Tunisie: Un influent homme d'affaires et deux activistes politiques arrêtés

«Vers 06H00 du matin, il (Khayam Turki) a été arrêté par des agents de la police qui ont fouillé sa maison avant de l'emmener vers une destination inconnue» (Photo, réseaux sociaux).
«Vers 06H00 du matin, il (Khayam Turki) a été arrêté par des agents de la police qui ont fouillé sa maison avant de l'emmener vers une destination inconnue» (Photo, réseaux sociaux).
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Publié le Dimanche 12 février 2023

Tunisie: Un influent homme d'affaires et deux activistes politiques arrêtés

  • Turki ne faisait l'objet «d'aucune poursuite judiciaire» susceptible de motiver son arrestation
  • Dénonçant son arrestation, Ennahdha a réclamé dans un communiqué sa libération «immédiate»

TUNIS: La police tunisienne a arrêté samedi l'homme d'affaires Kamel Eltaïef, très influent dans les milieux politiques et longtemps l'éminence grise du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, ainsi que deux opposants, ont indiqué leurs avocats.

M. Eltaïef a été arrêté à son domicile dans la banlieue nord de Tunis, a précisé son avocat Nizar Ayed sans être en mesure de fournir d'autres détails dans l'immédiat.

La police a arrêté aussi deux opposants: Abdelhamid Jelassi, ex-dirigeant au mouvement d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire du président Kais Saied, et l'activiste politique Khayam Turki.

M. Eltaïef, 68 ans, était parmi les organisateurs du "coup d'Etat médical" qui a écarté du pouvoir le premier président tunisien Habib Bourguiba pour sénilité en 1987 au profit de Zine el Abidine Ben Ali.

Cet homme de l'ombre est vu par de nombreux Tunisiens, notamment les partisans d'Ennahdha, comme l'un des symboles de la corruption depuis le règne de Ben Ali.

Lobbyiste avec de solides connexions diplomatiques, M. Eltaïef a fait et défait des carrières dans la police et sur la scène politique.

L'homme était l'éminence grise de Ben Ali durant les premières années de son régime. Il est tombé en disgrâce après avoir tenté de le convaincre de ne pas épouser Leïla Trabelsi.

Après la chute de Ben Ali en 2011, l'homme d'affaires s'est rapproché de l'opposition et avait conservé ses entrées au ministère de l'Intérieur sous le gouvernement du Premier ministre de l'époque Béji Caïd Essebsi.

En 2012, il a été poursuivi pour "complot contre la sûreté de l'Etat" mais aucune charge n'avait été retenue à son encontre et le dossier a été classé en 2014.

Samedi soir, sept agents de la police ont fouillé la maison de l'ex-dirigeant au mouvement Ennahdha, Abdelhamid Jelassi et ont confisqué son téléphone portable avant de l'arrêter, a indiqué ce parti à l'AFP sans plus de détails.

Selon des médias locaux, M. Jelassi est soupçonné "de complot contre la sûreté de l'Etat".

Quelques heures avant, l'activiste politique Khayam Turki avait été aussi arrêté, selon son avocat Abdelaziz Essid.

"Vers 06H00 du matin, il (Khayam Turki) a été arrêté par des agents de la police qui ont fouillé sa maison avant de l'emmener vers une destination inconnue", a affirmé à l'AFP Me Essid.

M. Turki ne faisait l'objet "d'aucune poursuite judiciaire" susceptible de motiver son arrestation, a ajouté l'avocat.

Dénonçant son arrestation, Ennahdha a réclamé dans un communiqué la libération "immédiate" de M. Turki.

Le Front de Salut national (FSN), principale coalition de l'opposition, a condamné de son côté "une politique répressive" réclamant également la libération de M. Turki.

M. Turki, 58 ans, est issu du parti Ettakatol, petite formation social-démocrate qui s'était alliée au mouvement Ennahdha au sein du cabinet dit de "la troïka" entre 2011 et 2014.

Son nom avait circulé comme possible candidat pour être chef du gouvernement après la démission de l'ex-Premier ministre Elyes Fakhfakh en 2020.

Depuis le coup de force du président Kais Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, plusieurs hommes politiques font l'objet de poursuites judiciaires dénoncées par l'opposition comme des règlements de comptes politiques.

L'opposition accuse M. Saied d'instaurer un régime autoritaire réprimant les libertés et menaçant la démocratie en Tunisie, où la première révolte du Printemps arabe avait renversé en 2011 la dictature de Ben Ali.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com