Le Liban pleure la mort d’un clerc et critique du Hezbollah après la découverte de son corps

Le clerc libanais cheikh Ahmed al-Rifai (Photo fournie).
Le clerc libanais cheikh Ahmed al-Rifai (Photo fournie).
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Publié le Dimanche 26 février 2023

Le Liban pleure la mort d’un clerc et critique du Hezbollah après la découverte de son corps

  • «Nous sommes actuellement en train de suivre les références judiciaires et sécuritaires compétentes. De nouvelles informations sont apparues et nous les suivons pour une divulgation complète dans cette affaire.»
  • «Nous ne devons pas donner une occasion à ceux qui souhaitent créer des divisions et des conflits», a soutenu cheikh Zaid Zakaria.

BEYROUTH: Le corps du clerc libanais cheikh Ahmed al-Rifai, un critique virulent du Hezbollah et de l’Iran, a été retrouvé samedi, une semaine après sa disparition à Tripoli.

Ce samedi, à 17h30, un site web de la ville de Qarqaf, dans le nord du Liban, a pleuré la mort d'Al-Rifai.

Le chef religieux, qui est affilié à Dar Al-Fatwa, est originaire d'Al-Qarqaf, Akkar, où il était l'imam de la mosquée.

Les forces de l'armée libanaise sont entrées dans la zone samedi pour maintenir la sécurité et empêcher toute action de représailles.

Selon des informations circulant dans la ville, un suspect arrêté dans le cadre de cette affaire aurait fourni des informations sur l'emplacement du corps du clerc.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré plus tôt: «Nous sommes actuellement en train de suivre les références judiciaires et sécuritaires compétentes. De nouvelles informations sont apparues et nous les suivons pour une divulgation complète dans cette affaire.»

Al-Rifai a disparu lundi après que sa voiture a été bloquée par deux véhicules, selon des témoins oculaires. Des hommes masqués l'ont ensuite forcé à se rendre derrière le bâtiment de l'Université arabe de Beyrouth, à Tripoli.

Quatre jours après l'incident, les forces de sécurité ont retrouvé le 4x4 d'Al-Rifai près de l'hôpital Haykel, à l'entrée de Koura, au sud de Tripoli. Les kidnappeurs auraient conduit le véhicule à cet endroit et l'auraient abandonné.

Le téléphone du clerc a perdu le signal quelques minutes après son arrivée à l'entrée sud de Tripoli. Peu avant, il avait effectué la prière du soir dans une mosquée à Beddaoui, dans le nord de la ville.

Les forces de sécurité ont fouillé la zone et confisqué les caméras de sécurité pour analyse.

Une source de sécurité a émis l'hypothèse qu'Al-Rifai «a été piégé vers le lieu de l'enlèvement».

Un ami proche de la famille a déclaré à Arab News que le clerc était opposé au Hezbollah et au régime syrien et qu'il était actif sur Twitter, où il s'exprimait contre «l'axe de la résistance».

Les agences de sécurité, que ce soit la Sécurité générale, la Sécurité d'État ou les Forces de sécurité, ont toutes nié avoir arrêté le clerc.

La juge Samaranda Nassar, première juge d'instruction pour le nord du Liban, a pris en charge l'affaire et a commencé ses investigations en inspectant la voiture d’Al-Rifai à Koura.

Un ami proche de la famille a déclaré plus tôt: «Les agences de sécurité ont perquisitionné Qarqaf vendredi soir, ont arrêté les fils et les cousins de Yahya al-Rifai et ont spéculé sur leur implication dans l'enlèvement du clerc, suite à la dispute politique dans la famille.»

Le cheikh Zaid Zakaria, mufti d’Akkar, a appelé les habitants de Qarqaf à «être insensibles aux rumeurs qui se propagent.»

Une source de Dar Al-Fatwa a nié l'existence de «preuves concluantes concernant l'implication directe du Hezbollah dans la disparition du clerc.»

Le cheikh Khaldoun Oreimat, qui a été chargé par Dar Al-Fatwa de suivre l'affaire, a déclaré à Arab News que Dar Al-Fatwa n'avait pas communiqué avec le Hezbollah pour savoir si le parti était impliqué, «car ce n'est pas le travail de Dar Al-Fatwa».

«Cela a été fait par les forces de sécurité officielles qui contactent souvent les entités concernées qui ont des informations et les agences de sécurité prennent le dossier au sérieux», a-t-il ajouté.

Le cheikh Zaid Zakaria a salué «le rôle du Grand Mufti du Liban, le cheikh Abdel Latif Derian, sa sagesse et ses directives appelant à la prudence et la sagesse, à la nécessité de rester insensible aux rumeurs et de ne pas porter des accusations de manière arbitraire, afin de prévenir tout conflit.»

Il a insisté sur la nécessité de laisser l'enquête de sécurité suivre son cours, indiquant que c'est dans le cadre d'une enquête normale que l'on peut convoquer ou arrêter une personne.

«Nous ne devons pas donner une occasion à ceux qui souhaitent créer des divisions et des conflits», a soutenu cheikh Zaid Zakaria.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com