Démenti: Le Maroc n’envoie pas d’armes lourdes à l’Ukraine

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita au ministère des Affaires étrangères à Rabat (Photo, AFP).
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita au ministère des Affaires étrangères à Rabat (Photo, AFP).
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Démenti: Le Maroc n’envoie pas d’armes lourdes à l’Ukraine

  • Après un mutisme jugé désinvolte, Nasser Bourita dément catégoriquement les allégations portant sur l'envoi d'armes lourdes à l'Ukraine
  • Il contredit les informations relayées un certain nombre de médias régionaux et internationaux au sujet de l'envoi présumé de chars de combats T-72B

CASABLANCA: Le Maroc dément catégoriquement les allégations portant sur l'envoi d'armes lourdes à l'Ukraine. Après un mutisme jugé complice ou désinvolte de plusieurs semaines, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a tenu à clarifier la position du royaume sur la guerre en Ukraine lors d'un point de presse tenu à Rabat. 

Accompagné mardi 28 février du vice-ministre fédéral autrichien des Affaires européennes et internationales, Peter Launsky, le chef de la diplomatie marocaine a affirmé sans équivoque que «Le Maroc n'est pas une partie prenante dans ce conflit armé, n'y a pas participé et n'y participera en aucune façon»

Nasser Bourita a néanmoins souligné que le royaume considérait que ce conflit armé avait mettait en péril la paix et la sécurité, ainsi que les équilibres économiques fragiles à l’échelle internationale.

Chars de la discorde 

Cette déclaration officielle vient contredire les informations relayées un certain nombre de médias régionaux et internationaux au sujet de l'envoi présumé de chars de combats T-72B à l'armée ukrainienne. Selon ces sources contestées par Nasser Bourita les chars T-72B auraient d’abord été envoyés à la République tchèque afin qu’ils soient ravaudés et prêts à l’envoi aux forces ukrainiennes. 

Le Maroc s’en tient à une position d’équilibriste à l’ONU

Le ministre des Affaires étrangères a également profité de cette occasion pour revenir sur la position du royaume à l'Assemblée générale des Nations Unies. Le Maroc avait voté en faveur d'une résolution appelant la Russie à se retirer du territoire ukrainien. Pour Nasser Bourita «la position du Maroc était claire dès le début. Quatre principes sous-tendent la position marocaine sur le conflit: le royaume soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale des États et s'oppose à toute atteinte à l'intégrité territoriale des États membres des Nations unies ; le Maroc a toujours été contre le recours à la violence pour résoudre les conflits ; le Maroc a toujours eu une politique de voisinage constructif entre pays voisins et que les questions de voisinage ne peuvent être résolues par le recours à la force ; et le Maroc s’est toujours conformé au respect des principes du droit international et la Charte des Nations unies dans le traitement de ces questions».

Alors que Rabat avait déserté les séances de vote lors de l'adoption de résolutions par l'Assemblée générale de l'ONU condamnant l'intervention militaire russe, les 2 et 24 mars, ainsi qu'une troisième, le 7 avril dernier, décrétant la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, le Maroc se ravise depuis le 12 octobre 2022. Nasser Bourita a surligné ce mardi que Rabat avait voté en faveur d'une résolution condamnant l'annexion par la Russie de provinces ukrainiennes sans pour autant s’impliquer militairement dans le conflit entre les deux pays voisins.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.