La responsabilité des pénuries de tomates au Royaume-Uni? Quelle salade!

Un employé vérifie les niveaux de stock dans la section des tomates d'une allée de fruits et légumes partiellement vide dans un supermarché Sainsbury à Londres. (Reuters)
Un employé vérifie les niveaux de stock dans la section des tomates d'une allée de fruits et légumes partiellement vide dans un supermarché Sainsbury à Londres. (Reuters)
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Publié le Jeudi 02 mars 2023

La responsabilité des pénuries de tomates au Royaume-Uni? Quelle salade!

  • Salades, concombres, brocolis, framboises, poivrons... Le pays fait face à des pénuries ponctuelles, souvent localisées mais récurrentes, de certains produits alimentaires
  • Le gouvernement et certaines chaînes de distribution attribuent le problème à une mauvaise météo en Espagne ou au Maroc qui a pesé sur les récoltes

LONDRES: La faute au Brexit, au mauvais temps en Espagne, à guerre des prix des supermarchés, à la flambée énergétique ou au gouvernement? Les Britanniques s'interrogent sur les pénuries de produits frais récurrentes dans le pays, et se renvoient la balle des responsabilités.

Salades, concombres, brocolis, framboises, poivrons... Le pays fait face à des pénuries ponctuelles, souvent localisées mais récurrentes, de certains produits alimentaires. Les étals mal garnis voire vide, et les rationnements dans les magasins se multiplient avec partout des affichettes: "pas plus de trois par client".

A cela s'ajoutent des manques chroniques d'oeufs depuis des mois, à cause de la grippe aviaire.

Les pénuries de produits frais devraient durer encore des semaines, selon les autorités et les chaînes de supermarchés.

Le gouvernement et certaines chaînes de distribution attribuent le problème à une mauvaise météo en Espagne ou au Maroc qui a pesé sur les récoltes, affirmant que le Brexit n'y est pour rien et permettra au contraire de reprendre le contrôle de la politique agricole britannique.

Le ministre espagnol de l'Agriculture, Luis Planas, dans un entretien au Financial Times, a lui aussi dit que le Brexit n'est pas à l'origine des pénuries actuelles au Royaume-Uni, même s'il admet que les coûts et frictions engendrées ont conduit certains petits producteurs à renoncer ou diminuer leurs exports Outre-Manche.

Entre temps, le ministre de l'Alimentation britannique Mark Spencer a sommé les dirigeants des supermarchés d'expliquer "ce qu'ils font pour remplir à nouveau les étalages".

Betteraves et navets 

La ministre de l'Environnement, Thérèse Coffey, a pour sa part invité les Britanniques à privilégier les aliments locaux et de saison, estimant que trop de denrées importées étaient vendues au Royaume-Uni.

Elle a déclenché une bronca face à la perspective de longs mois de betteraves, navets, courges et pommes sans l'ombre d'une fraise.

Pour les experts, le problème est plus profond qu'une simple mauvaise passe météorologique. La cheffe Thomasina Miers dénonce par exemple un système alimentaire "cassé" reposant sur une agriculture intensive "terriblement gourmande en hydrocarbures" et polluante pour les sols.

Elle appelait ce week-end sur la BBC à un vaste effort de modernisation de l'agriculture au Royaume-Uni s'appuyant sur les dernières avancées technologiques.

La patronne de la fédération agricole NFU, Minette Batters, loue le système britannique qui produit une des nourritures les moins chères au monde comparé aux revenus des habitants, assure-t-elle, mais cette industrie "craque de partout à présent".

D'autant que l'inflation alimentaire, qui avoisine 17%, menace.

Elle enjoignait ces derniers jours le gouvernement de mettre en place une stratégie pour inciter les exploitants agricoles à produire plus, et plaide pour un meilleur partage des coûts, "de la ferme à l'assiette", en passant par les distributeurs, les industries d'emballage, de transport, etc.

L'influent critique gastronomique du Guardian, Jay Rayner, s'est lui fendu d'une tribune fustigeant l'apathie du gouvernement face à ce qu'il décrit comme une déroute annoncée depuis des années, et affirme que les Britanniques doivent accepter de payer plus pour leur nourriture.

