Séisme : la Suisse assouplit à son tour «ponctuellement» les sanctions contre la Syrie

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus (au centre), visite un abri pour les personnes déplacées par la catastrophe à Kafr Lusin, près de la frontière turque, le 1er mars 2023, lors de sa toute première visite dans les zones tenues par les rebelles dans une Syrie ravagée par la guerre. (Photo par Omar Haj Kadour / AFP)
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus (au centre), visite un abri pour les personnes déplacées par la catastrophe à Kafr Lusin, près de la frontière turque, le 1er mars 2023, lors de sa toute première visite dans les zones tenues par les rebelles dans une Syrie ravagée par la guerre. (Photo par Omar Haj Kadour / AFP)
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Publié le Vendredi 03 mars 2023

Séisme : la Suisse assouplit à son tour «ponctuellement» les sanctions contre la Syrie

  • Vendredi, le gouvernement suisse a expliqué dans un communiqué avoir décidé d'élargir «les exceptions humanitaires de façon à faciliter les activités humanitaires en Syrie, notamment la réponse humanitaire au tremblement de terre du 6 février 2023»
  • La Suisse autorise ainsi désormais «la fourniture, directe et indirecte, d'avoirs ou de ressources économiques à des personnes, entités ou entreprises sanctionnées par les acteurs humanitaires qui obtiennent des fonds de la Confédération»

GENÈVE : La Suisse a décidé vendredi d'assouplir «ponctuellement» les sanctions qu'elle a imposées à la Syrie afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans ce pays après le séisme dévastateur du 6 février, emboîtant le pas aux Etats-Unis et à l'Union européenne.

Jusqu'à présent, les organisations humanitaires recevant des fonds de la Confédération helvétique pour leurs activités sur le territoire syrien pouvaient obtenir des dérogations aux sanctions pour des transactions financières nécessaires à la fourniture d'une aide humanitaire ou au soutien à la population civile.

Vendredi, le gouvernement a expliqué dans un communiqué avoir décidé d'élargir «les exceptions humanitaires de façon à faciliter les activités humanitaires en Syrie, notamment la réponse humanitaire au tremblement de terre du 6 février 2023», sans préciser pendant combien de temps cette mesure sera valable.

La Suisse, où siègent de nombreuses institutions impliquées dans l'action humanitaire dont l'Organisation mondiale de la santé, le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, autorise ainsi désormais «la fourniture, directe et indirecte, d'avoirs ou de ressources économiques à des personnes, entités ou entreprises sanctionnées par les acteurs humanitaires qui obtiennent des fonds de la Confédération».

Pour les «acteurs humanitaires» qui ne perçoivent pas de contributions de la Confédération, un régime d'autorisation exceptionnel est prévu pour la mise à disposition de ressources économiques auprès de personnes, entreprises et entités faisant l'objet de sanctions «pour autant que cela permette la réalisation d'activités humanitaires ou la fourniture d'une aide à la population civile en Syrie», d'après le communiqué.

Le bilan du séisme s'élève à près de 6.000 morts en Syrie, déjà dévastée par une guerre civile depuis 2011 qui a coûté la vie à près d'un demi-million de personnes, déplacé des millions de personnes et ravagé les infrastructures.

Le tremblement de terre a par ailleurs fait plus de 45.000 morts en Turquie.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com