Proton: la vie privée sur Internet «est quelque chose d'essentiel pour la liberté», plaide son dirigeant

Le PDG et fondateur de Proton, Andy Yen, pose au siège de la société de messagerie cryptée et de services VPN à Genève, en Suisse, le 21 février 2023. (AFP)
Le PDG et fondateur de Proton, Andy Yen, pose au siège de la société de messagerie cryptée et de services VPN à Genève, en Suisse, le 21 février 2023. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 mars 2023

Proton: la vie privée sur Internet «est quelque chose d'essentiel pour la liberté», plaide son dirigeant

  • Lorsque la Russie a bloqué l'accès à des sites d'information indépendants il y a un an, Proton a vu «une augmentation de 9.000% des inscriptions sur une période de quelques jours seulement»
  • Les pics d'inscriptions «correspondent presque» aux endroits «où la démocratie et la liberté sont attaquées», comme en Iran en octobre dernier

GENEVE: La vie privée "est quelque chose d'essentiel pour la liberté", plaide Andy Yen, directeur général de Proton, entreprise spécialisée dans la protection des données personnelles sur Internet, qui a vu exploser la demande pour ses services dans les pays où se multiplient les atteintes à la démocratie.

Lorsque la Russie a bloqué l'accès à des sites d'information indépendants à la suite de son invasion de l'Ukraine il y a un an, Proton a vu "une augmentation de 9.000% des inscriptions sur une période de quelques jours seulement", indique Andy Yen dans un entretien à l'AFP.

Les pics d'inscriptions "correspondent presque" aux endroits "où la démocratie et la liberté sont attaquées", comme en Iran en octobre dernier, lorsque les autorités ont durci l'accès à Internet dans le cadre des manifestations qui ont suivi la mort en détention de Mahsa Amini.

"S'il y a un coup d'État en Afrique, nous le voyons dans nos données avant qu'il ne fasse la une des journaux", renchérit le physicien âgé de 34 ans, qui a travaillé au prestigieux laboratoire de physique européen CERN, avant de fonder Proton en 2014.

Connu pour son service d'email crypté, Proton fournit également un service de VPN ("virtual private network", réseau privé virtuel), à ses plus de 70 millions d'utilisateurs dans le monde.

Les VPN permettent d'accéder à internet via un "tunnel chiffré", qui rend la connexion anonyme et masque la localisation de l'internaute en changeant son adresse IP. Ils peuvent être utilisés pour déjouer le blocage de certains sites, notamment dans les pays où règne la censure.

"Nous voyons tous en Ukraine à quel point il est important de disposer de technologies numériques qui protègent la vie privée et donnent aux gens la liberté d'information afin qu'ils puissent consulter de véritables sources d'information", souligne-t-il.

Et ce "même s'il y a une perte financière" pour l'entreprise car "si nous abandonnons ces marchés, les conséquences sont en fait assez graves", prévient le dirigeant originaire de Taïwan, marqué dans sa jeunesse par la menace de Pékin qui pèse sur l'île depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Le «chat et la souris»

Pour se développer, l'entreprise a adopté un modèle économique fondamentalement différent des "Big Tech" comme Google et Facebook, qui offrent ses services "gratuits" (mails, calendriers, réseaux sociaux...) en échange de la vente des données des utilisateurs aux annonceurs.

Si ses services de messagerie et de VPN sont cryptés de bout en bout gratuitement, Proton se rémunère en vendant des abonnements mensuels de moins de 10 dollars pour des fonctionnalités supplémentaires.

Le marché du VPN a fortement progressé ces dernières années, passant de 25 milliards de dollars en 2019 à 45 milliards en 2022, selon le cabinet Global Market Insight. Et cela devrait encore accélérer, avec 350 milliards attendus en 2032.

Marqué par les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage numérique massif pratiqué par les agences de sécurité américaines, Andy Yen affirme être encore plus préoccupé par "la surveillance des entreprises, beaucoup plus massive" que celles des gouvernements.

