Washington aux côtés de ses partenaires régionaux face à Daech, selon des responsables américains

Dana Stroul, secrétaire adjointe à la défense pour le Moyen-Orient, et le général de division Matthew McFarlane, commandant de la Force opérationnelle interarmées combinée (Photo, ministère américain de la Défense).
Dana Stroul, secrétaire adjointe à la défense pour le Moyen-Orient, et le général de division Matthew McFarlane, commandant de la Force opérationnelle interarmées combinée (Photo, ministère américain de la Défense).
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Publié le Mercredi 01 mars 2023

Washington aux côtés de ses partenaires régionaux face à Daech, selon des responsables américains

  • Daech représente toujours une menace terroriste pour le Moyen-Orient et le monde
  • Washington reste conscient des activités politiques et militaires de l'Iran dans la région

WASHINGTON: Le gouvernement américain reste déterminé à vaincre Daech et son idéologie en Irak, en Syrie, au Moyen-Orient élargi et dans le monde entier, même si le groupe ne détient plus aucun territoire, selon les chefs militaires et de la défense.
Le général de division Matthew McFarlane, commandant de la Force opérationnelle interarmées combinée – Résolution inhérente, qui soutient les efforts des forces alliées pour vaincre Daech, et Dana Stroul, secrétaire adjointe à la défense, ont détaillé mardi les stratégies militaires et politiques des États-Unis pour faire face à la menace du groupe extrémiste, aux côtés de leurs alliés au Moyen-Orient, en Europe et dans le monde.
Ils ont indiqué que le gouvernement américain est toujours déterminé à soutenir ses partenaires régionaux dans la lutte contre Daech en Irak et en Syrie.
McFarlane a affirmé que le groupe persiste en tant qu'idéologie et dans les aspirations des extrémistes qui continuent à représenter une menace terroriste pour la région.
Toutefois, le rôle de l'armée américaine en Irak est de nature non combattante, a-t-il ajouté, les forces fournissant une formation et un soutien afin que l'armée irakienne puisse affronter efficacement les éléments de Daech sur son territoire.
«Nous ne sommes pas ici pour nous battre au nom de l'Irak» a-t-souligné.
L'armée américaine soutient les Peshmerga, la force militaire faisant partie du gouvernement autonome kurde dans le nord de l'Irak, a assuré McFarlane, et continue également à soutenir et à former les Forces démocratiques syriennes, un mélange de milices anti-gouvernementales arabes et kurdes dans le nord-est de la Syrie qui sont des partenaires des États-Unis dans la lutte contre Daech.
Bien que Daech ait été en grande partie vaincu et ait perdu les territoires qu'il occupait en Irak et en Syrie en 2014, des éléments restent en liberté dans la région autour de la frontière entre les pays.
Les États-Unis ont lancé leur guerre contre Daech en 2014 après que les forces du groupe ont occupé une grande partie du nord de l'Irak et la ville stratégiquement importante de Mossoul.
En 2017, les autorités irakiennes ont déclaré la victoire sur Daech après la reprise de Mossoul à l'issue de batailles sanglantes. En outre, la ville syrienne de Raqqa, qui était également sous le contrôle de Daech, a été reprise par les forces américaines et les Forces démocratiques syriennes (FDS).
L'opération Résolution inhérente a coûté plus de 14 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) au gouvernement américain entre 2014 et 2017, selon un rapport du ministère américain de la Défense.
Un rapport militaire américain sur les opérations anti-Daech menées l'année dernière en Irak et en Syrie révèle que près de 700 extrémistes ont été tués et 374 arrêtés. Aucun Américain n'est mort.
Stroul a déclaré que la guerre contre Daech se poursuit, avec l'aide des alliés des États-Unis.
«Il reste encore beaucoup à faire pour vaincre définitivement l’État Islamique», a-t-elle ajouté.
Tant que l'idéologie de Daech sera présente dans la région et ailleurs dans le monde, l’État Islamique pourra «se reconstituer», a-t-elle poursuivi, de sorte que le gouvernement américain continuera à travailler avec les autorités irakiennes, les FDS et «84 membres de la coalition et la mission de l'Otan» pour écarter la menace.
Les responsables américains ont indiqué qu'environ 900 militaires américains restaient en Syrie pour cibler Daech et apporter leur soutien aux FDS.
Stroul a également soutenu que Washington reste conscient des activités politiques et militaires du régime iranien au Moyen-Orient, qui constituent une menace pour les intérêts de Washington et de leurs partenaires.
«L'Iran est une menace pour la région», a-t-elle conclu, en raison de son soutien accru à des acteurs étatiques et non étatiques, notamment les Houthis au Yémen, auxquels Téhéran fournit des armes et d'autres équipements militaires.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.