Un agent allemand devait livrer à Moscou des informations sur les positions ukrainiennes, selon un journal

Le siège du Service fédéral de renseignement allemand (BND) à Berlin (Photo, AFP).
Le siège du Service fédéral de renseignement allemand (BND) à Berlin (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 février 2023

Un agent allemand devait livrer à Moscou des informations sur les positions ukrainiennes, selon un journal

  • Selon l'hebdomadaire allemand, il s'agissait d'informations sur le système de bouclier anti-missile Iris-T, fourni par Berlin à l'Ukraine après l'invasion russe
  • Le procureur général allemand, Peter Frank, enquête pour haute trahison contre les deux hommes, tous deux placés en détention provisoire

BERLIN: Un agent des services de renseignement allemands arrêté juste avant Noël, et soupçonné d'espionner pour Moscou, devait livrer aux services secrets russes des informations sur les positions d'artillerie et de défense antiaérienne de l'armée ukrainienne, affirme vendredi Der Spiegel.

Selon l'hebdomadaire allemand, il s'agissait d'informations sur le système de bouclier anti-missile Iris-T, fourni par Berlin à l'Ukraine après l'invasion russe et des systèmes de lance-roquettes Himars, mis à disposition de Kiev par les USA.

Focus, autre hebdomadaire allemand, croit de son côté savoir que cet espion présumé, connu sous le nom de Carsten L., a divulgué à Moscou des accès secrets utilisés par les services fédéraux de renseignement allemands (BND) pour pénétrer dans le système de communication russe.

D'après de premiers résultats de l'enquête du Spiegel, les services de sécurité russes (FSB) ont demandé à Carsten L., interpellé le 22 décembre, de leur fournir par le biais d'un complice présumé, arrêté lui le 26 janvier, des données GPS sur la localisation des systèmes de bouclier anti-missile Iris-T et des lance-roquettes Himars.

Mais des sources proches de l'enquête ont affirmé au magazine qu'il était improbable que de telles données aient été finalement transmises.

Le procureur général allemand, Peter Frank, enquête pour haute trahison contre les deux hommes, tous deux placés en détention provisoire.

Galerie de portraits d'espions européens pour le compte de la Russie

Les arrestations de ressortissants européens espionnant pour le compte de la Russie se sont multipliées ces dernières années, à l'image de celle d'un ex-agent de sécurité de l'ambassade britannique à Berlin condamné vendredi à 13 ans de prison.

David Ballantyne Smith avait été pris en flagrant délit de transmission de documents sensibles à l'ambassade russe à Berlin.

L'agent suédois

Peyman Kia, ex-agent des services de sécurité suédois, est condamné le 19 janvier dernier à la prison à perpétuité, pour avoir espionné pendant une dizaine d'années pour le compte du renseignement militaire russe, le GRU.

Son frère, jugé pour les mêmes raisons, se voit infliger une peine de neuf ans et dix mois de prison.

L'officier de marine italien

Un officier de la marine italienne est pris en mars 2021 en flagrant délit d'espionnage, arrêté en compagnie d'un officier russe auquel il est en train de remettre des documents "classifiés".

Le réseau bulgare

Le 19 mars 2021, la Bulgarie annonce une "affaire sans précédent" dans son histoire récente: l'arrestation de six personnes soupçonnées d'espionnage au profit de Moscou, parmi lesquelles plusieurs cadres du ministère de la Défense.

Les suspects sont accusés d'avoir fourni des informations classifiées au chef du réseau, un ancien des services de renseignement, qu'ils rencontraient dans des lieux publics, notamment pendant des matchs de tennis.

L'épouse de ce dernier, de nationalité russo-bulgare, "jouait ensuite le rôle d'intermédiaire" avec Moscou, selon le parquet.

Le colonel autrichien

Reconnu coupable d'espionnage au profit de Moscou, un colonel de l'armée autrichienne à la retraite est condamné à trois ans de prison ferme en juin 2020.

Il était accusé d'avoir transmis, entre 1992 et 2018, des informations sur le système d'armement autrichien et l'organigramme des forces armées, pour 280.000 euros.

Le fonctionnaire polonais

Interpellé par le contre-espionnage polonais (ABW) en mars 2018, un fonctionnaire ministériel polonais est condamné en juillet 2019 à trois ans de prison pour avoir fourni à la Russie des informations sur la position de son pays au sujet du gazoduc Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l'Allemagne.

L'élu hongrois

Bela Kovacs, un ancien eurodéputé hongrois d'extrême droite (2010-2019), est condamné à cinq ans de prison en septembre 2022 pour des faits d'espionnage entre 2012 et 2014 au détriment des institutions de l'Union européenne pour Moscou.

