Les orphelins syriens du séisme sont confrontés à une série de catastrophes successives

Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra. (Photo fournie)
Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra. (Photo fournie)
Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 24 février 2023

Les orphelins syriens du séisme sont confrontés à une série de catastrophes successives

  • Après le séisme, de nombreux enfants syriens sont devenus orphelins dans un contexte de déplacements massifs, d’écoles détruites et d’accès limité à l’eau
  • Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra

IDLIB: Le tremblement de terre qui a secoué la Turquie et la Syrie a rendu de nombreux enfants syriens orphelins dans un contexte de déplacements massifs, d’écoles détruites et d’accès limité à l’eau et aux services d’assainissement.

Maram, 13 ans, est la seule survivante de sa famille proche après avoir perdu ses parents dans la catastrophe naturelle. L’adolescente a passé quinze minutes sous les décombres de sa maison effondrée. «Je me suis dit: “C'est fini. Il n’y a aucun moyen de sortir d’ici. Je vais mourir. J’ai commencé à prier, mais ensuite ils sont arrivés et m’ont sauvée”», raconte-t-elle à Arab News. Ses grands-parents l’ont recueillie, et sa grand-mère est devenue la principale responsable de ses soins.

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Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra. (Photo fournie)

Le cas de Maram n’est malheureusement pas unique. Dans le même immeuble, un étage au-dessus d’elle, son amie et camarade de classe a également perdu ses parents. Les centres sociaux locaux, comme l’organisation Ataa dans le gouvernorat d’Idlib, se consacrent aux besoins psychosociaux des enfants orphelins. «Il existe des équipes de soutien psychosocial (...) pour que ces enfants puissent retrouver leur état normal grâce au dessin, et à d’autres activités», indique Mohaned al-Kasem, superviseur à Ataa, à Arab News.

Dans la ville d’Atma, où son organisation exerce ses activités, M. Al-Kasem estime à une cinquantaine le nombre de parents ayant perdu leurs enfants ou vice-versa. La maison d’un habitant de l’ouest d’Idlib, Najdat al-Akhras, s’est effondrée sur ses parents alors qu’ils étaient à l’intérieur.

«Une demi-heure plus tard, nous avons entendu une voix. Nous nous sommes dirigés vers l’endroit d’où provenait la voix, et nous avons commencé à retirer les décombres. Nous avons sauvé ma sœur de deux ans, puis nous avons sorti mon père, qui était mort. Ensuite, nous avons sorti ma mère, qui était morte elle aussi», confie-t-il. Najdat affirme qu’il connaît beaucoup d’enfants dans la même situation difficile. Comme d’autres orphelins et déplacés par le séisme, il vit avec son frère aîné et sa sœur dans des tentes. 

Eva Hinds, responsable de la communication à l’Unicef, est sur le terrain à Alep, l’une des zones les plus touchées par le séisme. Elle décrit à Arab News les conséquences du tremblement de terre sur les enfants. «Beaucoup n’ont pas pu retourner dans leurs maisons qui ont été détruites par le séisme», dit-elle, ajoutant que les centres sportifs, les écoles et les lieux de culte servent désormais d’abris collectifs temporaires.

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Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra. (Photo fournie)

Toutefois, selon Mme Hinds, étant donné que ces bâtiments sont, de par leur conception, inadaptés à des fins d’habitation, ces conditions posent de grandes difficultés. Dans les écoles, «cela signifie dormir sur un sol froid avec des matelas très fins, mais également qu’il n’y a pas beaucoup de toilettes, pas beaucoup de douches. L’intimité est limitée.»

Le tremblement de terre a exacerbé les problèmes préexistants auxquels sont confrontés les enfants: la guerre, la crise économique et la récente épidémie de choléra. «C’est un pays en proie à un conflit depuis plus de douze ans maintenant. De nombreux enfants ont été déplacés non seulement une fois, mais plusieurs. Le séisme a exacerbé leur souffrance», poursuit-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.


Soudan: des dizaines de milliers de personnes fuient le conflit qui s'étend à l'est du Darfour 

Dans un communiqué publié dimanche soir, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré que 36.825 personnes avaient fui cinq localités du Kordofan-Nord, un Etat situé à quelques centaines de kilomètres à l'est du Darfour, région où les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le dernier grand bastion que l'armée y contrôlait. (AFP)
Dans un communiqué publié dimanche soir, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré que 36.825 personnes avaient fui cinq localités du Kordofan-Nord, un Etat situé à quelques centaines de kilomètres à l'est du Darfour, région où les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le dernier grand bastion que l'armée y contrôlait. (AFP)
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  • Plus de 36.000 civils soudanais ont fui des villes et des villages face à l'avancée des combats dans une vaste région à l'est du Darfour, un peu plus d'une semaine après la prise de la ville d'El-Facher par les paramilitaires, a indiqué une agence onusien
  • Ces dernières semaines, la région du Kordofan est devenue un nouveau champ de bataille entre l'armée et les FSR, en guerre depuis avril 2023

PORT-SOUDAN: Plus de 36.000 civils soudanais ont fui des villes et des villages face à l'avancée des combats dans une vaste région à l'est du Darfour, un peu plus d'une semaine après la prise de la ville d'El-Facher par les paramilitaires, a indiqué une agence onusienne.

Dans un communiqué publié dimanche soir, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré que 36.825 personnes avaient fui cinq localités du Kordofan-Nord, un Etat situé à quelques centaines de kilomètres à l'est du Darfour, région où les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le dernier grand bastion que l'armée y contrôlait.

Ces dernières semaines, la région du Kordofan est devenue un nouveau champ de bataille entre l'armée et les FSR, en guerre depuis avril 2023.

Des habitants ont rapporté lundi à l'AFP que des villes entières étaient devenues des cibles militaires, alors que l'armée et les FSR s'affrontent pour le contrôle d'El-Obeid, capitale de l'Etat du Kordofan-Nord, important centre logistique et de commandement reliant le Darfour à Khartoum, qui abrite également un aéroport.

"Aujourd'hui, toutes nos forces ont convergé sur le front de Bara", a affirmé un membre des FSR dans une vidéo diffusée dimanche soir par les paramilitaires, en citant une localité située au nord d'El-Obeid. Les FSR avaient revendiqué la prise de Bara la semaine précédente.

Souleiman Babiker, habitant d'Oum Smeima, à l'ouest d'El-Obeid, a déclaré à l'AFP qu'après la prise d'El-Facher par les paramilitaires, "le nombre de véhicules des FSR a augmenté".

"Nous avons cessé d'aller dans nos champs, de peur des affrontements", a-t-il ajouté.

Un autre habitant, ayant requis l'anonymat pour des raisons de sécurité, a également fait état d'"une forte augmentation des véhicules et du matériel militaire à l'ouest et au sud d'El-Obeid" au cours des deux dernières semaines.

Martha Pobee, secrétaire générale adjointe de l'ONU pour l'Afrique, a alerté la semaine dernière sur de "vastes atrocités" et des "représailles à motivation ethnique" commises par les FSR à Bara, évoquant des schémas similaires à ceux observés au Darfour, où les combattants paramilitaires sont accusés de massacres, de violences sexuelles et d'enlèvements visant les communautés non arabes après la chute d'El-Facher.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.