«L'amour ne possède pas plus qu'il ne peut être possédé»: L'histoire du plus grand poète arabe, Gibran Khalil Gibran

L’atelier de Gibran à New York (Peter A. Juley, Smithsonian) (Photo fournie).
L’atelier de Gibran à New York (Peter A. Juley, Smithsonian) (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 15 février 2023

«L'amour ne possède pas plus qu'il ne peut être possédé»: L'histoire du plus grand poète arabe, Gibran Khalil Gibran

  • Après Shakespeare et Lao Tzeu, Gibran est le poète le plus vendu de tous les temps
  • Sa popularité a sensiblement augmenté au cours des années 60 et 70, une époque de bouleversements sociaux et politiques

DUBAÏ: La Saint-Valentin 2023 semble être une excellente opportunité pour revenir sur la vie de l'un des plus grands écrivains du monde arabe, le poète et peintre libano-américain Gibran Khalil Gibran, qui était également célèbre dans le monde entier pour sa poésie touchante sur l'amour, comme pour son œuvre de référence, Le Prophète.
Cette année marque le 140e anniversaire de sa naissance ainsi que le centenaire de la publication de son œuvre majeure, Le Prophète. Après Shakespeare et Lao Tzeu, Gibran est le poète le plus vendu de tous les temps.
Il n'est pas surprenant que ses observations révélatrices sur la plus puissante des émotions humaines – l'amour – soient devenues en quelque sorte un point de rencontre dans la culture populaire.

Gibran avec un livre, par F. Holland Day (Photo fournie).

«L'amour ne donne rien que lui-même et il ne prend rien que lui-même. L'amour ne possède ni ne peut être possédé; car l'amour suffit à l'amour», a écrit Gibran dans le premier chapitre du Prophète, «L’Amour», et ce n’est qu’une simple illustration de la raison pour laquelle il est devenu une figure clé d'un mouvement romantique qui a transformé la littérature arabe dans la première moitié du XXe siècle. Pour les lecteurs arabes habitués aux traditions rigides de la poésie arabe, le style direct de Gibran a été une révélation et a sans doute conduit à sa popularité au Moyen-Orient.
En ce qui concerne le monde occidental, l'œuvre pour laquelle il est le plus connu est incontestablement Le Prophète, publiée en 1923, qui contient également des citations sur l'amour comme celle-ci: «Aimez-vous l'un l'autre, mais de l'amour ne faites pas des chaînes: qu'il soit plutôt une mer se mouvant entre les rives de vos âmes.»
Gibran, décédé en 1931, avait quarante ans lorsque Le Prophète a été publié dans sa ville d'adoption New York par l'éditeur américain Alfred A. Knopf, cofondateur de sa célèbre maison d'édition éponyme. Il avait des doutes sur le succès du livre de Gibran.

Glen Kalem-Habib (Photo fournie).

Il a fallu près de deux décennies à Gibran pour écrire ce petit chef-d'œuvre littéraire, composé d'environ 20 000 mots, dont l’impact a duré un siècle, inspirant des millions de personnes du monde entier avec sa sagesse intemporelle et sa véritable spiritualité.
Le Prophète a été traduit dans plus de cent langues et les ouvrages n’ont jamais été épuisés. «J'ai toujours dit que Gibran a écrit le premier livre de développement personnel en Occident», a affirmé à Arab News l'expert libano-australien de Gibran, Glen Kalem-Habib.
«Pour moi, c'est une histoire évolutive. Je pense que c’est une œuvre qui évolue avec vous. Lorsque vous lisez des passages du Prophète, ils prennent une signification différente selon où vous en êtes personnellement dans votre vie.»

Gibran assis, 1931 (Photo fournie).

Il y a plus de dix ans, Kalem-Habib, basé à Melbourne, a fondé The Kahlil Gibran Collective, qui est le plus grand dépositaire au monde de tout ce qui concerne Gibran. Il a rendu Le Prophète entièrement accessible et téléchargeable en ligne pour la lecture.
Écrite dans un style simple mais profond, l'histoire du Prophète commence par Al-Mustafa, «l'élu». Il quitte la ville d'Orphalese sur un bateau qui le ramène à sa maison d'origine après une séparation de douze ans.
Les hommes et les femmes de la ville, les jeunes et les universitaires, les commerçants et les avocats l'interrogent sur les questions les plus profondes de la vie. Al-Mustafa puise dans plus de vingt thèmes, de l'amour aux enfants, du travail à la liberté, de la douleur à l'amitié et du plaisir à la mort.
Couverture du livre de la première édition du Prophète (Photo fournie).
Alors, d'où est venue l'idée du Prophète? Kalem-Habib pense qu'une grande partie découle de l'enfance de l'auteur, marquée par la curiosité et l'imagination. «Il avait cette ambition d'être quelqu'un d'important», dit-il. «Le mystique en Gibran sentait qu'il était né pour guérir […] De manière innocente, il a écrit une fois: “J'ai toujours voulu écrire un livre qui guérit le monde.”»
Kalem-Habib ajoute également que Gibran, qui est né en 1883 dans le village de montagne verdoyant de Bcharré, au Liban, a probablement été influencé par la culture, l'histoire et les récits du Moyen-Orient. «Songez à l'arrière-cour d'où il vient, qui remonte à des milliers d'années; il y avait certaines des plus grandes figures que nous célébrons encore: Gilgamesh, les empires sumérien et mésopotamien, Alexandre le Grand et d’autres», explique-t-il.
«Il a grandi avec toutes ces figures mythiques et ces archétypes tellement ancrés dans son imaginaire. Si vous décortiquez certains des personnages du Prophète, vous constaterez qu'il y a des traces de ces figures mythologiques.»

