Nigeria: À une semaine de la présidentielle, la campagne bat son plein

Le candidat présidentiel du Parti du Congrès de tous les progressistes (APC) Asiwaju Bola Ahmed Tinubu (C) arrive au rassemblement du parti à Maiduguri le 18 février 2023 avant les élections présidentielles nigérianes (Photo, AFP).
Le candidat présidentiel du Parti du Congrès de tous les progressistes (APC) Asiwaju Bola Ahmed Tinubu (C) arrive au rassemblement du parti à Maiduguri le 18 février 2023 avant les élections présidentielles nigérianes (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 19 février 2023

Nigeria: À une semaine de la présidentielle, la campagne bat son plein

  • Quelque 94 millions d'électeurs sont appelés à choisir le successeur de Muhammadu Buhari
  • Vice-président du Nigeria entre 1999 et 2007, Atiku Abubakar en est à sa sixième candidature à l'élection présidentielle

ABUJA: Les principaux candidats à l'élection présidentielle au Nigeria ont mobilisé leurs sympathisants samedi, à une semaine d'un scrutin organisé dans un contexte d'insécurité et de tensions en raison de pénuries d'argent liquide.

Quelque 94 millions d'électeurs sont appelés à choisir le successeur de Muhammadu Buhari, qui ne peut se représenter après ses deux mandats à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique (environ 215 millions d'habitants).

Depuis un bus à impériale, le candidat du parti au pouvoir (Congrès des progressistes - APC) Bola Tinubu, 70 ans, a paradé dans les rues de Maiduguri, dans l'État régional de Borno (nord-est).

Plusieurs centaines de supporters l'ont accompagné jusqu'à un complexe sportif où une foule garnie, agitant drapeaux et banderoles, l'attendait pour entendre son discours. Le dernier meeting de campagne de M. Tinubu est programmé mardi dans la capitale économique Lagos.

Dans l'État voisin d'Adamawa, le candidat du principal parti d'opposition (Parti démocratique populaire - PDP), Atiku Abubakar, 76 ans, a également traversé les rues de la capitale régionale, Yola.

Sur le lieu de son meeting, une foule importante était rassemblée dans une ambiance festive de danses et de chants.

Vice-président du Nigeria entre 1999 et 2007, Atiku Abubakar en est à sa sixième candidature à l'élection présidentielle.

"Il a attendu bien longtemps pour cette opportunité et nous avons prié pour quelqu'un qui unifie, un homme qui ramène l'unité dans le pays", a déclaré à l'AFP un de ses soutiens.

L'outsider de la présidentielle, Peter Obi, candidat à 61 ans du Parti travailliste, ne tenait pas de meeting samedi mais avait appelé ses partisans à se rassembler dans plusieurs villes du pays. Ainsi, à Abuja, la capitale, plusieurs centaines d'entre eux ont défilé du centre-ville à la sortie de la ville en chantant au son des vuvuzelas.

"On va reprendre notre pays", a lancé, optimiste, Maureen Kabrik, femme d'affaires. "C'est le seul qui sort du lot, c'est le seul qui parle au peuple."

Un autre candidat à la présidentielle, Rabiu Kwankwaso, a également tenu une réunion publique dans l'État de Taraba (nord).

Attaques incessantes 

La campagne présidentielle se déroule dans un contexte de tensions liées à une grave pénurie d'argent liquide, à la suite de la décision de la Banque centrale d'introduire de nouvelles coupures, et d'insécurité croissante.

Samedi matin, des hommes armés ont ainsi attaqué un poste de police dans la région d'Ogidi, dans l'État d'Anambra (sud-est), tuant trois policiers.

"Les malfaiteurs ont commencé à tirer de manière sporadique en approchant de la zone et ils ont lancé des engins explosifs et des cocktails Molotov, ce qui leur a permis d'entrer (dans le poste de police)", a précisé le porte-parole de la police régionale Ikenga Tochukwu, dans un communiqué. "Trois policiers ont payé le prix ultime", a-t-il ajouté.

Les violences armées dans le sud-est du pays, en proie à une agitation séparatiste héritée de la guerre du Biafra, ne sont qu'un des nombreux défis auxquels sont confrontés les forces de sécurité, qui luttent depuis 14 ans contre une insurrection jihadiste dans le nord.

Et un nouveau front s'est ouvert ces dernières années : dans le nord-ouest et le centre, des gangs criminels, qui trouvent leurs racines dans un conflit entre éleveurs et agriculteurs, opèrent en toute impunité dans les zones rurales, attaquant des villages et des voyageurs sur les routes.

Des pénuries de carburant et de billets de banques à travers le pays provoquent également la colère des Nigérians, dont une majorité vit dans la pauvreté : depuis deux semaines, des émeutes ont éclaté sporadiquement dans plusieurs villes du nord et du sud, des manifestants bloquant des routes ou s'attaquant aux banques. La dernière en date a affecté Lagos vendredi.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.