L'attractivité de la France pour les investisseurs étrangers confortée en 2022

Le président français Emmanuel Macron arrive avec le président de STMicroelectronics, Jean-Marc Chery (R), pour une visite chez STMicroelectronics dans la région de l'Isère afin de dévoiler la stratégie et les investissements pour l'électronique dans le cadre de la France 2030 à Crolles, dans le sud-est de la France, le 12 juillet 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron arrive avec le président de STMicroelectronics, Jean-Marc Chery (R), pour une visite chez STMicroelectronics dans la région de l'Isère afin de dévoiler la stratégie et les investissements pour l'électronique dans le cadre de la France 2030 à Crolles, dans le sud-est de la France, le 12 juillet 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 février 2023

L'attractivité de la France pour les investisseurs étrangers confortée en 2022

  • Ces décisions d'investir ont permis la création ou le maintien de 58 810 emplois, un chiffre en hausse de 31% sur un an si l'on tient compte tient compte des CDI intérimaires, principalement créés par les sociétés Manpower et Randstad
  • Bruno Le Maire a lui salué dans un communiqué «la constance de nos alliés et amis américains, allemands et britanniques dans leurs choix d'investissement, traduisant ainsi leur confiance dans la capacité d'innovation et de création de la France»

PARIS: La France a attiré en 2022 un nombre record de projets d'investissements étrangers et d'emplois associés, ce qui montre selon le directeur Business France Laurent Saint-Martin la résilience de l'économie nationale dans un contexte difficile.

Le nombre de ces projets dans lesquels la part des capitaux étrangers est majoritaire s'est élevé à 1 725, soit 7% en plus par rapport à 2021, qui était déjà un plus haut historique, a rapporté l'agence chargée de promouvoir le site France auprès des investisseurs étrangers.

Ces décisions d'investir ont permis la création ou le maintien de 58 810 emplois, un chiffre en hausse de 31% sur un an si l'on tient compte tient compte des CDI intérimaires, principalement créés par les sociétés Manpower et Randstad.

"Hors CDI intérimaires, les emplois induits ont augmenté de 7% en 2022", précise dans son communiqué Business France, qui ne recense pas les montants investis pas toujours communiqués par les entreprises.

"C'est très positif, parce qu'il y avait une inconnue sur l'année 2022 avec tous les soubresauts que l'économie mondiale a connus", a déclaré le directeur Business France Laurent Saint-Martin. D'après lui, "ces bons résultats viennent récompenser une cohérence d'ensemble sur l'attractivité du pays".

Si les années précédentes avaient montré que les réformes fiscales et du marché du travail avaient permis d'attirer plus d'investisseurs, "on ne savait pas encore comment la France était perçue au milieu des tempêtes", a observé le directeur de Business France dans une allusion à la crise sanitaire et aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a lui aussi salué cette "année record", se félicitant que "la France attire plus que jamais et crée des emplois". "La politique conduite depuis 6 ans porte ses fruits !".

Inflation plus faible 

Se félicitant aussi "d'excellents chiffres", le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a lui salué dans un communiqué "la constance de nos alliés et amis américains, allemands et britanniques dans leurs choix d'investissement, traduisant ainsi leur confiance dans la capacité d'innovation et de création de la France"

Les Etats-Unis ont en effet repris l'an dernier la tête du classement, avec 280 projets, devant l'Allemagne (256). Et les investisseurs américains sont de loin en tête en nombre d'emplois maintenus ou créées, avec 29% du total contre seulement 12% pour les projets allemands.

Les créations d'établissements comptent pour la moitié des projets d'investissement mais seulement pour 29% des emplois créés, tandis que les extensions de sites existants représentent 46% des projets mais les deux tiers des emplois, le reste étant constitué par des reprises de sociétés par des investisseurs étrangers.

Plus de quatre projets industriels sur cinq (81%) sont des extensions, "une preuve de la confiance en notre économie" et en l'"efficacité de l'outil industriel français" mais aussi de la "satisfaction" à l'égard de la main-d'oeuvre française, selon l'agence.

Un gros quart (26%) des investissements sont réalisés dans des activités de production qui comptent pour 30% des emplois, tandis que les sièges sociaux pour la France ou l'Europe qui représentent aussi près du quart des projets ne totalisent que 11% des emplois, détaille-t-elle.

