deux jours après avoir entamé une grève de la faim", a indiqué sur Twitter l'ONG Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), basée à New York.

Le journal réformateur iranien Shargh a confirmé sa libération "sous caution" et publié une photo du cinéaste étreignant l'un de ses soutiens à sa sortie de la prison d'Evine à Téhéran.

"Le régime iranien lui a injustement refusé, ainsi qu'à des milliers d'autres prisonniers politiques, leurs droits et leur liberté. Maintenant, il menace injustement sa vie", a-t-il dénoncé sur Twitter.

On ignore quand exactement M. Meysami a entamé sa grève de la faim. Certaines informations ont dit qu'elle remontait à octobre, d'autres à un mois.

Le Centre pour les droits humains en Iran (CHRI, basée à New York) a affirmé que le militant avait perdu plus de 50 kilos depuis le début de sa grève.

M. Meysami a été arrêté en juillet 2018 alors qu'il faisait campagne en faveur de la fin de l'obligation de porter le voile en public et a été condamné pour atteinte à la sécurité nationale.

"Il a tout sacrifié pour exiger des droits fondamentaux pour le peuple iranien (...), la communauté internationale doit se tenir à ses côtés", a déclaré Jasmin Ramsey, directrice adjointe du CHRI.

L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui l'accusait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.