Dans un Liban en crise multidimensionnelle, la Saint-Valentin perd son charme

Pendant cette journée, les Libanais semblent bien décidés à mettre de côté leurs soucis pour célébrer l'amour comme il se doit. (AFP)
Pendant cette journée, les Libanais semblent bien décidés à mettre de côté leurs soucis pour célébrer l'amour comme il se doit. (AFP)
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Publié le Mardi 14 février 2023

Dans un Liban en crise multidimensionnelle, la Saint-Valentin perd son charme

  • Pendant cette journée, les Libanais semblent bien décidés à mettre de côté leurs soucis pour célébrer l'amour comme il se doit
  • Avant la crise, le salaire minimum correspondait à 450 dollars. Il est aujourd’hui de 37 dollars, c’est-à-dire à peu près le prix d’un bouquet de roses

BEYROUTH: La fête des amoureux s’est imposée, au fil du temps, comme une célébration majeure dans le calendrier libanais.

Alors, en dépit de la morosité qui prévaut au Liban en raison de l’effondrement total du pays, le secteur de l'hôtellerie tente sans cesse d’attirer les couples pour célébrer cette fête. Et les Libanais se laissent séduire, à la grande joie des professionnels.

«Désolé, on est complet ce soir»: cette phrase se répète bien souvent dans les restaurants qui proposent des formules spéciales. Et, même en période de crise, pour cette occasion, les Libanais ferment l'œil sur la dépense: ces formules peuvent varier de 80 à 250 dollars par couple (1 dollar = 0,93 euro).

D’autres restaurants n'acceptent tout simplement pas les réservations. C’est le cas du Relais de l'Entrecôte, qui, de tout temps, favorise un accès équitable à tous ses clients. Le «First come, first served» («Premier venu, premier servi», NDLR) n'empêche pas l’arrivée des clients, qui aiment garder une touche de spontanéité.

Pendant cette journée, les Libanais semblent bien décidés à mettre de côté leurs soucis pour célébrer l'amour comme il se doit.

Chez le numéro un du marché de la floriculture, Exotica a conservé son activité ce jour-là. «Ce 14 février, la demande n’a quasiment pas changé par rapport aux années précédentes; les clients sont restés fidèles à leurs habitudes», affirme Pierre Achkar, le gestionnaire de vente au détail d’Exotica, à Arab News en français. «Malgré la crise, les gens veulent quand même exprimer leurs émotions à leurs partenaires», explique-t-il.

Le prix du bouquet de roses rouges est de 36 dollars. La tradition veut qu’on en offre douze, ce qui revient à 2 520 000 de livres libanaises. Avant la crise, le salaire minimum correspondait à 450 dollars. Il est aujourd’hui de 37 dollars, c’est-à-dire à peu près le prix d’un bouquet de roses.

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Le prix du bouquet de roses rouges est de 36 dollars. La tradition veut qu’on en offre douze, ce qui revient à 2 520 000 de livres libanaises. Photo Yara Sarkis

Cette année encore, les pâtisseries proposent des gâteaux en forme de cœur. «Les fleurs, c'est bien, mais les gâteaux, c'est encore mieux»: Walid a opté cette année pour un dessert de chez Paul à partager en deux.

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Cette année encore, les pâtisseries proposent des gâteaux en forme de cœur. (Photo Yara Sarkis)

Dans le deuxième pays le plus triste du monde, selon le World Happiness Report, «il faut toujours trouver une raison pour célébrer une nouvelle occasion; sinon, on perd l’art de vivre», ajoute cet homme de 28 ans.

Autrefois, il était impossible de ne pas tomber sur les vitrines remplies de ballons «I love you» et de nounours décorés de cœurs rouge passion pour la Saint-Valentin. Aujourd’hui, les rues de Beyrouth sont désertes: magasins vides, rues peu ou pas éclairées et restaurants trop chers. Rien n’annonce ce jour de fête.

Si cette célébration commerciale et occidentale est clairement enracinée dans le pays au sein de chaque communauté, elle perd son charme au fil du temps.

De fait, la crise économique qui plane sur le Liban ternit l'ambiance festive. Une situation que Randa, comme de nombreux Libanais, trouve absurde. «Les temps sont très durs en ce moment. Il devient de plus en plus compliqué de subvenir à ses besoins de base», confie-t-elle. Indifférente aux clichés, elle préfère faire des économies que de mettre «un sou dans des fêtes commerciales».

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com