Iran: Deux ex-dirigeants réclament des changements politiques

L'ancien président iranien Mohammad Khatami (Photo, AFP).
L'ancien président iranien Mohammad Khatami (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 06 février 2023

Iran: Deux ex-dirigeants réclament des changements politiques

  • L'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, a appelé à un «changement fondamental» du système politique, qui fait face à une "crise de légitimité»
  • «L'Iran et les Iraniens ont besoin et sont prêts pour un changement fondamental»

TEHERAN: Deux anciens dirigeants de la République islamique d'Iran, Mohammad Khatami et Mir Hossein Moussavi, ont réclamé dimanche des réformes politiques pour tenir compte de la contestation déclenchée par la mort de Mahsa Amini.

A l'approche du 44e anniversaire de la révolution islamique de février 1979, l'un des principaux opposants du pays, l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, a appelé à un "changement fondamental" du système politique, qui fait face à une "crise de légitimité".

"Ce qui est évident aujourd'hui, c'est un mécontentement généralisé", a de son côté estimé le chef de file du mouvement réformateur, l'ancien président Mohammad Khatami, dans un communiqué publié dimanche.

Il souhaite que le recours à "des méthodes civiles non violentes" puissent "forcer l'État à changer sa démarche et engager des réformes".

"L'Iran et les Iraniens ont besoin et sont prêts pour un changement fondamental, dont les grandes lignes sont tracées par le mouvement pur Femmes-Vie-Liberté", souligne pour sa part M. Moussavi dans un communiqué publié sur son site et repris dimanche par les médias locaux.

Il fait ainsi référence au principal slogan des manifestations organisées à la suite de la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs qui l'accusait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Pour l'opposant, ce mouvement de contestation est intervenu dans un contexte de "crises interdépendantes" qui sont "économique, environnementale, sociale, de légitimité, culturelle et médiatique".

Mir Hossein Moussavi propose que soit organisé un "référendum libre et juste sur la nécessité ou non de rédiger une nouvelle constitution", car la "structure" actuelle du système est "insoutenable".

Candidat malheureux à la présidentielle de 2009, M. Moussavi avait pris la tête de la contestation contre la réélection du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, en dénonçant des fraudes massives.

Aujourd'hui âgé de 80 ans, l'ancien Premier ministre de 1981 à 1989 est depuis 12 ans en résidence surveillée à Téhéran avec son épouse Zahra Rahnavard, sans avoir été inculpé.

Comme lors de la "Révolution du peuple en 1979", "la population a droit à des révisions fondamentales afin [...] d'ouvrir la voie à la liberté, à la justice, à la démocratie et au développement" de l'Iran, ajoute-t-il dans son communiqué.

De son côté, Mohammad Khatami, 79 ans, déplore qu'"il n'y ait aucun signe de la volonté du pouvoir de se réformer et d'éviter les erreurs".

Président de 1997 à 2005 avant d'être contraint au silence, il regrette que la population soit "désespérée du système en place".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.