Blinken appelle Bakou et Erevan à saisir «une occasion historique» de faire la paix

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (C) s'assoit pour une réunion du quadrilatère transatlantique avec les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni à la Conférence sur la sécurité de Munich (CSM) à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 18 février 2023. (AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (C) s'assoit pour une réunion du quadrilatère transatlantique avec les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni à la Conférence sur la sécurité de Munich (CSM) à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 18 février 2023. (AFP).
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Publié le Samedi 18 février 2023

Blinken appelle Bakou et Erevan à saisir «une occasion historique» de faire la paix

  • «Nous pensons que l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont vraiment une occasion historique de conclure une paix durable après plus de trente ans de conflit», a affirmé M. Blinken
  • Il s'est félicité de ce que les «parties elles-mêmes se soient de nouveau saisies du processus de paix, y compris en conversant directement ou par l'intermédiaire de l'Union européenne et des Etats-Unis»

MUNICH : Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé samedi l'Arménie et l'Azerbaïdjan à saisir "une occasion historique" de faire la paix après trente ans de conflit autour de la région du Nagorny Karabakh.

"Nous pensons que l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont vraiment une occasion historique de conclure une paix durable après plus de trente ans de conflit", a affirmé M. Blinken avant une réunion avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev en marge de la conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne.

Il s'est félicité de ce que les "parties elles-mêmes se soient de nouveau saisies du processus de paix, y compris en conversant directement ou par l'intermédiaire de l'Union européenne et des Etats-Unis".

Les Etats-Unis "restent engagés pour faire tout ce que nous pouvons" afin de soutenir ce processus, a-t-il ajouté.

La rencontre intervient quelques jours après que le Premier ministre arménien a annoncé avoir soumis à l'Azerbaïdjan son projet de traité de paix.

Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion à Munich, le Premier ministre arménien a confirmé que ce projet avait été discuté et a réaffirmé sa volonté de conclure un traité qui "garantisse une paix à long terme".

Il a dans le même temps à nouveau dénoncé le blocage "illégal" du corridor de Latchine, seule voie d'approvisionnement du Karabakh, et "la crise humanitaire, environnementale et énergétique qui en résulte".

Pour sa part, le président Aliev s'est félicité d'une "réunion qui s'est déroulée de manière constructive" et a dit "étudier" les propositions arméniennes.

"À première vue, il y a des progrès concernant la position de l'Arménie, mais ce n'est pas suffisant", a-t-il dit à des journalistes, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.

Ces deux ex-républiques soviétiques du Caucase se sont affrontées au début des années 1990 lors de la dislocation de l'URSS pour le contrôle du Nagorny Karabakh, région azerbaïdjanaise majoritairement peuplée d'Arméniens.

Le premier conflit, qui a fait 30 000 morts, s'est soldé par une victoire arménienne. Mais l'Azerbaïdjan a pris sa revanche lors d'une deuxième guerre qui a fait quelque 6 500 morts à l'automne 2020 et a permis à Bakou de reprendre de nombreux territoires.

L'Arménie a récemment accusé l'Azerbaïdjan de vouloir procéder à un "nettoyage ethnique" au Nagorny Karabakh en forçant les Arméniens qui y vivent à quitter ce territoire confronté depuis des semaines au blocage de l'axe de Latchine, vital pour son approvisionnement.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.