«Que Dieu nous vienne en aide»: L'horreur du séisme en Syrie décrite par un survivant

Les sauveteurs sont toujours à la recherche de disparus sous les décombres (Photo, AFP).
Les sauveteurs sont toujours à la recherche de disparus sous les décombres (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 février 2023

«Que Dieu nous vienne en aide»: L'horreur du séisme en Syrie décrite par un survivant

  • Cette tragédie s'ajoute à longue liste des souffrances des personnes déplacées qui doivent encore se remettre des dégâts de la guerre
  • Le temps presse et le manque d'équipements et de ressources de pointe a compliqué les efforts de sauvetage

IDLIB: Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent dans le nord-ouest de la Syrie, plus de 72 heures après le tremblement de terre qui a coûté la vie à plus de 1 900 personnes dans le pays et fait plus de 2 500 blessés.
Les experts s'attendent à ce que ces chiffres augmentent, car des centaines de familles sont toujours portées disparues sous les décombres des bâtiments effondrés.
Un survivant de la ville de Dana a décrit à Arab News ce dont il a été témoin lundi matin.
Mohammed Tata a été réveillé par un grondement et une puissante secousse à 4h15 du matin, heure locale, lundi.
Quelques instants plus tard, il a pu entendre un bâtiment s'effondrer. Il ne savait pas si c'était celui où il se trouvait ou celui d'à côté. Ce n'est qu'après la deuxième secousse qu'il s'est précipité vers la rue avec ses enfants.
«Est-ce que nous tremblons? Est-ce que la terre sous nos pieds tremble? Quand nous avons atteint la rue, nous avons vu nos voisins et les bâtiments aplatis au sol. Des hommes, des femmes et des enfants pleurant et criant. C'était comme une scène d'apocalypse», a-t-il déclaré à Arab News.
Il s'est souvenu des cris d'enfants sans défense, piégés sous les décombres. «C'était déchirant, complètement déchirant», a-t-il affirmé.
Pour certains Syriens comme Tata, le tremblement de terre a suscité une peur pire que celle vécue pendant les douze années de guerre civile, lorsque les villes et les villages étaient bombardés.
Il a révélé à Arab News: «J'ai vécu les bombardements d'Alep [...] Les avions bombardaient et les obus frappaient les bâtiments... Mais je n'ai jamais ressenti une peur telle que celle-ci.»
Tata est l'un des millions de Syriens déplacés par la guerre.
«Nous avons quitté Alep et nos amis et parents là-bas et nous sommes venus ici et avons rencontré de nouveaux amis et parents pour les perdre à nouveau. Ils sont partis», s’est désolé Tata en fondant en larmes.
Ces derniers jours, les récits des survivants sont devenus un miroir fidèle de la situation catastrophique en Syrie.
Cette tragédie naturelle a ajouté une nouvelle couche de douleur à une blessure qui n'est pas encore totalement guérie.
Obada Zikra, membre de l'équipe de défense civile syrienne de la ville de Harem, travaillait depuis les premières heures de lundi lorsque le séisme de magnitude 7,8 a frappé la région.
«Une catastrophe humanitaire s'est produite», a-t-il mentionné à Arab News.
Le temps presse et le manque d'équipements et de ressources de pointe a compliqué les efforts de sauvetage locaux.
«Nous faisons face à de grandes difficultés avec l'utilisation de machines lourdes à cause de la grande zone géographique qui a été touchée», poursuit-il.
Zikra a indiqué à Arab News que plus de 400 bâtiments se sont effondrés au sol.
Dans une tentative désespérée de sauver les survivants, de nombreux civils se sont portés volontaires pour travailler 24 heures sur 24, en mettant la main à la pâte.
Les équipes de secours locales et les survivants ont lancé des appels à l'aide aux gouvernements et organisations étrangers.
«Nous lançons un appel à la communauté internationale et à toutes les organisations humanitaires capables d'apporter leur aide afin de continuer à fournir une assistance aux Syriens touchés par cette catastrophe», a insisté Zikra.
La catastrophe n'a fait qu'aggraver les difficultés préexistantes. La position politique de la Syrie et les divisions causées par le conflit qui sévit dans le pays depuis douze ans ont rendu extrêmement difficile l'afflux de l'aide internationale.
Dans le sillage de la crise actuelle, ce sont les pays voisins qui se sont précipités à son secours.
L'Arabie saoudite est l'un des nombreux pays arabes à avoir réagi rapidement en apportant des secours aux victimes du séisme. Les Émirats arabes unis ont également déployé une équipe de secours pour aider aux recherches, en plus de l'aide promise.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Algérie: sept personnes en garde à vue après la noyade de cinq écoliers