Si la construction automobile décroche après une "exceptionnelle année 2021", l'aéronautique, très affectée par la crise sanitaire, redécolle avec 52 projets et un nombre d'emplois associés qui a plus que doublé en 2022.

La volonté de mettre en exergue l'industrie est clairement affichée mais le secteur des services compte tout de même encore pour près de la moitié (49%) des projets et de 56% des emplois.

Business France rappelle que la France est "le 1er pays de l'OCDE en termes de financement public et d'incitations fiscales pour la R&D des entreprises".

Autre élément qui a contribué à l'attractivité en 2022, "la France est reconnue comme un pays qui a mieux su gérer son inflation" laquelle a été nettement inférieure à la moyenne européenne, fait valoir Laurent Saint-Martin.

D'autres données sur les investissements étrangers seront publiées en amont du Sommet Choose France le 15 mai, au cours duquel le président Emmanuel Macron réunira des patrons de grands groupes étrangers, indique encore Business France.

re Business France.


Transition énergétique: l'enveloppe des CEE passe à plus de 8 milliards d'euros en 2026

Une borne de recharge électrique de grande puissance lors de l'inauguration de la première station-service entièrement électrique de la nouvelle région Aquitaine par Total Energies, à Mérignac, près de l'aéroport de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 21 mai 2025. (AFP)
Une borne de recharge électrique de grande puissance lors de l'inauguration de la première station-service entièrement électrique de la nouvelle région Aquitaine par Total Energies, à Mérignac, près de l'aéroport de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 21 mai 2025. (AFP)
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  • Le budget des certificats d’économies d’énergie (CEE) augmentera d’environ 27 % en 2026, passant de 6 à plus de 8 milliards d’euros, pour soutenir la rénovation énergétique et la transition vers la mobilité électrique
  • Une partie du financement public de MaPrimeRénov’ et du Bonus écologique sera désormais assurée par les CEE

PARIS: L'enveloppe des "certificats d'économies d'énergie", un dispositif de financement privé qui octroie des aides pour passer à la voiture électrique ou rénover thermiquement son logement, va augmenter "d'environ 27%" en 2026 pour atteindre "plus de huit milliards d'euros", a indiqué vendredi la ministre de la Transition écologique Monique Barbut devant les députés.

Créé en 2005, ce dispositif reposant sur le principe du pollueur-payeur oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation d'énergie et d'amélioration de l'efficacité énergétique.

En échange d'octroyer une subvention à un ménage ou à une entreprise pour remplacer une chaudière au fioul pour une pompe à chaleur, le fournisseur obtient un CEE. Tous les quatre ans, il doit justifier qu'il a atteint l'objectif de CEE fixé par l'Etat.

Soucieux de garder le cap du financement de la transition énergétique sans creuser davantage son budget, l'Etat se tourne vers ce dispositif qui repose sur des fonds privés. Les fournisseurs d'énergie répercutent en partie ces aides sur les factures ou le litre de carburant.

En plus des aides publiques, certaines opérations jusqu'à alors subventionnées sur les deniers de l'Etat "seront maintenant financées par les ressources issues des certificats d'économie d'énergie", l'effort porté par les CEE devant ainsi "augmenter globalement d'environ 27% et passer de six milliards d'euros en 2025 à plus de huit milliards en 2026", a confirmé la ministre Monique Barbut devant la commission du développement durable.

Elle a expliqué que cette augmentation profitera notamment au dispositif d'aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' et à la mobilité électrique, pour le Bonus écologique à l'achat d'un véhicule et le Leasing social, "des dispositifs essentiels pour le pouvoir d'achat".

"Nous veillerons à leur utilisation optimale pour qu'ils s'adressent d'abord aux populations les plus vulnérables", a-t-elle ajouté.

Interrogé sur MaPrimeRénov', qui croule sous les demandes, le ministre délégué chargé de la Transition écologique Mathieu Lefèvre a souligné qu'"il n'y a pas de baisse des crédits" mais "un basculement d'une partie du financement" vers les CEE.