Économiquement non viable 

M. Rayner assure qu'entre la flambée de l'énergie, le Brexit qui augmente la paperasserie et rend difficile le recrutement de saisonniers, et le prix de vente compressés par les géants de la distribution en pleine guerre des prix, la production de nombreuses denrées est devenue "économiquement non viable".

Certains agriculteurs tentent de s'adapter en retardant leurs semis dans l'attente d'une accalmie des prix de l'énergie. D'autres font tout bonnement faillite.

"Notre autosuffisance en a souffert", insiste Jay Rayner, rendant le pays plus dépendant des importations, et plus "vulnérable aux chocs extérieurs" - et ceux des dernières années ont été massifs et successifs: Brexit, pandémie, flambée énergétique et guerre en Ukraine...

Au-delà de ces problèmes, les agriculteurs britanniques avaient prévenu en décembre que le pays allait tout droit vers une crise d'approvisionnement alimentaire en raison de l'envolée des coûts, comme ceux des engrais ou des salariés.

Certains comme la NFU ou M. Rayner affirment en outre que les pénuries chroniques de certaines denrées de base pourraient n'être que le sommet de l'iceberg, pointant du doigt les problèmes d'approvisionnements en pièces détachées ou semi-conducteurs qui plombent notamment l'industrie automobile depuis des mois.


Amazon: le chiffre d'affaires a dépassé les 10 milliards d'euros en France en 2022

Un camion arborant le logo Amazon Prime traverse un quartier de Torrance, en Californie, le 12 septembre 2023 (Photo de Patrick T. Fallon / AFP).
Un camion arborant le logo Amazon Prime traverse un quartier de Torrance, en Californie, le 12 septembre 2023 (Photo de Patrick T. Fallon / AFP).
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  • Le groupe communique chaque année depuis 2018 sur les «prélèvements obligatoires correspondant» à ses activités en France
  • Frédéric Duval a déclaré qu'1,7 milliard d'euros de prélèvements obligatoires liés aux activités d'Amazon en France avait été versé, contre un milliard en 2021

PARIS: Le géant américain Amazon a réalisé 10,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France en 2022, en croissance de plus de 16%, avec une "contribution fiscale totale de 1,7 milliard d'euros", a-t-il annoncé mardi, sans dévoiler le montant exact de l'impôt sur les sociétés.

"La contribution fiscale des sociétés va bien au-delà de l'impôt sur les sociétés", s'est défendu mardi devant la presse le directeur général d'Amazon France Frédéric Duval.

Le groupe communique chaque année depuis 2018 sur les "prélèvements obligatoires correspondant" à ses activités en France.

Pour 2022, il revendique 580 millions d'euros de prélèvements directs, comptabilisant ainsi l'impôt sur les sociétés, les cotisations patronales, et les impôts locaux, contre 470 millions un an plus tôt.

Frédéric Duval a déclaré qu'1,7 milliard d'euros de prélèvements obligatoires liés aux activités d'Amazon en France avait été versé, contre un milliard en 2021, un chiffre prenant par exemple en compte les impôts des vendeurs tiers ou des sous-traitants, ainsi que les charges sociales et la TVA.

Concernant le chiffre d'affaires réalisé en France, de 10,5 milliards d'euros contre 9 milliards un an plus tôt, il ne doit pas être confondu avec le volume d'affaires (sur lequel la société n'a pas communiqué) qui correspond à l'ensemble des ventes réalisées en France par le groupe.

Le chiffre d'affaires correspond aux ventes réalisées par le groupe en propre, par les commissions qu'il prend sur les ventes réalisées par des tiers sur sa place de marché en ligne et par son activité de cloud (Amazon Web Services).

"Plus de 16 000 TPE et PME" françaises (très petites, petites et moyennes entreprises) vendent sur sa place de marché en tant que vendeurs tiers, a chiffré Amazon mardi.

Frédéric Duval a en outre indiqué que le groupe employait actuellement plus de 20 000 personnes sur le territoire national et qu'il avait investi plus de 20 milliards d'euros dans ses activités en France depuis 2010.


