Royaume-Uni: un adolescent inculpé après une manifestation anti-réfugiés

Un fourgon de police est vu devant le Suites Hotel à Kowlsey, près de Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 11 février 2023 (Photo, AFP).
Un fourgon de police est vu devant le Suites Hotel à Kowlsey, près de Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 11 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 février 2023

Royaume-Uni: un adolescent inculpé après une manifestation anti-réfugiés

  • Samedi, la police avait annoncé l'arrestation de 15 personnes âgées de 13 à 54 ans après une violente manifestation la veille
  • Plusieurs centaines de personnes hostiles à l'accueil des réfugiés s'étaient rassemblées devant le Suites Hotel de la ville, selon des images du rassemblement

LONDRES: La police britannique a formellement inculpé dimanche un adolescent de 19 ans pour "troubles violents et agression" lors d'une manifestation anti-réfugiés qui a dégénéré vendredi soir devant un hôtel accueillant des demandeurs d'asile près de Liverpool.

La police locale a affirmé poursuivre Jarad Skeete, 19 ans, pour avoir agressé physiquement un secouriste.

Samedi, la police avait annoncé l'arrestation de 15 personnes âgées de 13 à 54 ans après une violente manifestation la veille devant un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile à Knowsley, dans le nord-ouest de l'Angleterre.

Plusieurs centaines de personnes hostiles à l'accueil des réfugiés s'étaient rassemblées devant le Suites Hotel de la ville, selon des images du rassemblement.

De leur côté, des associations de défense des droits des migrants avaient organisé une contre-manifestation en soutien aux réfugiés hébergés dans l'hôtel, réquisitionné depuis janvier 2022 par le ministère de l'Intérieur pour y accueillir des demandeurs d'asile.

Après une mobilisation "initialement pacifique", "des projectiles ont été lancés vers des policiers et un de nos véhicules de police a été endommagé" par des personnes "qui voulaient seulement causer violence et intimidation", avait indiqué la police locale dans un communiqué.

Selon la police, M. Skeete, originaire de Liverpool, est maintenu en détention et comparaîtra devant le tribunal lundi. Les 14 autres personnes arrêtées ont été libérées sous caution en attendant les suites de l'enquête.

L'hôtel visé vendredi soir avait déjà fait l'objet d'une manifestation du groupe d'extrême droite Patriotic Alternative début février, mais le groupe a nié être à l'origine du dernier rassemblement.

Samedi après-midi, la ministre de l'Intérieur Suella Braverman a condamné "le désordre épouvantable à Knowsley".

"Le comportement présumé de certains demandeurs d'asile n'est jamais une excuse pour la violence et l'intimidation", a-t-elle écrit sur Twitter.

La police a lié la manifestation à des "rumeurs" concernant un "incident" plus tôt dans la semaine. Une enquête est en cours.

Les heurts soulignent le climat tendu sur la question de l'accueil des réfugiés au Royaume-Uni.

Plus de 45 000 personnes ont traversé la Manche à bord de petits bateaux de fortune en 2022 pour demander l'asile au Royaume-Uni, un record qui met à mal le système de demande d'asile, complètement débordé face à l'afflux de migrants.

Mme Braverman avait parlé en novembre d'une "invasion", suscitant un tollé dans un pays où la population reste majoritairement favorable à l'accueil des réfugiés, selon les sondages.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.