Un nouvel accord pour renforcer le secteur créatif saoudien

KPMG Professional Services et Al-Mashtal Community House and Creative Incubator ont récemment annoncé un partenariat stratégique. (Photo fournie)
KPMG Professional Services et Al-Mashtal Community House and Creative Incubator ont récemment annoncé un partenariat stratégique. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 09 février 2023

Un nouvel accord pour renforcer le secteur créatif saoudien

  • L’objectif de KPMG est de fournir un soutien professionnel à Al-Mashtal dans la croissance de son entreprise, non seulement de manière créative, mais aussi durable
  • KPMG proposera des consultations en matière de compétences professionnelles, comme le financement et la comptabilité, et de compétences personnelles, comme la négociation et le pitch

RIYAD: KPMG Professional Services et Al-Mashtal Community House and Creative Incubator ont récemment annoncé un partenariat stratégique, marquant ainsi une nouvelle ère de collaboration entre deux leaders de l’industrie. L’avenir s’annonce prometteur pour le secteur créatif saoudien.

L’objectif de KPMG est de fournir un soutien professionnel à Al-Mashtal dans la croissance de son entreprise non seulement de manière créative, mais aussi durable. Al-Mashtal servira également de liaison entre les entrepreneurs et les spécialistes de KPMG pour transformer leur passion en une entreprise viable et exploitable.

Ebrahim Baeshen, directeur de bureau associé chez KPMG, déclare à Arab News: «Notre rôle ici est de veiller à ce qu’Al-Mashtal réussisse, non seulement en proposant un excellent produit ou idée, mais surtout en en garantissant la durabilité.»

En tant que centre créatif et communautaire, Al-Mashtal œuvre à développer les talents des jeunes créateurs saoudiens émergents en vue d’exploiter une économie créative durable dans la région.

Sohaib Zafir, PDG d’Al-Mashtal, explique à Arab News: «Les entreprises ne sont généralement pas concernées par les sociétés créatives, mais KPMG a tout intérêt à avoir une incidence sociale au sein des communautés.»

Le partenariat avec Al-Mashtal est l’une des initiatives du plan Impact de KPMG, qui vise à maximiser l’influence de l’environnement, de l’aspect social et de la gouvernance sur les communautés afin de favoriser une culture de soutien et de progrès.

«Grâce à ce programme, nous proposons différentes initiatives. Parfois nous assurons le financement en donnant de l’argent à des œuvres caritatives, en donnant des conférences, en construisant des matériaux similaires à Al-Mashtal. En outre, nous les aidons en faisant venir nos experts pour former les entrepreneurs et leur apprendre à gérer une entreprise, par exemple», explique M. Baeshen.

L’incubateur est devenu peu à peu un pôle important qui permet aux créateurs locaux de se retrouver, de partager des idées et de présenter diverses initiatives créatives en organisant des tables rondes pertinentes, des sessions de réseautage, des performances musicales, etc.

Il s’est également récemment associé au Saudi Design Festival pour lancer le défi intitulé «Brand Your Neighborhood». L’initiative a permis aux créateurs locaux de concevoir des concepts de design urbain à Riyad, à Djeddah et dans la province de l’Est.

Grâce aux programmes d’Al-Mashtal, qui adoptent une approche éducative pour aider les entrepreneurs à développer leurs start-up, KPMG proposera des consultations en matière de compétences professionnelles, comme le financement et la comptabilité, et de compétences personnelles, comme la négociation et le pitch.

Al-Mashtal s’efforce d’avoir une incidence sur la communauté, mais aussi sur l’économie créative dans son ensemble en mettant en place des programmes d’incubation au niveau national et au-delà.

«Nous n’avons pas pour objectif de devenir des légendes ou d’être les meilleurs, mais plutôt de renforcer le secteur. L’entreprise Al-Mashtal serait plus qu’heureuse d’avoir des concurrents, puisque cela favoriserait la durabilité au sein de l’industrie», déclare M. Zafir.

Le centre créatif a progressivement établi le plan directeur pour l’infrastructure au sein du Royaume, acquérant ainsi le premier permis commercial d’incubation créative en Arabie saoudite.

KPMG et Al-Mashtal ont collaboré pour la première fois en 2021 sur un projet qui s’est avéré fructueux pour les deux parties. «Nous connaissons bien Al-Mashtal parce que nous avons commencé avec eux. C’est une grande victoire, même pour nous, de les voir réussir dans ce qu’ils font», confie M. Baeshen.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a approuvé un plan majeur de colonisation en Cisjordanie occupée

Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, et une femme tiennent une carte montrant le plan de colonisation E1, qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée. (Fichier/Reuters)
Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, et une femme tiennent une carte montrant le plan de colonisation E1, qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée. (Fichier/Reuters)
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  • sraël a validé la construction de 3.400 logements dans la zone stratégique d’E1, entre Jérusalem et Maalé Adoumim. Ce projet diviserait la Cisjordanie, rendant impossible un État palestinien contigu

Jérusalem: Israël a approuvé mercredi un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie occupée, qui, selon ses détracteurs, couperait ce territoire palestinien en deux et empêcherait la création d'un éventuel Etat palestinien avec une continuité territoriale.

