Hausse des exportations du ciment algérien vers l’Europe et l’Afrique

LafargeHolcim Algérie. (Photo fournie)
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LafargeHolcim Algérie. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 08 février 2023

Hausse des exportations du ciment algérien vers l’Europe et l’Afrique

  • Les exportations du ciment algérien ont le vent en poupe
  • LafargeHolcim Algérie a exporté 3,2 millions de tonnes et s’est distinguée par l’exportation du produit fini, le ciment, à partir de juillet 2022

PARIS: Le gouvernement algérien, qui cherche à diversifier son économie, accorde un soutien important au secteur de l’industrie. Il dispose en effet d’importants atouts : coûts de production très compétitifs, disponibilité de la main-d’œuvre et des ressources énergétiques, augmentation significative des investissements publics et privés.

Parmi les filières industrielles mises en avant, il y a l’industrie du ciment. En effet, les cimenteries algériennes ont enregistré une augmentation de la production qui permet de couvrir les besoins du pays et de réserver une part importante à l’exportation. 

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Hafid Aouchiche, directeur des exportations et des relations publiques de LafargeHolcim Algérie. (Photo fournie)

Le vent en poupe 

Les exportations du ciment algérien ont le vent en poupe. Dans un marché mondial très concurrentiel, l’Algérie se classe première en Afrique et deuxième dans le bassin méditerranéen en matière d’exportation de ciment et de clinker. «Avec 1,05 million de tonnes, elle se situe à la deuxième place au classement des pays fournisseurs, derrière la Turquie. […] Les cimentiers algériens ont fait une percée sur le marché européen à partir de 2019, année pendant laquelle ils ont pu y placer plus de 288 000 tonnes», affirme Business France Algérie. Le pays, avec 11% des parts de marché, occupe la deuxième position après la Turquie, qui, elle, occupe la pole position avec 44% des parts en matière d’exportation vers l’Union européenne. 

Interrogé par Arab News en français sur l’évolution des exportations de ciment et de clinker en Algérie, Hafid Aouchiche, directeur des exportations et des relations publiques de LafargeHolcim Algérie, nous explique: «Le bond significatif de cette industrie sur le marché international s’explique par l’aspect compétitif de la production et par les orientations des pouvoirs publics.» En effet, ces derniers «soutiennent les opérations d’exportation de produits hors hydrocarbures». M. Aouchiche précise que l’Algérie est passée de 400 000 tonnes à 10 millions de tonnes en quatre ans. 

L’Algérie se classe première en Afrique et deuxième dans le bassin méditerranéen en matière d’exportation de ciment et de clinker.

«Pour sa part, LafargeHolcim Algérie a exporté 3,2 millions de tonnes et s’est distinguée par l’exportation du produit fini, le ciment, dès juillet 2022. Nous travaillons pour basculer de l’export du clinker [produit semi-fini] vers le ciment [produit fini].» M. Aouchiche ajoute que les destinations des exportations concernent l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Nord et l’Amérique latine, l’Europe et l’Asie.

Il affirme que «la capacité de production du ciment en Algérie dépasse 40 millions de tonnes et que, avec le fléchissement de la consommation locale, estimée à 17 millions de tonnes en 2022, la part de l’excédent réservé à l’exportation sera importante. «L’ambition de l’entreprise pour 2023 est de dépasser les 4 millions de tonnes d’exportation en poussant significativement les exports de ciment par rapport à ceux de clinker. «En 2021, la proportion du ciment dans nos exportations était de 15%. Nous comptons atteindre 40% en 2023», conclut-il. 

L'usine de production de ciment Cilas
L'usine de production de ciment Cilas. (Photo fournie)

Production et environnement 

Très demandé sur le marché international, le ciment est produit par de nombreuses compagnies publiques et privées. Née d’un partenariat entre LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, et le groupe algérien Souakri, la société Ciment Lafarge Souakri (Cilas) dispose à Biskra d’une usine de production d’une capacité de 3 millions de tonnes. 