Cet homme, qui rejette ces accusations, a suivi l'affaire de Moscou où il a fui après son procès en première instance en 2020.

L'ex-député moldave

Arrêté en mars 2017, un ancien député du Parlement moldave, Iurie Bolboceanu, est condamné en mars 2018 à 14 ans de prison dans son pays pour "haute trahison".

Il était accusé d'avoir été recruté par le renseignement militaire russe et de lui avoir fourni en 2016 et 2017 des informations "pouvant être utilisées contre les intérêts de la Moldavie".

Le cheminot letton

Un tribunal letton condamne en mai 2018 à 18 mois de prison un ancien employé des chemins de fer locaux accusé d'avoir transmis à la Russie des informations classifiées.

Aleksandrs Krasnopjorovs, un Russe d'origine et ex-soldat de l'armée soviétique envoyé en Afghanistan dans les années 1980, est reconnu coupable d'avoir filmé des soldats de l'Otan et leur matériel transportés par voie ferrée, des images qu'il envoyait ensuite à ses contacts en Russie.

Deux citoyens estoniens

Ilïa Tikhanovski, un Estonien travaillant dans l'informatique, se voit infliger quatre ans de prison en avril 2018 pour avoir transmis des informations sur la sécurité nationale à des services de renseignement militaires russes.

En octobre 2017, Albert Provornikov, à la fois estonien et russe, est condamné à trois ans de prison pour avoir fourni au FSB des informations sur les postes de police et de gardes-frontières dans le sud de l'Estonie.

L'agent portugais

Un officier des services de renseignement portugais est condamné en février 2018 à sept ans et quatre mois de prison pour espionnage au profit de la Russie.

Frederico Carvalhao Gil avait été arrêté l'année précédente à Rome en compagnie d'un homme collaborant avec les services de renseignement russes, Sergueï Pozdniakov, auquel il aurait vendu des documents confidentiels, notamment sur la sécurité de l'UE et de l'Otan.

Arthur E., qui contrairement à Carsten L. n'est pas un agent des services de renseignement allemands, aurait livré au FSB, lors de deux rencontres à Moscou, du matériel secret du BND, récupéré clandestinement par son complice.

Der Spiegel croit savoir que Moscou aurait généreusement rémunéré ces services: les enquêteurs ont retrouvé dans un casier de Carsten L. des enveloppes remplies de billets d'une valeur de plusieurs centaines de milliers d'euros, transmises par Arthur E. de la part du FSB.

Des responsables du BND supposent que le FSB comptait collaborer pour longtemps avec l'agent.

Selon Der Spiegel, ce dernier a attiré l'attention au BND par des opinions d'extrême droite.

Depuis la guerre en Ukraine, les activités d'espionnage russes en Allemagne ont pris une ampleur rarement égalée ces dernières années, selon les services de sécurité allemands.


Inde: l'opposition fustige Modi et ses propos anti-musulmans

Le Premier ministre indien et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP), Narendra Modi (Photo, AFP).
Le Premier ministre indien et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP), Narendra Modi (Photo, AFP).
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  • M. Modi a offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019
  • Les analystes politiques l'ont donné vainqueur avant même les élections générales qui ont débuté le 19 avril

NEW DELHI: L'opposition indienne a accusé jeudi le Premier ministre Narendra Modi de tenir des propos stigmatisant les musulmans et alimentant, en plein processus électoral, les tensions sectaires dans la plus grande démocratie du monde, constitutionnellement laïque.

M. Modi déploie "son jeu habituel consistant à diviser les hindous et les musulmans", a déclaré jeudi P. Chidambaram, ancien ministre des Finances et membre influent du Congrès, principal parti d'opposition,

"Le monde observe et analyse les déclarations du Premier ministre indien, qui ne sont pas à la gloire de l'Inde", a-t-il ajouté.

M. Modi a offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019 en jouant sur la fibre religieuse de l'électorat hindou.

Agé de 73 ans et encore très populaire dans l'ensemble du pays, le Premier ministre brigue un troisième mandat à la tête du pays.

Les analystes politiques l'ont donné vainqueur avant même les élections générales qui ont débuté le 19 avril et se déroulent en sept phases jusqu'au 1er juin.

M. Modi a présenté mardi sa candidature au siège de député de Varanasi (Bénarès), cité sacrée de l'hindouisme, dans l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord), qu'il occupe depuis une décennie.