"Je suis heureux d'annoncer qu'il y a une heure à peine, l'administration civile a approuvé la planification pour la construction du quartier E1!" a annoncé dans un communiqué Guy Yifrah, maire de la colonie israélienne de Maalé Adoumim.

La perspective de l'approbation de ce projet emblématique et controversé par un comité technique israélien avait suscité la semaine dernière une levée de boucliers dans le monde. L'ONU et l'Union européenne avaient appelé Israël à y renoncer.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a "condamné dans les termes les plus forts" cette décision qui "compromet les perspectives de mise en œuvre de la solution à deux Etats (...) en fragmentant l'unité géographique et démographique de l'Etat palestinien".

"Cela ancre la division de la Cisjordanie occupée en zones et cantons isolés, déconnectés géographiquement et ressemblant à de véritables prisons où les déplacements entre eux ne sont possibles qu'à travers des points de contrôle d'occupation, au milieu de la terreur des milices de colons armés disséminées dans toute la Cisjordanie", a estimé l'Autorité palestinienne.

Le projet "E1", avec "la construction de milliers d'unités de colonies à Jérusalem et dans ses environs, conduit à l'isolement complet" de cette ville "dans toutes les directions par rapport à son environnement palestinien et l'immerge dans d'immenses clusters et villes de colonies reliées à l'intérieur israélien".

L'Autorité y voit un nouveau "crime de colonisation" et une nouvelle étape de "l'annexion progressive de la Cisjordanie". L'accord israélien au projet "nécessite une reconnaissance urgente de l'Etat de Palestine", souligne le ministère palestinien.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, une figure de l'extrême droite, avait appelé jeudi à accélérer sa mise en oeuvre et à annexer la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en riposte aux annonces de plusieurs pays de leur intention de reconnaître un Etat de Palestine.

L'ONG israélienne anti-colonisation, La Paix maintenant, a mis en garde contre un "plan fatal pour l'avenir d'Israël et pour toute chance d'une solution à deux Etats".

Hors Jérusalem-est, occupée et annexée par Israël, quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d'environ 500.000 Israéliens installés dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international.

La colonisation de la Cisjordanie, frontalière de la Jordanie, s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, depuis 1967.

Elle s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, particulièrement depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël.

Les affrontements, parfois meurtriers, entre populations locales palestiniennes, armée et colons juifs s'y sont multipliés.

Les autorités israéliennes restreignent fortement les déplacements des Palestiniens de Cisjordanie, tributaires de permis pour franchir les points de contrôle et entrer dans Jérusalem-Est ou en Israël.

L'ONG Ir Amim, qui travaille sur les droits des Palestiniens, a estimé sur X que l'approbation de "E1 démontre à quel point Israël est déterminé à poursuivre ce que le ministre Smotrich a décrit comme un programme stratégique visant à enterrer la possibilité d'un Etat palestinien et à annexer effectivement la Cisjordanie".

Pour cette ONG, "il s'agit d'un choix délibéré d'Israël pour mettre en œuvre un régime d'apartheid". "Si la communauté internationale est sérieuse au sujet de la paix et d'un Etat palestinien, il est urgent de prendre des mesures efficaces pour empêcher Israël d'expulser les Palestiniens dans la zone E1 et de construire cette grande nouvelle colonie au cœur de la Cisjordanie", souligne-t-elle.


Le Liban plaide pour une prolongation du mandat de la force de paix de l'ONU

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
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  • L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat
  • La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait"

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a plaidé mardi pour une prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), en cours d'examen au Conseil de sécurité.

L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat.

La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait".

Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent toutefois à l'extension du mandat de la mission déployée pour faire tampon à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.

Ces débats interviennent alors que les autorités libanaises se sont engagées à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2024.

"Toute limitation temporelle du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Le Liban a "mené des contacts (...) afin de garantir la prorogation du mandat de la Finul".

Lors d'un entretien avec le commandant de la Finul, le général Diodato Abagnara, il a ajouté que ces efforts visaient à "préserver la sécurité et la stabilité dans le sud (du Liban), parallèlement au redéploiement de l'armée".

"Notre étroite coordination avec les forces armées libanaises demeure essentielle pour contribuer au rétablissement de la stabilité", a déclaré le général Abagnara sur X.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que la formation chiite retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays, où l'armée libanaise et les Casques bleus doivent se déployer complètement.

Il prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont les forces ont connu plusieurs accrochages avec les Casques bleus, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Israël menace de lancer une nouvelle offensive militaire si le Hezbollah, soutenu par l'Iran, n'est pas désarmé.

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois.


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
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  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com