Carburants: E.Leclerc va vendre «à prix coûtant tous les jours» dès vendredi

Le président du comité stratégique du groupe de distribution E.Leclerc Michel-Edouard Leclerc a annoncé qu'«à partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendraient quotidiennement l'essence +à prix coûtant+» (Photo, AFP).
Le président du comité stratégique du groupe de distribution E.Leclerc Michel-Edouard Leclerc a annoncé qu'«à partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendraient quotidiennement l'essence +à prix coûtant+» (Photo, AFP).
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  • Emmanuel Macron a acté dimanche l'abandon de l'idée de vente à perte, rejetée par l'ensemble des distributeurs et a chargé sa Première ministre de réunir les représentants de la filière
  • Michel-Edouard Leclerc précise que «cette initiative Leclerc, construite pour durer, devrait être réévaluée ou adaptée pour tenir compte des conditions d'approvisionnement et de l'implication attendue des pétroliers»

PARIS: L'enseigne E.Leclerc a annoncé mardi qu'elle proposerait dès vendredi dans 750 stations-service de "l'essence à prix coûtant tous les jours", quelques heures avant une réunion à Matignon avec les distributeurs de carburants pour les convaincre de "prendre leur part".

Emmanuel Macron a acté dimanche l'abandon de l'idée de vente à perte, rejetée par l'ensemble des distributeurs et a chargé sa Première ministre de réunir les représentants de la filière.

Elisabeth Borne accueillera ainsi mardi à 17H30 distributeurs, raffineurs, et fédérations professionnelles pour "veiller à la modération des marges" et "demander de multiplier les opérations prix coûtant, sans exclure de légiférer le cas échéant". "Chacun doit prendre sa part", a-t-elle insisté.

Sur Twitter, le président du comité stratégique du groupe de distribution E.Leclerc Michel-Edouard Leclerc a annoncé à la mi-journée qu'"à partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendraient quotidiennement l'essence +à prix coûtant+. Cela veut clairement dire sans profit et tous les jours, pas seulement les week-ends comme lors de nos opérations précédentes", a-t-il souligné.

"C'est une réponse positive à l'appel du Président enjoignant à chaque acteur de la filière de proposer des rabais ou des prix plus bas", écrit-il, évoquant aussi "un acte de solidarité à l'égard de tous les clients effrayés par les hausses et dont le pouvoir d'achat est très impacté".

Michel-Edouard Leclerc précise que "cette initiative Leclerc, construite pour durer, devrait être réévaluée ou adaptée pour tenir compte des conditions d'approvisionnement et de l'implication attendue des pétroliers".

Plus tôt dans la matinée, le patron de Système U Dominique Schelcher avait confirmé sur BFMTV-RMC qu'il procèderait par "opérations": "Cela ne peut pas être du prix coûtant permanent", avait-il précisé concernant son enseigne, évoquant des "marges faibles, 2 centimes en moyenne au litre".


Keolis MHI reçoit une distinction prestigieuse du CCG en matière d'«émiratisation»

Keolis MHI Rail Management and Operation LLC est un consortium composé de Keolis, de Mitsubishi Heavy Industries Engineering et de Mitsubishi Corporation. (Photo fournie)
Keolis MHI Rail Management and Operation LLC est un consortium composé de Keolis, de Mitsubishi Heavy Industries Engineering et de Mitsubishi Corporation. (Photo fournie)
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  • Le directeur général de Keolis MHI, Wallace Weatherill, a exprimé sa fierté immense pour la réussite de l'entreprise
  • Pour Amel Abdellatif, directrice des ressources humaines de l'entreprise, «notre engagement indéfectible s'aligne sur le leadership visionnaire des Émirats arabes unis»

BEYROUTH: Dans le cadre de la 9e réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG) des ministres du Travail qui s’est tenue en septembre 2023 à Mascate, dans le sultanat d'Oman, Keolis MHI Rail Management and Operation a reçu une distinction prestigieuse pour ses réalisations exceptionnelles en matière d'«émiratisation».