Au Royaume-Uni, le service de santé public face à la plus importante grève de son histoire

Les infirmières protestent lors d'une grève des travailleurs médicaux du NHS, au milieu d'un conflit avec le gouvernement sur les salaires, devant l'hôpital St Thomas à Londres. (Reuters)
Les infirmières protestent lors d'une grève des travailleurs médicaux du NHS, au milieu d'un conflit avec le gouvernement sur les salaires, devant l'hôpital St Thomas à Londres. (Reuters)
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Publié le Lundi 06 février 2023

Au Royaume-Uni, le service de santé public face à la plus importante grève de son histoire

  • Moins d'une semaine après les grèves les plus importantes depuis une décennie au Royaume-Uni, mobilisant entre autres cheminots et enseignants, le personnel du NHS, le service de santé public et gratuit, a rejoint les piquets de grève tôt lundi matin
  • Ils réclament une augmentation de salaire alors que le Royaume-Uni, où l'inflation dépasse les 10%, fait face à une grave crise du coût de la vie

LONDRES: Le service de santé public britannique fait face lundi à la plus importante journée de grève de son histoire, les infirmières et les ambulanciers, mobilisés depuis décembre pour réclamer des augmentations de salaire, ayant décidé de débrayer ensemble. 

Moins d'une semaine après les grèves les plus importantes depuis une décennie au Royaume-Uni, mobilisant entre autres cheminots et enseignants, le personnel du NHS, le service de santé public et gratuit, a rejoint les piquets de grève tôt lundi matin. "Sous-effectif. Sous-évalué. Sous-payé", indique une pancarte brandie par deux infirmières de l'hôpital Saint-Thomas à Londres. "Les patients sont malades, nous sommes fatigués", lit-on sur une autre. 

Le NHS, qui faisait il y a quelques années encore la fierté des Britanniques, traverse une profonde crise, étranglé par une cure d'austérité qui dure depuis plus de dix ans et les conséquences de la pandémie. Depuis sa création en 1948, il n'avait jamais été confronté à une grève d'une telle ampleur, avec des dizaines de milliers d'infirmières et d'ambulanciers arrêtant de travailler pour la première fois le même jour. 

Ils réclament une augmentation de salaire alors que le Royaume-Uni, où l'inflation dépasse les 10%, fait face à une grave crise du coût de la vie. Mais ils se heurtent à un gouvernement conservateur inflexible face à ce mouvement soutenu par l'opinion. 

Les infirmières seront à nouveau en grève mardi. Les kinésithérapeutes débrayeront jeudi. Et les ambulanciers seront de retour sur les piquets vendredi. Toute la semaine s'annonce donc difficile dans les hôpitaux. 

L'organisation qui représente les hôpitaux, NHS Providers, a exhorté le public à utiliser les services d'urgence de manière "raisonnable" et prévenu que le service approchait d'un "point critique". 

"Ca va être un véritable défi", selon Saffron Cordery, la directrice adjointe de NHS Providers. Elle a engagé le gouvernement à s'asseoir autour de la table avec les syndicats pour trouver un accord sur les salaires pour 2022/23 puis pour l'an prochain. 

« Hausse vertigineuse des coûts » 

"Nous devons reconnaître que le personnel du NHS a dû faire face à une hausse vertigineuse du coût de la vie et de l'inflation", a-t-elle dit sur la télévision Sky News. 

Selon le syndicat des infirmiers et infirmières, le Royal College of Nursing (RCN), le salaire des infirmières a baissé de près de 20% en dix ans en termes réels, en raison des politiques d'austérité qui ont frappé durement le NHS. 

Dans certains hôpitaux, des banques alimentaires ont été ouvertes pour le personnel. 

Cependant, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak ne semble pas vouloir bouger. "Le gouverneur de la Banque d'Angleterre a prévenu que si nous essayons de battre l'inflation avec des hausses de salaire, la situation ne fera qu'empirer et les gens ne seront pas mieux lotis", a répété le ministre de la Santé Steve Barclay dans un communiqué. 

"Si nous devons donner une augmentation de salaire aux infirmières, nous devrons aussi regarder du côté des enseignants, des ambulanciers", a déclaré la secrétaire d'Etat chargée de la Santé mentale Maria Caulfield, soulignant que de nombreux fonctionnaires réclament des augmentations. 

Les enseignants étaient ainsi en grève le 1er février. Le mouvement touche également depuis des mois les cheminots, mais aussi la poste, la police aux frontières etc. Cela coûterait "des milliards de livres sterling", selon la ministre. Elle-même infirmière, Maria Caulfield a cependant reconnu savoir "combien il est difficile de vivre sur un salaire d'infirmière". 

Le mouvement de grève des infirmières touche principalement l'Angleterre car des négociations sont en cours ailleurs. 

"Le gouvernement a choisi de punir les infirmières d'Angleterre au lieu de se mettre autour de la table et de me parler de paie comme ils l'ont fait au Pays-de-Galles et en Ecosse", a dénoncé Pat Cullen, la secrétaire générale du RCN. 

Du côté des ambulanciers, pour Sharon Graham, la cheffe de Unite union, "le vrai problème, c'est qu'à aucun moment ce gouvernement n'a abordé la question de fond qu'est la rémunération". Elle a prévenu d'un "cycle constant" de grèves si le gouvernement campe sur ses positions. 


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."