Fraude fiscale: Gabriel Attal aux Etats-Unis afin de renforcer «le transfert d'information»

"L'idée n'est pas de fusionner en France", comme cela a été réalisé aux Etats-Unis, "mais d'améliorer la complémentarité comme on a pu le faire dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants, avec une ombrelle commune tout en laissant l'autonomie à chaque entité", a détaillé Gabriel Attal. (AFP).
"L'idée n'est pas de fusionner en France", comme cela a été réalisé aux Etats-Unis, "mais d'améliorer la complémentarité comme on a pu le faire dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants, avec une ombrelle commune tout en laissant l'autonomie à chaque entité", a détaillé Gabriel Attal. (AFP).
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Publié le Mercredi 01 mars 2023

Fraude fiscale: Gabriel Attal aux Etats-Unis afin de renforcer «le transfert d'information»

  • «Je veux m'attaquer aux fraudes fiscales, sociales et douanières. On a trop tendance à s'occuper de l'une ou l'autre, rarement de la troisième, nous souhaitons de notre côté agir sur l'ensemble», a insisté le ministre des Comptes publics
  • Le plan doit prévoir des objectifs chiffrés «en fonction du type de fraude», a ajouté Gabriel Attal, mais également une instance d'évaluation «afin de mieux connaître le niveau des fraudes» qui sont actuellement «très estimatifs»

WASHINGTON : Le ministre français des Comptes publics, Gabriel Attal, a conclu mardi une visite de plusieurs jours aux Etats-Unis avec pour ambition d'améliorer "le transfert d'information" de part et d'autre de l'Atlantique, notamment en matière de fraude fiscale.

Il s'agissait, a souligné M. Attal dans un entretien accordé à l'AFP, de renforcer la coopération en la matière entre les administrations américaine et française car "la capacité à obtenir de l'information est devenue décisive et des progrès dans ce domaine sont essentiels pour tous les pays".

La question des fraudes dans leur ensemble doit en effet faire l'objet d'un plan de lutte qui sera présenté par le ministre "fin du premier trimestre ou début du deuxième".

"Je veux m'attaquer aux fraudes fiscales, sociales et douanières. On a trop tendance à s'occuper de l'une ou l'autre, rarement de la troisième, nous souhaitons de notre côté agir sur l'ensemble", a insisté le ministre des Comptes publics.

Le plan doit prévoir des objectifs chiffrés "en fonction du type de fraude", a ajouté Gabriel Attal, mais également une instance d'évaluation "afin de mieux connaître le niveau des fraudes" qui sont actuellement "très estimatifs (...). Je voudrais qu'on puisse se doter d'outils sur le sujet".

"Le gros point aujourd'hui, c'est la fraude à la TVA", chiffrée par l'Insee à plus de 20 milliards d'euros par an", a précisé M. Attal, "un chantier majeur est la facturation électronique entre entreprises qui va progressivement entrer en vigueur à compter du 1er juillet 2024. En Italie, seul pays à l'avoir mis en place, deux milliards d'euros supplémentaires ont été recouvrés la première année".

La visite aux Etats-Unis a également permis d'étudier la manière dont les services fiscaux américains (IRS) s'appuient sur "des techniques de renseignement sur des très grandes fraudes à enjeu afin d'être capable d'étayer et de prouver les choses pour ensuite aller vers une judiciarisation des dossiers, ça fait partie des choses que je regarde".

Le ministre a par ailleurs profité de sa visite pour observer concrètement le fonctionnement de l'agence américaine des douanes et frontières (CBP), lancée en 2003 et dont la France souhaite s'inspirer afin de lancer "une plus grande coopération entre les douanes et la police aux frontières".

"L'idée n'est pas de fusionner en France", comme cela a été réalisé aux Etats-Unis, "mais d'améliorer la complémentarité comme on a pu le faire dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants, avec une ombrelle commune tout en laissant l'autonomie à chaque entité", a détaillé Gabriel Attal.

Le plan climatique du président Biden (IRA), qui suscite toujours des inquiétudes en Europe, a également fait l'objet d'échanges, le ministre insistant auprès de ses interlocuteurs sur le risque "qu'une course au protectionnisme entre Etats-Unis et Europe ne profitera qu'à un seul pays: la Chine. Il est important d'agir pour avoir un marché transatlantique de la transition écolo bénéficiant à tout le monde."


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com