Téhéran dit avoir échangé une Australo-Britannique contre trois Iraniens

L'Iran a libéré Moore-Gilbert, détenue en Iran depuis plus de deux ans, en échange de trois Iraniens détenus à l'étranger, a rapporté mercredi la télévision d'Etat. (AP)
L'Iran a libéré Moore-Gilbert, détenue en Iran depuis plus de deux ans, en échange de trois Iraniens détenus à l'étranger, a rapporté mercredi la télévision d'Etat. (AP)
L'Iran a libéré Moore-Gilbert, détenue en Iran depuis plus de deux ans, en échange de trois Iraniens détenus à l'étranger, a rapporté mercredi la télévision d'Etat. (AP)
L'Iran a libéré Moore-Gilbert, détenue en Iran depuis plus de deux ans, en échange de trois Iraniens détenus à l'étranger, a rapporté mercredi la télévision d'Etat. (AP)
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Publié le Jeudi 26 novembre 2020

Téhéran dit avoir échangé une Australo-Britannique contre trois Iraniens

  • L'arrestation de Mme Moore-Gilbert, enseignante trentenaire en études islamiques à l'université de Melbourne (Australie), avait été confirmée en septembre 2019. Selon sa famille, elle avait été incarcérée plusieurs mois auparavant
  • «Une bonne nouvelle en provenance d'Iran, c'est rare», a réagi l'organisation de défense des droits humains Amnesty International sur Twitter, «c'est un énorme soulagement d'entendre parler de sa libération»

TEHERAN : Téhéran a annoncé mercredi avoir relâché la chercheuse australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, condamnée pour espionnage au profit d'Israël, en échange de trois Iraniens.

«Un homme d'affaires et deux citoyens iraniens, détenus à l'étranger sur la base de fausses accusations, ont été libérés en échange d'un espion de double nationalité travaillant pour le compte du régime sioniste», a annoncé Iribnews, site internet de la télévision d'Etat, en donnant le nom de Mme Moore-Gilbert.

La télévision ne donne aucune autre précision sur l'échange.

Iribnews publie simplement une vidéo sans commentaires montrant trois hommes non identifiables accueillis avec les honneurs par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, ainsi que quelques plans de Mme Moore-Gilbert accompagnée par l'ambassadrice d'Australie à Téhéran, Mme Lyndall Sachs.

A 18h30 GMT, les autorités australiennes n'avaient pas réagi aux informations de la télévision iranienne.

L'arrestation de Mme Moore-Gilbert, enseignante trentenaire en études islamiques à l'université de Melbourne (Australie), avait été confirmée en septembre 2019. Selon sa famille, elle avait été incarcérée plusieurs mois auparavant.

Condamnée à dix ans de prison pour intelligence avec Israël, la jeune femme a toujours nié être une espionne.

«Une bonne nouvelle en provenance d'Iran, c'est rare», a réagi l'organisation de défense des droits humains Amnesty International sur Twitter, «c'est un énorme soulagement d'entendre parler de sa libération».

La presse iranienne a très peu écrit sur Mme Moore-Gilbert et le peu d'informations disponibles sur elle provient surtout des autorités australiennes, de sa famille et de journaux britanniques ou australiens.

Selon le quotidien britannique The Guardian, elle aurait été arrêtée en septembre 2018 à l'aéroport de Téhéran après avoir participé à une conférence académique en Iran.

Dans des lettres sorties clandestinement de prison et publiées en janvier par le Guardian et le Times, elle disait avoir refusé une offre des Iraniens d'espionner pour leur compte.

 «Prisonnière politique innocente»

Dans l'un de ces dix documents manuscrits adressés dans un persan rudimentaire aux autorités iraniennes, elle faisait part de son «rejet officiel et définitif» de l'offre de «travailler avec le service de renseignement des Gardiens de la Révolution», armée idéologique de la République islamique, selon les deux quotidiens. 

«Je ne suis pas une espionne. Je n'ai jamais été une espionne», écrivait-elle. 

Se sentant «abandonnée et oubliée», Kylie Moore-Gilbert évoquait également dans ces missives écrites entre juin et décembre 2019 une existence précaire et faite de privations, sans visites ni appels, ainsi que des problèmes de santé récurrents.

Signant «une prisonnière politique innocente», elle demandait à être transférée dans la section générale des femmes de la prison d'Evine à Téhéran, après des mois en isolement dans une petite cellule éclairée en permanence ayant «porté gravement atteinte» à sa santé.

Finalement transférée dans cette section, elle y a côtoyé l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe.

Son comité de soutien a indiqué fin octobre qu'elle avait été transférée à la prison pour femmes de Qarchak, réservées aux détenues de droit commun, avant d'être renvoyée à Evine.

Détenue depuis juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour «collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale» et «propagande contre le système» politique de la République islamique (accusations qu'elle nie), Mme Adelkhah est détenue à domicile sous contrôle d'un bracelet électronique depuis début octobre.

Depuis plusieurs mois, c'est également la situation de Mme Zaghari-Ratcliffe, menacée d'un nouveau procès après avoir été condamnée à cinq ans de prison sur une accusation de complot contre la sûreté nationale, qu'elle nie.

L'Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, dénonce comme autant de tentatives d'«ingérence inacceptable» les appels de Paris à libérer Mme Adelkhah et de Londres à élargir Mme Zaghari-Ratcliffe.

Au cours des derniers mois, l'Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers avec des pays détenant des ressortissants iraniens condamnés, en attente de procès, ou menacés d'extradition vers les Etats-Unis.

Depuis le 23 novembre, le ministère des Affaires étrangères allemand déconseille vivement aux binationaux possédant la nationalité iranienne de se rendre en Iran, au risque de s'y faire arrêter «sans raison compréhensible».

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.