Pour Abdenour Souakri, président du conseil de surveillance de Cilas, l’Algérie pourrait exporter du ciment à hauteur d’un milliard de dollars au maximum (1 dollar = 0,92 euro) si des investissements supplémentaires sont consentis dans la logistique, et plus particulièrement dans la mise en place de silos de stockage. Selon lui, Cilas mise sur la diminution de l’empreinte carbone environnementale et sur la baisse de la consommation d’énergie avec l’acquisition d’équipements de production de dernière génération. Comme elle dispose de certifications en matière d’environnement, l’entreprise ambitionne désormais de produire et d’exporter un produit propre: le ciment vert. 


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport. 


Espagne: la maison mère de Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier se lance en Bourse

 Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
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  • Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur
  • C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig

MADRID: Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe.

Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur comme Estée Lauder, Hermès, Kering et LVMH.

C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig, en assurant viser une "approche de long terme".

Fondé en 1914 à Barcelone par l'entrepreneur Antonio Puig Castellò, le groupe de parfums et cosmétiques espagnol s'est fait une place ces dernières années parmi les géants du luxe et de la mode, en multipliant les acquisitions de marques de prestige.

La maison catalane contrôle ainsi les griffes Paco Rabanne, Nina Ricci, Charlotte Tilbury, Carolina Herrera, Dries Van Noten et Jean Paul Gaultier. Il a également noué des contrats de licence avec Prada, Christian Louboutin et Comme des Garçons.

Contrôle familial

L'introduction en Bourse de Puig se fera vendredi au prix de 24,50 euros par action. Elle est présentée par les analystes comme le plus gros lancement boursier de l'année en Espagne et comme l'un des principaux en Europe.

Le montant fixé pour l'action Puig valorise le groupe barcelonais à près de 14 milliards d'euros. Cela lui permettra d'intégrer directement l'Ibex 35, indice vedette regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles.

Cette opération d'envergure se déclinera en deux phases: une émission de nouvelles actions, devant rapporter 1,25 milliard d'euros, et la vente de parts détenues par Exea, la holding de la famille Puig, pour près de 1,36 milliard d'euros.

Cette double opération pourrait être complétée par une vente de titres réservée à certains investisseurs pour un total de 390 millions d'euros, selon le groupe. De quoi lever au total quelque 3 milliards d'euros.

Malgré cette opération, la famille Puig assure qu'elle restera l'actionnaire majoritaire de l'entreprise avec 71,7% des parts. Elle conservera, en outre, une très large majorité des droits de vote (92,5%) au sein de son conseil d'administration.

« Muscle financier »

L'introduction en Bourse du groupe catalan avait été officialisée le 8 avril, après avoir été évoquée pour la première fois le 20 octobre par Marc Puig en personne dans un entretien au quotidien économique Financial Times.

Le PDG de 62 ans avait alors estimé qu'elle permettrait d'imposer une "discipline" de marché à l'entreprise et d'éviter les possibles "difficultés" auxquelles les sociétés familiales sont confrontées lors du passage de témoin entre générations.

Il arrive, en effet, "que les entreprises familiales perdent leur position sur le marché. Elles peuvent commencer à mourir lentement et personne au sein de l'entreprise n'en est conscient", avait insisté le petit-fils d'Antonio Puig, à la tête du groupe depuis 2004.

Selon Javier Cabrera, analyste chez XTB, ce lancement boursier devrait permettre à la maison de beauté catalane d'acquérir du "muscle financier", en profitant de la "bonne dynamique boursière du secteur".

De fait, le contexte est actuellement porteur pour le luxe, dont les poids lourds ont enregistré des niveaux de ventes record en 2023, malgré un léger ralentissement après deux années de croissance à deux chiffres.

Puig a, pour sa part, réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 465 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an. Et cette dynamique pourrait s'accélérer.

Les acquisitions réalisées ces dernières années permettent "une forte croissance" et une "diversification des revenus" du groupe, observe Javier Cabrera, qui insiste sur ses bons résultats en Chine, marché devenu incontournable pour le secteur du luxe.