"Ce que la NSA peut avoir sur vous, ce n'est probablement qu'une goutte d'eau dans l'océan comparé à ce que Google et Facebook ont" sur leurs utilisateurs, assène-t-il.

Avec un tel positionnement, Proton, qui compte environ 400 employés, est désormais dans le collimateur de plusieurs gouvernements.

"Nous avons connu des situations, tant en Russie qu'en Iran, où toutes les ressources de l'État ont été lancées (contre) nous", raconte Andy Yen, en ajoutant que l'entreprise dispose d'une équipe d'ingénieurs en permanence d'astreinte pour s'assurer que ses services "restent disponibles et accessibles".

"C'est le jeu du chat et de la souris", explique-t-il. "J'aime à penser que nous sommes une souris assez rapide, mais (il y a) aussi un chat assez bon parfois".


Le Festival international du film de la mer Rouge d'Arabie saoudite révèle ses dates pour 2025

(De gauche à droite) Antoine Khalife, Mohammad Asseri, Samaher Mously, Shivani Pandya Malhotra et Kaleem Aftab dirigent la conférence de presse annuelle du Festival international du film de la mer Rouge au tout nouveau siège d'Al Balad, le 11 novembre 2024 à Djeddah, en Arabie saoudite. (Getty Images)
(De gauche à droite) Antoine Khalife, Mohammad Asseri, Samaher Mously, Shivani Pandya Malhotra et Kaleem Aftab dirigent la conférence de presse annuelle du Festival international du film de la mer Rouge au tout nouveau siège d'Al Balad, le 11 novembre 2024 à Djeddah, en Arabie saoudite. (Getty Images)
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DJEDDAH : Le Festival international du film de la mer Rouge en Arabie saoudite a révélé les dates de sa cinquième édition. Des personnalités internationales sont attendues à Djeddah pour cet événement, qui se tiendra du 4 au 13 décembre.

L'événement se déroulera au siège du festival à Al-Balad, à Djeddah.

Le thème de l'année dernière, "La nouvelle maison du cinéma", a célébré le nouveau siège du festival à Al-Balad, un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le festival 2024 a accueilli plus de 40 000 participants et près de 7 000 invités accrédités, présentant 122 films de 85 pays, dont 61 premières. Au total, 302 projections ont eu lieu, la moitié des films étant des premières mondiales ou internationales, dont 46 premières mondiales, 15 premières internationales et 53 premières de la région MENA.

Le siège d'Al-Balad comprend cinq salles de cinéma spécialement construites et un grand auditorium qui a accueilli des projections consécutives ainsi que des tables rondes avec des célébrités.

Présidés par Spike Lee, les deux jurys de l'édition 2024 ont délibéré dans 14 catégories de compétition, avec 16 longs métrages en lice pour les plus grands prix honneurs, aux côtés de courts métrages du monde arabe, d'Asie et d'Afrique présentés dans les programmes New Saudi, New Cinema et Arab Shorts.

Le tapis rouge de l'année dernière a accueilli des personnalités comme Emily Blunt, Aamir Khan, Mona Zaki, Viola Davis et Priyanka Chopra Jonas. Parmi les autres participants notables figuraient Michelle Yeoh, Kareena Kapoor Khan, Johnny Depp, Yousra, Vin Diesel, Catherine Zeta-Jones, Cynthia Erivo, Brendan Fraser, Mohamed Sami, et bien d'autres encore.
 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La princesse Sara annoncé le lancement de « Asaan » , programme du musée du patrimoine Misk à Diriyah

Asaan devrait devenir un point de repère culturel majeur, renforçant le leadership de l'Arabie saoudite en matière de préservation du patrimoine et son engagement à célébrer son héritage historique sur la scène mondiale (SPA).
Asaan devrait devenir un point de repère culturel majeur, renforçant le leadership de l'Arabie saoudite en matière de préservation du patrimoine et son engagement à célébrer son héritage historique sur la scène mondiale (SPA).
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  • L'objectif du musée est de devenir un centre culturel mondial célébrant le patrimoine de l'Arabie saoudite.
  • Le musée s'étendra sur plus de 40 000 mètres carrés.

