Avec le phénomène ChatGPT, les investisseurs se ruent vers l'intelligence artificielle générative

La déferlante provoquée par l'arrivée du programme ChatGPT a mis un coup de projecteur sur l'intelligence artificielle dite générative et encore renforcé l'appétit des investisseurs qui ne veulent pas rater le train. (AFP)
La déferlante provoquée par l'arrivée du programme ChatGPT a mis un coup de projecteur sur l'intelligence artificielle dite générative et encore renforcé l'appétit des investisseurs qui ne veulent pas rater le train. (AFP)
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Publié le Dimanche 19 février 2023

Avec le phénomène ChatGPT, les investisseurs se ruent vers l'intelligence artificielle générative

  • Vedette du moment, l'IA générative dont ChatGPT est un exemple, permet de créer, en s'appuyant sur une importante quantité de données, des contenus originaux
  • Elle propose une interface à l'utilisateur qui pose des questions ou fait des demandes pour obtenir texte, musique, image ou code

NEW YORK: La déferlante provoquée par l'arrivée du programme ChatGPT a mis un coup de projecteur sur l'intelligence artificielle dite générative et encore renforcé l'appétit des investisseurs qui ne veulent pas rater le train.

"D'un seul coup, les investisseurs parlent tous de la façon dont ChatGPT pourrait éliminer des millions d'emplois, transformer des industries et fondamentalement changer la façon dont nous apprenons, nous consommons et nous prenons des décisions", explique Wayne Hu, associé au sein de la société de capital investissement SignalFire.

L'intelligence artificielle (IA) est présente dans nos vies depuis des décennies, mais le lancement en novembre du robot conversationnel de la start-up OpenAI a marqué un tournant dans sa perception par le grand public.

Vedette du moment, l'IA générative dont ChatGPT est un exemple, permet de créer, en s'appuyant sur une importante quantité de données, des contenus originaux. Elle propose une interface à l'utilisateur qui pose des questions ou fait des demandes pour obtenir texte, musique, image ou code.

"De temps à autre, un univers arrive et provoque une explosion de nouvelles entreprises. On a vu ça avec internet, puis avec le mobile. L'IA pourrait être la prochaine plateforme", estime Shernaz Daver, associée gérante au sein de la société de capital-risque Khosla Ventures.

Depuis un an, le temps s'est couvert pour nombre de start-up technologiques, avec la hausse des taux d'intérêt et le ralentissement de l'économie. "Certaines catégories subissent une contraction de leur valorisation et des sources de financement", observe Shernaz Daver, "mais pas l'IA générative."

"Les valorisations de sociétés d'IA générative ont décollé", abonde Wayne Hu, qui souligne qu'OpenAI est désormais évaluée à 29 milliards de dollars, "alors qu'on estime qu'elle a perdu 500 millions de dollars" l'an dernier.

«Ruée vers l'or»

"Avant ChatGPT, je devais parfois expliquer aux investisseurs ce qu'était l'IA générative et pourquoi c'était important", se souvient Sarah Nagy, fondatrice de Seek AI, start-up qui permet à des non-spécialistes d'extraire des données techniques d'une base grâce à des requêtes en langage courant. "Cela nous a beaucoup aidé."

Seek AI a reçu cinq offres différentes pour sa première levée de fonds, plus qu'elle n'en attendait, et a levé 7,5 millions de dollars mi-janvier.

Les investisseurs ne sont pas les seuls à s'agglutiner autour de l'IA générative.

"La demande des clients a beaucoup augmenté", raconte Sarah Nagy. "C'en est même difficile de tenir le rythme, parce qu'on est encore une petite société."

L'entrepreneuse veut faire croître son équipe et, selon Shernaz Daver, alors que la tendance est au dégraissage dans la nouvelle économie en général, "on embauche" actuellement dans l'IA générative.

Ces dernières semaines, ce sont surtout les géants cotés du secteur qui ont fait parler d'eux, en premier lieu Microsoft, partenaire et investisseur d'OpenAI, suivi par Google, qui lui court derrière.

Mais dans leur ombre, une galaxie de jeunes pousses multiplient les cas d'utilisation de l'IA.

Parmi les autres exemples récents de tours de table (financement), le Californien Kognitos, qui vise à automatiser des tâches administratives, et la plateforme d'accompagnement pour designers Poly.

Outre les investisseurs classiques, les ogres de la tech sont à l'affût, à l'instar de Google, qui vient d'investir 300 millions de dollars pour acquérir 10% seulement du nouveau venu Anthropic et son chatbot Claude.

"Souvenez-vous de l'explosion au début d'internet ou de l'ouverture de l'App Store" d'Apple, lance Wayne Hu. "La ruée vers l'or pourrait être bien supérieure pour l'AI parce que vous n'avez plus besoin d'un diplôme en informatique de Stanford."

"N'importe quel développeur peut bâtir quelque chose de fantastique en s'appuyant sur ChatGPT ou d'autres modèles", s'enthousiasme le dénicheur de jeunes sociétés en devenir, pour qui "cette vague (...) pourrait être équivalente à la révolution industrielle".

Wayne Hu prévient néanmoins qu'un tri va progressivement se faire, car, nourri des mêmes données, les logiciels risquent de converger avec le temps et "la valeur ajoutée viendra de ceux qui auront leurs propres modèles et des sources différentes".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com