L'économie libanaise devrait bénéficier de l'accord sur la frontière maritime avec Israël

L'émissaire américain pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein, à gauche, et le président libanais, Michel Aoun, avec une copie de l'accord négocié par les États-Unis qui fixe une frontière maritime entre le Liban et Israël. (AP Photo)
L'émissaire américain pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein, à gauche, et le président libanais, Michel Aoun, avec une copie de l'accord négocié par les États-Unis qui fixe une frontière maritime entre le Liban et Israël. (AP Photo)
Short Url
Publié le Jeudi 23 février 2023

L'économie libanaise devrait bénéficier de l'accord sur la frontière maritime avec Israël

  • «Le Liban a pris des mesures positives en matière de réformes économiques»
  • Israël et le Liban ont signé un accord sous l'égide des États-Unis en octobre 2022 après des années de tentatives infructueuses

WASHINGTON: Avec le succès de l'accord sur la frontière maritime conclu avec Israël sous l'égide des États-Unis, le Liban pourrait être sur la voie de la reprise économique, déclare Amos Hochstein, coordinateur spécial du président américain pour les infrastructures mondiales et la sécurité énergétique.

M. Hochstein, le principal médiateur de l'accord, s'exprimait lors d'un événement organisé mercredi par l'Institut américain pour la paix à Washington, D.C. et auquel Arab News a assisté.

Israël et le Liban ont signé l'accord le 27 octobre 2022. Il visait à mettre fin à un différend sur les frontières maritimes entre les deux pays dans la région de la Méditerranée orientale, où du pétrole et du gaz naturel ont été découverts ces dernières années.

«L'accord, dans son esprit, est un accord sur les frontières, pas un accord sur l'énergie», indique Amos Hochstein, ajoutant qu'il créait des frontières maritimes légalement et internationalement reconnues entre les deux pays.

Le Liban et Israël sont officiellement toujours en état de guerre depuis la création de ce dernier en 1948.

Selon M. Hochstein, l'accord donne au Liban les droits sur le champ gazier de Cana, qui n'a pas encore été exploré.

Il précise toutefois qu'Israël a un «droit équitable à une partie du gaz», car certaines parties du champ s'étendent au-delà de la frontière convenue.

Israël a accepté dans l'accord qu'un consortium dirigé par la société énergétique française Total achète sa part du gaz découvert.

Amos Hochstein qualifie les négociations de «complexes», car les deux pays n'ont pas de liens officiels et ils ne traitent pas directement l'un avec l'autre; ils ont donc dû signer des accords distincts avec les États-Unis et avec le consortium.

Par conséquent, «l'accord maritime n'est pas un seul accord, mais plusieurs accords distincts.»

Il ajoute que les nouvelles conditions politiques et économiques sur le terrain dans les deux pays, en particulier au Liban, ont contribué à rendre cet accord possible après des années de tentatives infructueuses.

M. Hochstein souligne que le Liban souffre d'une grave crise économique, qu'il ne dispose pas d'infrastructures énergétiques appropriées et que sa production d'électricité est très limitée, ce qui a provoqué une pression publique sur l'élite dirigeante.

Il ajoute qu'Israël dispose d'amples réserves de gaz naturel qu'il extrait d'autres gisements, notamment du gisement voisin de Karich en Méditerranée. Ce gisement permet de fournir à son économie une électricité bon marché. Ce qui a motivé Israël à signer l'accord, ce sont ses considérations politiques et sécuritaires, affirme-t-il.

Amos Hochstein souligne des mesures positives prises par le Liban concernant certaines des réformes économiques recommandées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, qui contribueront à attirer les investisseurs étrangers à la suite de l'accord maritime avec Israël.

Il explique que l'un des avantages de l'accord est qu'il crée un environnement économique et politique permettant à des entreprises internationales telles que Total d'investir au Liban.

À titre d'exemple, il déclare que lorsqu'un membre du consortium international censé explorer le gaz dans le champ de Cana a quitté le pays, le Qatar a rapidement rejoint le consortium à sa place.

M. Hochstein indique que l'accord régional parrainé par les États-Unis pour fournir au Liban du gaz et de l'électricité en provenance d'Égypte et de Jordanie via la Syrie est prêt, et que le Liban pourra en bénéficier immédiatement une fois que les obstacles bureaucratiques et politiques nationaux auront été levés.

«Le Liban pourrait en bénéficier dès demain», annonce-t-il, ajoutant que le pays doit réfléchir à la mise en place d'une infrastructure d'énergie renouvelable qui lui apporterait la sécurité énergétique et davantage d'électricité.

Selon lui, le gouvernement devrait exiger que chaque nouveau bâtiment soit équipé d'un système d'énergie solaire sur sa toiture.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Short Url
  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Short Url
  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
Short Url
  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.