La copie d'Elvis Presley du Prophète avec ses notes personnelles (Photo fournie).

À partir de 1919, le bourreau de travail et le perfectionniste qu’était Gibran a consacré de nombreuses heures à finaliser son travail, qui avait à l'origine diverses possibilités de titres, comme «Le Commonwealth» et «Les Conseils» («The Councils»). Le titre désormais emblématique du livre avait été choisi en fin de journée.
Gibran a écrit le texte de son livre en arabe et en anglais, avec l’aide de sa bienfaitrice et amante, l'éditrice américaine Mary Haskell, qui était de dix ans son aînée. «Il a appris à articuler sa pensée arabe en anglais avec son aide», explique Kalem-Habib.
«Il a eu du mal avec la langue anglaise. En fin de compte, il l'a maîtrisée. Il prêtait attention à chaque lettre [...]. Il s'est permis de mettre en majuscules des lettres qui n'auraient pas dû être écrites en majuscules.»
Selon Kalem-Habib, c'est la femme d'Alfred Knopf, Blanche, qui avait cofondé la maison d'édition avec son mari en 1915, qui a vu le potentiel de Gibran. Elle et Gibran ont fait connaissance par l'intermédiaire d'un ami commun. Elle collaborait entre autres avec des gens comme Sigmund Freud et Simone de Beauvoir.

Première édition, couverture intérieure du Prophète (Photo fournie).

Au prix de 2,25 dollars (1 dollar = 0,93 euro), Le Prophète s'est vendu à plus de 1 000 exemplaires au cours du premier mois, ce qui a positivement surpris Knopf. Kalem-Habib souligne le fait que le livre a connu un succès progressif. «Il n'est pas devenu populaire du jour au lendemain. Cela fait cent ans de notoriété», explique-t-il.
L'une des principales raisons pour lesquelles Le Prophète a trouvé un écho favorable auprès de tant de lecteurs est qu'il a apporté quelque chose de nouveau, à une époque où la société moderne était matérialiste et artificielle. Le moment choisi en était la clé. «Il était la voix de l'Est, qui atterrissait à l'Ouest. Ils étaient avides de spiritualité orientale. Il a introduit cela avec la finesse d'une langue qui lui est propre», a indiqué Kalem-Habib.
Sa popularité a sensiblement augmenté au cours des années 60 et 70, une époque de bouleversements sociaux et politiques. «Les ventes du Prophète au cours de ces deux décennies ont explosé. Je ne pense pas qu’il y ait eu de cas similaire», poursuit-il. «Lors des années de contreculture, il y avait beaucoup de rébellion et de sentiments antiguerre. C'était le livre d'autorité sur la façon de vivre sa vie.»

Gibran en habits de peintre. Colorisé par Gibran Collective (Museo Soumaya) (Photo fournie).

Le Prophète a eu une large portée, atterrissant sur les étagères de géants occidentaux du spectacle tels que Johnny Cash, Elvis Presley et Marilyn Monroe, pour n'en nommer que quelques-uns.
Même les auteurs contemporains ont admiré Gibran, comme le célèbre romancier brésilien Paulo Coelho. «Cet homme, Gibran, a toujours été, est, et sera une référence dans ma vie», a dit un jour l'auteur de L’Alchimiste.
La question essentielle qui demeure est la suivante: pourquoi les lignes du Prophète sont-elles restées aussi inoubliables et continuent d’être citées lors d'occasions spéciales jusqu'à ce jour? Quel est son secret centenaire? Kalem-Habib trouve que son enracinement authentique dans la vérité a joué un rôle majeur. «Mon guide m'a dit un jour, se souvient-il, que lorsque vous écrivez sur les vérités – ces vérités éternelles – elles ne meurent pas.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.