L'opposition et les défenseurs des droits accusent M. Modi de favoriser les hindous, majoritaires dans le pays, au détriment d'importantes minorités, dont 210 millions d'Indiens musulmans, inquiètes pour leur avenir.

M. Modi a récemment suscité l'indignation dans les rangs de l'opposition en accusant le Congrès de vouloir distribuer la "richesse nationale" aux "infiltrés", "à ceux qui ont le plus d'enfants", désignant ainsi la communauté musulmane.

L'opposition a saisi les autorités électorales qui n'ont pas sanctionné le Premier ministre. L'Inde est constitutionnellement laïque et son code électoral interdit toute campagne fondée sur des "sentiments communautaires".

Dans un entretien mardi sur la chaîne d'information continue News18, le chef du gouvernement s'est défendu d'alimenter et d'exploiter tout clivage entre hindous et musulmans.

Discrimination 

"Le jour où je commencerai à parler des hindous-musulmans sera celui où je perdrai ma capacité à mener une vie publique", a-t-il affirmé en hindi.

Le lendemain, en plein rassemblement électoral, Narendra Modi accusait le Congrès d'orchestrer un "jihad par le vote" pour que les musulmans se prononcent contre lui.

Au début de la semaine, Madhavi Latha, actrice et candidate du BJP à Hyderabad (sud), s'est autorisée, dans un bureau de vote, à vérifier que la carte électorale de musulmanes correspondait à leur identité, exigeant qu'elles ôtent leur voile.

La police de la ville a ouvert une enquête sur l'incident.

Au total, 968 millions d'Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse, soit plus que la population totale des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Russie réunis.


L'axe Pékin-Moscou, facteur de «stabilité» et de «paix» selon Xi et Poutine

Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping assistent à un concert marquant le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Chine (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping assistent à un concert marquant le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Chine (Photo, AFP).
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  • Tout juste de retour d'une tournée en Europe, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux
  • Vladimir Poutine est arrivé jeudi matin à Pékin pour une visite de deux jours, son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection en mars et son deuxième en Chine en un peu plus de six mois

PEKIN: Xi Jinping et Vladimir Poutine ont défendu jeudi l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de "stabilité" et de "paix" dans le monde, le dirigeant russe espérant un soutien accru de la Chine à sa guerre en Ukraine.

La relation Chine-Russie "est non seulement dans l'intérêt fondamental des deux pays et des deux peuples, mais elle est également propice à la paix", a estimé Xi Jinping, lors d'une rencontre avec son homologue à Pékin.

Et "la Chine est prête à travailler avec la Russie pour (...) soutenir l'équité et la justice dans le monde". "La relation Chine-Russie aujourd'hui a été durement acquise et les deux parties doivent la chérir et la nourrir", a-t-il ajouté.

Cette relation est "un facteur de stabilité sur la scène internationale", a assuré de son côté Vladimir Poutine, selon le Kremlin. Elle "n'est pas opportuniste et elle n'est dirigée contre personne".

"Ensemble, nous soutenons les principes de justice et un ordre démocratique mondial reflétant les réalités multipolaires et fondé sur la loi internationale", a-t-il déclaré.

Après leur entretien bilatéral, les deux hommes ont signé un communiqué commun pour approfondir le "partenariat stratégique global" sino-russe, selon l'agence officielle Chine nouvelle.

«Reconnaissant»

Vladimir Poutine est arrivé jeudi matin à Pékin pour une visite de deux jours, son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection en mars et son deuxième en Chine en un peu plus de six mois.

Quelques heures plus tôt, il s'était félicité des avancées de l'armée russe en Ukraine.

Dans leur communiqué commun jeudi, Pékin et Moscou jugent "nécessaire" d'éviter toute décision contribuant "à la prolongation des hostilités et à une nouvelle escalade du conflit".

Une formulation qui semble viser Européens et Américains, la Chine et la Russie affirmant régulièrement que ce sont les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine qui font durer la guerre.

Le géant asiatique est une planche de salut économique cruciale pour la Russie, en proie aux lourdes sanctions occidentales.

Tout juste de retour d'une tournée en Europe, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux. La Chine bénéficie notamment d'importations d'énergie russe bon marché.

S'exprimant devant la presse au côté de Xi Jinping, Vladimir Poutine s'est dit jeudi "reconnaissant" envers la Chine pour ses "initiatives" de paix dans la crise ukrainienne, selon les agences russes.

La Chine appelle régulièrement au respect de l'intégrité territoriale de tous les pays (sous-entendu Ukraine comprise) mais exhorte aussi à prendre en considération les préoccupations de sécurité de la Russie.

