Erythrée: HRW demande des sanctions contre des dirigeants pour des enrôlements forcés dans l'armée

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Publié le Jeudi 09 février 2023

Erythrée: HRW demande des sanctions contre des dirigeants pour des enrôlements forcés dans l'armée

  • HRW a également appelé les partenaires de l'Erythrée, dont les Etats du Golfe, à «faire pression», pour qu'Asmara «apporte des changements significatifs au système abusif du service national»
  • HRW a déclaré que la dernière vague de conscription «impitoyable» avait commencé au milieu de l'année 2022, l'armée érythréenne soutenant les forces éthiopiennes dans la guerre contre les rebelles du Tigré, dans le nord de l'Ethiopie

NAIROBI: L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi à des sanctions ciblées contre des dirigeants érythréens, accusant les autorités d'enrôler des milliers de personnes, dont des mineurs, pour le service militaire et de punir les familles de ceux qui s'y soustraient.

L'un des pays les plus fermés et autoritaires au monde, l'Erythrée, dirigé d'une main de fer depuis son indépendance de l'Ethiopie en 1993 par le président Issaias Afeworki, a une politique de conscription universelle à durée illimitée.

Dans un communiqué, HRW a plaidé pour des sanctions ciblées contre les dirigeants érythréens pour la "répression en cours" et appelé de ses voeux un examen approfondi sur la question par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies et la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples.

HRW a également appelé les partenaires de l'Erythrée, dont les Etats du Golfe, à "faire pression", pour qu'Asmara "apporte des changements significatifs au système abusif du service national".

Le pays de la Corne de l'Afrique a initialement utilisé la guerre sanglante contre l'Ethiopie entre 1998 et 2000 pour justifier sa politique de conscription, restée en place malgré un accord de paix signé avec Addis Abeba en 2018.

HRW a déclaré que la dernière vague de conscription "impitoyable" avait commencé au milieu de l'année 2022, l'armée érythréenne soutenant les forces éthiopiennes dans la guerre contre les rebelles de la région du Tigré, dans le nord de l'Ethiopie.

Les troupes érythréennes ont été accusées par les Etats-Unis et les groupes de défense des droits humains d'avoir commis des atrocités durant le conflit, qui a débuté en novembre 2020, notamment avec le massacre de centaines de civils.

En septembre 2022, les autorités érythréennes ont appelé les forces armées à se mobiliser après la reprise des combats qui a mis fin à une trêve de plusieurs mois entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens.

Un accord de paix a été signé en novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré, mais l'Erythrée, pays frontalier du Tigré, n'a pas participé aux discussions et ses troupes continuent d'être présentes dans la région, selon des habitants.

Points de contrôle

L'Erythrée est l'ennemie jurée des autorités régionales du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), depuis une sanglante guerre frontalière en 1998-2000 quand ce parti dirigeait l'Ethiopie (1991-2018).

Selon HRW, les forces de sécurité ont mis en place des points de contrôle dans tout le pays pour enrôler des recrues et ont fait du porte-à-porte pour identifier ceux qui s'y soustraient.

"Le gouvernement érythréen, pour faire face à la baisse des effectifs, a détenu et expulsé de chez elles des personnes âgées et des femmes avec de jeunes enfants afin de retrouver des personnes qu'il considère comme des insoumis ou des déserteurs", a affirmé Laetitia Bader, directrice de HRW pour la Corne de l'Afrique, dans un communiqué.

"Les Érythréens de tous horizons subissent le poids des politiques répressives du gouvernement", a-t-elle poursuivi.

"Tout le monde a toujours vécu avec le risque d'être enrôlé, mais c'est à un tout autre niveau", a ainsi déclaré un habitant d'Asmara, cité dans le communiqué.

Des groupes de défense des droits humains accusent régulièrement l'Érythrée de forcer les citoyens à passer des années au service national et de punir tout acte considéré comme de la désertion ou de la désobéissance par de lourdes peines de prison, voire de la torture.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.