Corruption à Bruxelles: Un collectif de militants marocains se constitue partie civile

Le 19 janvier, dans une résolution non contraignante, le Parlement européen a dénoncé la détérioration de la liberté de la presse au Maroc et s'est dit «préoccupé» par les allégations de corruption pesant sur Rabat dans le cadre d'une enquête menée par la justice belge et visant aussi le Qatar (Photo, AFP).
Le 19 janvier, dans une résolution non contraignante, le Parlement européen a dénoncé la détérioration de la liberté de la presse au Maroc et s'est dit «préoccupé» par les allégations de corruption pesant sur Rabat dans le cadre d'une enquête menée par la justice belge et visant aussi le Qatar (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 24 février 2023

Corruption à Bruxelles: Un collectif de militants marocains se constitue partie civile

  • Lancé lundi, le groupe est composé de proches d'activistes «détenus arbitrairement» au Maroc et de «citoyens lésés par le réseau de corruption au parlement européen»
  • Les autorités marocaines assurent que la justice est indépendante et que les condamnations de journalistes «n'ont rien à voir» avec leur travail journalistique

RABAT: Un collectif de "victimes marocaines" du scandale de corruption présumée au Parlement européen a annoncé jeudi se constituer partie civile dans l’enquête judiciaire belge en cours impliquant le Maroc et le Qatar.

"Nous, membres du groupe des victimes marocaines du réseau de corruption au Parlement européen, nous constituons partie civile dans le cadre de l’enquête en cours devant la justice belge", a indiqué ce collectif dans un communiqué.

Lancé lundi, le groupe est composé de proches d'activistes "détenus arbitrairement" au Maroc et de "citoyens lésés par le réseau de corruption au parlement européen", parmi lesquels l'historien franco-marocain Maâti Monjib et le militant des droits humains Fouad Abdelmoumni.

Figurent parmi les membres du collectif Khouloud Mokhtari, épouse du journaliste emprisonné Soulaimane Raïssouni, Ali Reda Ziane, fils de l’avocat Mohamed Ziane, également en détention, et le journaliste et universitaire Omar Brouksy.

"Les citoyens susmentionnés ont déjà, directement ou indirectement, fait l'objet d'une résolution du Parlement européen reconnaissant qu'ils ont été victimes de graves violations en raison de leurs activités en tant que défenseurs de droits humains, journalistes, avocats ou hommes politiques", souligne le groupe.

Le 19 janvier, dans une résolution non contraignante, le Parlement européen a dénoncé la détérioration de la liberté de la presse au Maroc et s'est dit "préoccupé" par les allégations de corruption pesant sur Rabat dans le cadre d'une enquête menée par la justice belge et visant aussi le Qatar.

En réponse au vote des eurodéputés, le Maroc a décidé de "réévaluer" ses relations avec le Parlement européen et rejeté toute "ingérence" dans les affaires du royaume.

Quatre personnes sont actuellement en détention provisoire en Belgique, soupçonnées d'avoir intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen.

Un cinquième suspect, l'eurodéputé italien Andrea Cozzolino a été arrêté puis assigné en résidence le 11 février en Italie, en attendant l'examen du mandat d'arrêt émis à son encontre par la justice belge.

M. Cozzolino, ainsi que l'ex-eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri et l'ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen Eva Kaili sont accusés par les membres du collectif marocain d'être "responsables des graves préjudices qu'ils ont subis".

Plusieurs journalistes indépendants et opposants ont été condamnés et emprisonnés ces dernières années au Maroc pour des accusations à caractère sexuel qu'ils nient.

Les autorités marocaines assurent que la justice est indépendante et que les condamnations de journalistes "n'ont rien à voir" avec leur travail journalistique.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.