L'Agence nationale de l'habitat (Anah), qui distribue les aides MaPrimeRénov', disposera pour 2026 de 3,5 milliards d'euros de crédits, dont 1,5 milliard d'euros de l'Etat, un milliard d'euros de CEE, 700 millions d'euros de quotas carbone, complétés par la trésorerie de l'Anah, selon une source gouvernementale.

Très attendu des acteurs du secteur, le décret actant les modalités de la 6e période des CEE pour 2026-2030 doit être publié prochainement.


Majid Al Futtaim inaugure la première boutique Tartine et Chocolat au Dubai Mall

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  • Cette ouverture marque une nouvelle étape dans la stratégie de développement de la division Lifestyle de Majid Al Futtaim, qui poursuit l’élargissement de son portefeuille de marques internationales haut de gamme
  • À travers cette collaboration avec le Groupe Zannier, la maison mère de Tartine et Chocolat, le groupe renforce sa position sur le segment du lifestyle et confirme son ambition d’offrir aux familles de la région des expériences retail d’exception

DUBAI:  Majid Al Futtaim annonce son entrée sur le marché du prêt-à-porter pour enfants avec l’ouverture de la première boutique Tartine et Chocolat au Dubai Mall

Cette ouverture marque une nouvelle étape dans la stratégie de développement de la division Lifestyle de Majid Al Futtaim, qui poursuit l’élargissement de son portefeuille de marques internationales haut de gamme. À travers cette collaboration avec le Groupe Zannier, la maison mère de Tartine et Chocolat, le groupe renforce sa position sur le segment du lifestyle et confirme son ambition d’offrir aux familles de la région des expériences retail d’exception.

Fahed Ghanim, PDG de Majid Al Futtaim Lifestyle, déclare :
« L’arrivée de Tartine et Chocolat représente une évolution naturelle pour notre activité Lifestyle, en phase avec les aspirations de nos clients et leurs modes de vie. La marque incarne le savoir-faire, l’authenticité et la qualité durable qui caractérisent notre approche du commerce de détail. Accueillir cette maison française iconique dans la région nous permet de créer des liens profonds avec les familles et d’étendre notre univers lifestyle à une nouvelle génération. »

Fondée à Paris en 1977, Tartine et Chocolat illustre à la perfection le « Chic à la française ». La marque crée un univers délicat et raffiné pour les enfants, alliant héritage intemporel et modernité. La boutique du Dubai Mall, d’une superficie de 150 m², propose l’intégralité des collections : prêt-à-porter élégant, accessoires, articles de puériculture, peluches et cadeaux intemporels pour nouveau-nés, tout-petits et enfants plus âgés. Chaque pièce reflète la signature de la marque — confort, qualité et élégance discrète —, du quotidien aux grandes occasions.

Émilie Zannier, Présidente de Tartine et Chocolat, souligne :
« Nous sommes fiers de renforcer notre présence au Moyen-Orient grâce à ce partenariat avec Majid Al Futtaim, un acteur de référence dans le retail lifestyle et un partenaire de confiance pour les grandes marques internationales. Cette ouverture marque un nouveau chapitre pour notre maison, nous offrant l’opportunité de partager notre savoir-faire et notre héritage français à travers une expérience boutique exclusive. Nous avons hâte de grandir ensemble et d’inspirer les familles avec notre vision intemporelle de l’élégance et de la qualité. »

Située au deuxième étage du Dubai Mall, dans l’espace Kids Fashion, la boutique séduit par son intérieur apaisant inspiré de l’héritage parisien de la marque. En complément, elle présente une sélection exclusive de BONTON, autre marque française du Groupe Zannier, réputée pour son esprit ludique et son design contemporain. C’est la première fois que Tartine et Chocolat et BONTON sont réunies dans une même boutique, offrant aux familles une expérience unique alliant élégance intemporelle et créativité moderne.

Fort du succès de ce lancement, Majid Al Futtaim prévoit déjà l’ouverture d’une seconde boutique Tartine et Chocolat au Mall of the Emirates en 2026, témoignant de la forte demande régionale pour des expériences de mode enfantine haut de gamme.

Avec plus de 100 boutiques dans le monde, Tartine et Chocolat continue de faire rayonner l’élégance française et l’art de vivre pour enfants, en conjuguant tradition et modernité.