La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
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  • La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie
  • Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux «Sablettes»

ALGER: Sept personnes ont été placées en garde à vue lundi en Algérie dans le cadre d'une enquête ouverte après la noyade de cinq écoliers lors d'une sortie scolaire dans la capitale, a annoncé la Cour d'Alger.

La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a envoyé un message de condoléances aux familles.

Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux "Sablettes", une station de loisirs à Alger.

Encadrement  

A la suite de ce drame, une enquête a été ouverte pour déterminer "si les conditions légales et réglementaires de protection des enfants concernés par de telles activités ont été respectées, et déterminer la responsabilité de toute personne dont l'implication dans cet incident aura été prouvée," a indiqué le procureur général près la Cour d'Alger dans un communiqué.

"Les résultats préliminaires de l'enquête préliminaire ont conduit à l'arrestation de sept personnes qui ont été placées en garde à vue dans l'attente de la finalisation des procédures d'enquête", selon la même source.


Gaza: l'opération militaire israélienne à Rafah, un «recul» pour les négociations sur une trêve

S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
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  • «Nous sommes presque dans une impasse», a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar
  • L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah

DOHA: L'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" les négociations avec le Hamas palestinien, a déploré mardi le Premier ministre du Qatar, médiateur dans les discussions pour une trêve dans la bande de Gaza, soulignant que les pourparlers étaient "presque dans une impasse".

"Au cours des dernières semaines en particulier, nous avions constaté un certain élan, mais malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction, et en ce moment, nous sommes presque dans une impasse", a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar.

"Bien sûr, ce qui s'est passé à Rafah nous a fait reculer", a-t-il ajouté.

Le Qatar, qui accueille le bureau politique du Hamas à Doha depuis 2012, est engagé -- aux côtés de l'Egypte et des Etats-Unis -- dans une médiation discrète depuis plusieurs mois entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée.

Des frappes ont aussi visé Rafah, où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d'échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d'entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

"Il n'y a aucune clarté sur la manière d'arrêter la guerre du côté israélien. Je ne pense pas qu'ils envisagent cela comme une option (...), même quand nous parlons d'un accord et de l'éventualité d'un cessez-le-feu," a encore dit le Premier ministre du Qatar.

Israël signale "par ses déclarations qu'il restera là-bas (à Gaza, NDLR), qu'il poursuivra la guerre. Et il n'y a aucune clarté sur ce à quoi Gaza ressemblera après cela", a-t-il ajouté.


Premier employé international de l'ONU tué à Gaza, lors d'une attaque 

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  • Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé
  • Il n'a à ce stade pas précisé la nationalité de l'employé décédé et du blessé, et n'a pu donner de détails sur les circonstances

NATIONS-UNIES: Un membre des services de sécurité de l'ONU a été tué lundi lors d'une attaque contre son véhicule à Gaza, a indiqué un porte-parole, précisant qu'il s'agissait du premier employé international des Nations unies tué dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé, alors qu'ils se rendaient à l'hôpital européen de Rafah ce (lundi) matin", a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint d'Antonio Guterres.

Il s'agit de "la première victime internationale" de l'ONU depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre, a-t-il précisé, rappelant que quelque 190 employés palestiniens de l'ONU y ont été tués, principalement du personnel de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Le secrétaire général "condamne toutes les attaques contre le personnel de l'ONU et appelle à une enquête complète", a-t-il ajouté.

Il n'a à ce stade pas précisé la nationalité de l'employé décédé et du blessé, et n'a pu donner de détails sur les circonstances.

"Je n'ai pas tous les détails" mais "je crois qu'il s'agissait d'un convoi en mouvement, et que le véhicule du DSS a été touché", a-t-il indiqué, précisant que tous les véhicules étaient identifiés comme appartenant à l'ONU.

Le DSS assure notamment la sécurité des agences et programmes de l'ONU dans plus de 130 pays.