RIYADH : La princesse Sara bint Mashhour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, a annoncé le lancement du programme « Asaan » du musée du patrimoine de Misk, une institution culturelle qui devrait ouvrir ses portes à Diriyah dans les années à venir.

Soutenu par la Fondation Mohammed bin Salman « Misk », l'objectif du musée est de devenir un pôle culturel mondial célébrant le patrimoine de l'Arabie saoudite.

Il jouera un rôle clé dans la préservation de la culture grâce à diverses expositions et à des programmes éducatifs.

« Asaan mettra en valeur le riche héritage du Royaume, notamment les artefacts, les coutumes et les valeurs sociétales », a déclaré la princesse Sara, présidente d'Asaan, dans un communiqué.

« Notre objectif est de cultiver une génération qui soit fière de son héritage et qui s'engage activement à le préserver et à le revitaliser.

Le musée s'étendra sur plus de 40 000 mètres carrés et a été conçu par Zaha Hadid Architects. Il mêlera l'architecture traditionnelle najdi à la créativité contemporaine.

Les expositions comprendront des milliers d'objets du patrimoine qui illustrent l'histoire et l'évolution culturelle de l'Arabie saoudite.

Le site comprendra également des expositions permanentes, des galeries d'art, une cour artistique ainsi que l'« Asaan's Majlis », un espace dédié au dialogue, aux ateliers et aux discussions culturelles.

Le musée abritera également des laboratoires de conservation et des programmes d'apprentissage interactifs, offrant aux visiteurs des expériences immersives qui donnent vie à l'histoire et aux traditions saoudiennes.

La princesse Sara est une fervente partisane de la préservation culturelle et de l'autonomisation, notamment en soutenant les jeunes et les personnes handicapées par le biais d'initiatives éducatives et professionnelles. Ses efforts s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui met l'accent sur la préservation du patrimoine et l'identité nationale, a rapporté lundi l'agence de presse saoudienne.

Asaan devrait devenir un lieu de référence culturel majeur, renforçant le leadership de l'Arabie saoudite dans le domaine de la préservation du patrimoine et son engagement à célébrer son héritage historique sur la scène mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La princesse Iman de Jordanie accueille son premier enfant

 La princesse Iman bint Abdullah II de Jordanie et son époux, Jameel Alexander Thermiotis, ont accueilli leur premier enfant, une petite fille nommée princesse Amina. (Instagram)
La princesse Iman bint Abdullah II de Jordanie et son époux, Jameel Alexander Thermiotis, ont accueilli leur premier enfant, une petite fille nommée princesse Amina. (Instagram)
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  • C'est la reine Rania elle-même qui a partagé la nouvelle dimanche sur les réseaux sociaux
  • "Ma chère Iman est devenue mère. Nous accueillons avec joie et gratitude Amina, nouvelle bénédiction de notre famille. Félicitations à Jameel et Iman - que Dieu bénisse votre précieuse petite fille,"

DUBAÏ: Une heureuse nouvelle pour la famille royale jordanienne : la princesse Iman bint Abdullah II et son époux, Jameel Alexander Thermiotis, sont devenus parents d'une petite fille, la princesse Amina.

C'est la reine Rania elle-même qui a partagé la nouvelle dimanche sur les réseaux sociaux.

"Ma chère Iman est devenue mère. Nous accueillons avec joie et gratitude Amina, nouvelle bénédiction de notre famille. Félicitations à Jameel et Iman - que Dieu bénisse votre précieuse petite fille," a déclaré la souveraine dans son message.

Cette naissance marque l'arrivée du deuxième petit-enfant pour la reine Rania et le roi Abdullah. Le couple royal était déjà devenu grands-parents en août dernier, avec la naissance de la fille du prince héritier Hussein bin Abdullah et de la princesse Rajwa Al-Hussein, prénommée Iman en hommage à sa tante.