Le chauffeur de bus ayant percuté une garderie au Québec subira un examen psychiatrique

Un mémorial de fortune décore une clôture près d'une garderie (arrière) le 9 février 2023 à Laval, Canada (Photo, AFP).
Un mémorial de fortune décore une clôture près d'une garderie (arrière) le 9 février 2023 à Laval, Canada (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 février 2023

Le chauffeur de bus ayant percuté une garderie au Québec subira un examen psychiatrique

  • Cet homme de 51 ans, Pierre Ny St-Amand, arrêté peu après les faits, fait face à neuf chefs d'accusation dont «meurtres avec préméditation» et «tentatives de meurtres»
  • Il doit à nouveau comparaître devant la justice le 17 février

LAVAL: Un chauffeur de bus inculpé pour meurtre avec préméditation après avoir tué deux enfants en percutant une garderie au Québec devra subir une évaluation psychiatrique, ont annoncé les autorités au moment où des centaines d'habitants venaient se recueillir sur les lieux.

Cet homme de 51 ans, Pierre Ny St-Amand, arrêté peu après les faits, fait face à neuf chefs d'accusation dont "meurtres avec préméditation" et "tentatives de meurtres".

Il doit à nouveau comparaître devant la justice le 17 février.

"Il est jusqu'ici présumé apte à comparaître", mais cela "pourrait évoluer avec le temps", a confirmé Karine Dalphond, procureure en charge du dossier.

Lors d'une brève audition mercredi, il est apparu très agité et a refusé de réponse aux questions, se contentant par moments de hocher la tête et de sourire.

Le suspect, qui n'a pas d'antécédents judiciaires, se trouve actuellement en centre de détention.

Dans la ville de Laval, au nord-ouest de Montréal, l'incompréhension et la colère dominaient jeudi.

De nombreux habitants, mais aussi des Québécois venus des villes alentours, souvent en pleurs, venaient déposer fleurs ou peluches, ou allumer une chandelle près de la garderie ou devant l'église à proximité, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"C'est épouvantable comme drame, je suis sans mot depuis hier matin", lâche Yannick Lebeau, qui habite à 20 km des lieux et est venu rendre hommage aux deux enfants tués et aux six autres blessés.

A ses côtés, Annick Belisle est en larmes, sidérée: "Je suis sous le choc, je n'en revenais pas que cela arrive." Educatrice, elle travaille avec des enfants depuis 18 ans et juge cet acte "insensé".

La garderie a subi de sérieux dégâts: toute une partie de la façade est brisée et a été grossièrement refermée avec des planches de bois. Des débris étaient encore éparpillés par terre autour des lieux jeudi.

"Je pense que s'il y a une journée où il faut montrer que tout le Québec est derrière ceux qui ont vécu ce drame épouvantable, c'était aujourd'hui", a déclaré François Legault, Premier ministre du Québec, lui aussi venu sur les lieux.

"Il n'y a rien de plus dur que de perdre un enfant. Comment fait-on pour continuer à vivre?", a-t-il ajouté.

"C'était vraiment une journée dure, dramatique. On vient de parler avec quelques parents et ils ont démontré un niveau de courage inimaginable", a renchéri le ministre canadien de la Sécurité publique, Marco Mendicino.

La tragédie s'est produite mercredi autour de 08H30 (13H30 GMT), au moment où de nombreux parents venaient déposer leurs enfants. Plusieurs de ces derniers ont été retrouvés coincés sous l'autobus, avant d'en être dégagés.

La garderie, qui accueille d'ordinaire entre 80 et 85 enfants, se trouve dans un quartier résidentiel de Laval, ville de 438.000 habitants en périphérie de Montréal.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.