En pleine discussion budgétaire, Moody's rend son jugement sur la France

L'agence de notation Moody's rend vendredi son verdict saisonnier sur la France, avec sans doute une baisse de la note ou à tout le moins un abaissement de la perspective, avertissement à Paris. (AFP)
L'agence de notation Moody's rend vendredi son verdict saisonnier sur la France, avec sans doute une baisse de la note ou à tout le moins un abaissement de la perspective, avertissement à Paris. (AFP)
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  • Moody's sera la quatrième agence en un mois et demi à apprécier la note souveraine française. Les trois autres l'ont déjà abaissée d'un cran
  • La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026

PARIS: L'agence de notation Moody's rend vendredi son verdict saisonnier sur la France, avec sans doute une baisse de la note ou à tout le moins un abaissement de la perspective, avertissement à Paris.

Moody's sera la quatrième agence en un mois et demi à apprécier la note souveraine française. Les trois autres l'ont déjà abaissée d'un cran.

Fitch, le 12 septembre, a abaissé la note de AA- (dette de bonne qualité) à A+ (dette de qualité moyenne supérieure). S&P Global a fait de même vendredi dernier. Morningstar DBRS avait également abaissé la note française en septembre.

Toutes soulignent l'instabilité politique depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, qui pèse sur les finances publiques et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages et les investissements.

La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026.

Avec une note Aa3 assortie d'une perspective stable, Moody's est désormais un cran au-dessus de ses principales concurrentes, S&P et Fitch.

En avril, Moody's indiquait qu'un "retour en arrière sur les réformes telles que (...) la réforme des retraites", était un critère de baisse de la note.

Or, le gouvernement vient d'accorder à l'opposition une suspension de cette réforme pour espérer sauver son budget au Parlement - et éviter la censure.

"Ҫa ne va pas" 

De plus, les possibilités de croissance de l'économie française "se sont bien détériorées", soulève Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, depuis les dernières estimations de Moody's, qui pronostiquait en décembre dernier une croissance de 1% en 2025 et 1,4% en 2026.

"Nous avons le déficit public le plus élevé de la zone euro (5,4% du PIB prévu en 2025), la dette publique la plus importante en masse à près de 3.500 milliards d'euros, la troisième de la zone en pourcentage du PIB (derrière la Grèce et l'Italie) à 118% l'an prochain", a énuméré mercredi sur RTL Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP).

"Ҫa ne va pas du tout", a-t-il dit, soulevant un risque de "problème de soutenabilité de la dette" française.

Il a aussi évoqué le "problème de crédibilité" de la France sur les marchés, où elle paye son argent "plus cher que l'Espagne, l'Irlande, la Grèce", trois pays en grande difficulté pendant la crise des "subprimes" de 2007-08 mais qui se sont bien relevés depuis.

Pour Paul Chollet, chef économiste de la salle des marchés du Crédit mutuel Arkéa, "les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d'une note A ou A-".

M. Dor jugerait "assez logique" que Moody’s révise à la baisse la note de la France. Abaisser simplement la perspective "serait moins facile à expliquer" et maintenir note et perspective inchangées induirait pour Moody's "une forte perte de crédibilité", selon lui.

M. Chollet mise plutôt sur un simple abaissement de perspective, Moody's ayant sous les yeux, contrairement aux autres agences ces dernières semaines, "un gouvernement qui peut tenir quelque temps, (surtout) si un budget venait à être voté le 31 décembre".

Pierre Moscovici souligne que le déficit public doit l'an prochain être "très clairement en dessous de 5%" du PIB, pour tenir la trajectoire promise à Bruxelles d'un retour sous 3% en 2029.

Les premières discussions budgétaires s'en éloignent. La commission des Finances de l'Assemblée nationale a rejeté la partie recettes du projet de loi de Finances dans la nuit de mercredi à jeudi.

Mais, avant cela, elle avait allégé le texte de 7 milliards d'euros de fiscalité, obligeant à réduire d'autant la partie dépenses pour ne pas dégrader l'objectif gouvernemental d'un déficit public de 4,7% du PIB l'an prochain.

Ce rejet augure en outre de débats budgétaires difficiles pour le gouvernement dans l'hémicycle, à partir de vendredi.