Ligne rouge 

"Les deux parties sont d'accord sur le fait qu'une solution politique à la crise en Ukraine est la voie à suivre", a déclaré M. Xi face à la presse.

"La Chine espère que la paix et la stabilité seront rapidement rétablies sur le continent européen et continuera à jouer un rôle constructif à cette fin", a-t-il promis.

Par ailleurs, Vladimir Poutine a jugé "nuisible" toute alliance politique et militaire "fermée" en Asie-Pacifique, où son partenaire chinois est en concurrence avec les Etats-Unis, qui coopèrent avec l'Australie et le Royaume-Uni pour contrer l'influence de Pékin.

Le président russe a également rencontré jeudi après-midi le Premier ministre Li Qiang, lequel a déclaré que Pékin souhaitait "continuer à approfondir la coopération dans divers domaines" avec Moscou.

Ces liens sino-russes étroits sont vus avec une suspicion croissante en Occident.

Washington a fixé une ligne rouge à Pékin - ne pas fournir directement d'armes à Moscou - et dit n'avoir à ce jour pas eu la preuve du contraire.

Mais les Etats-Unis estiment que le soutien économique chinois permet tout de même à la Russie de renforcer sa production de missiles, de drones et de chars.

Banques prudentes 

Les échanges commerciaux sino-russes ont explosé depuis l'invasion de l'Ukraine, dépassant les 220 milliards d'euros en 2023, selon les douanes chinoises.

Les exportations chinoises vers le voisin russe ont toutefois baissé en mars et en avril, après la menace de sanctions américaines.

Car un décret signé en décembre par le président américain Joe Biden autorise désormais des sanctions secondaires contre les banques étrangères liées à la machine de guerre russe. Le Trésor américain peut les exclure du système financier mondial, fondé sur le dollar.

Plusieurs banques chinoises ont ainsi interrompu ou réduit leurs transactions avec leurs clients russes, selon huit ressortissants des deux pays impliqués dans le commerce bilatéral.

La Chine cherche parallèlement à renouer ses liens avec les Etats-Unis et devrait limiter le renforcement de sa coopération avec la Russie, selon des analystes.

Moscou et Pékin ont toutefois signé jeudi plusieurs accords commerciaux.

Vendredi, Vladimir Poutine doit se rendre à Harbin (nord-est) pour visiter une foire dédiée au commerce et aux investissements.


Le Premier ministre slovaque dans un état stable mais toujours «très grave»

Le Premier ministre slovaque Robert Fico transporté d'un hélicoptère par des médecins et ses agents de sécurité à l'hôpital de Banska Bystrica, en Slovaquie, où il doit être soigné, le 15 mai 2024. (Photo de AFP)
Le Premier ministre slovaque Robert Fico transporté d'un hélicoptère par des médecins et ses agents de sécurité à l'hôpital de Banska Bystrica, en Slovaquie, où il doit être soigné, le 15 mai 2024. (Photo de AFP)
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  • Le dirigeant de 59 ans a subi mercredi «une opération de cinq heures», a précisé la directrice de l'établissement Miriam Lapunikova
  • Selon le vice-Premier ministre, il s'agit d'«une attaque politique» à laquelle il faudra «réagir en conséquence»

BANSCA BYSTRICA: Le Premier ministre slovaque Robert Fico se trouve jeudi matin dans un état stable mais toujours "très grave", après avoir été blessé par balle la veille, a déclaré le vice-Premier ministre Robert Kalinak.

"Cette nuit, les médecins ont réussi à stabiliser l'état du patient", a déclaré M. Kalinak, qui est également ministre de la Défense. "Malheureusement, l'état reste très grave, car ses blessures sont compliquées", a-t-il ajouté lors d'un point de presse devant l'hôpital Roosevelt de Banska Bystrica (centre).

Le dirigeant de 59 ans a subi mercredi "une opération de cinq heures", a précisé la directrice de l'établissement Miriam Lapunikova, confirmant qu'il est toujours dans un état "vraiment très grave" et va rester en soins intensifs.

Robert Fico a été touché par balle "plusieurs fois", selon sa page officielle Facebook, mercredi en début d'après-midi après une réunion de cabinet à Handlova, dans le centre de la Slovaquie. L'attentat a suscité une vive émotion dans le pays d'Europe centrale et une vague de condamnations internationales.

Selon M. Kalinak, il s'agit d'"une attaque politique" à laquelle il faudra "réagir en conséquence".

La police a arrêté l'assaillant présumé, un homme de 71 ans identifié par les médias slovaques comme un écrivain local. Aucune information n'a été donnée à ce stade sur ses motivations.