Réunis en Congrès, les conservateurs américains divisés sur le climat

Des dizaines d'écoliers locaux, de militants et d'autres participent à une marche de grève pour le climat le 03 mars 2023 à New York. (AFP)
Des dizaines d'écoliers locaux, de militants et d'autres participent à une marche de grève pour le climat le 03 mars 2023 à New York. (AFP)
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Publié le Samedi 04 mars 2023

Réunis en Congrès, les conservateurs américains divisés sur le climat

  • Morgan Chrisman, une jeune républicaine de 24 ans qui ne doute pas une seconde de l'imminence de la crise climatique, tient un pavillon exhortant à faire de l'avenir de la planète «une priorité»
  • Une opinion plutôt minoritaire à cette grand-messe conservatrice, où s'enchaînent les panels faisant l'éloge du pétrole comme énergie dominante

NATIONAL HARBOR: Le CO2 est-il "bon pour la planète"? Les prédictions des scientifiques sont-elles "exagérées"? Ou faut-il enfin faire du climat "une priorité"? Réunis cette semaine en congrès, les conservateurs américains ont affiché de fortes divergences sur ce sujet.

Au milieu des stands du CPAC, grande convention politique organisée près de Washington, trône une série de pamphlets bleus appelant à "réfuter l'idée selon laquelle le changement climatique est provoqué par l'homme".

"Le climat évolue, mais nous contestons le côté catastrophique de la question", justifie Gabriella Hoffman porte-parole du Committee for a constructive tomorrow (CFACT).

Depuis son stand, installé entre une reproduction du Bureau ovale et des cookies aux couleurs du drapeau américain, cette association appelle à changer "le discours" sur le dérèglement climatique.

Des déclarations alarmistes sur l'avenir de la planète, "nous en entendons à longueur de journée", mais la réalité s'avère souvent "ne pas être si dramatique que ça", assure Gabriella Hoffman.

CO2 mon amour 

Les rapports d'experts, les records de températures qui s'enchaînent... toutes ces données sont largement "exagérées", renchérit Payne Kilbourn, depuis son stand quelques rangées plus loin, recouvert de pin's "J'adore le CO2".

Pour cet ingénieur nucléaire, dont l'association "CO2 coalition" participe à sa troisième édition du CPAC, le dioxyde de carbone, qui sort par exemple des pots d’échappement, est "bon pour la planète".

"Ça aide les plantes à pousser", déclare sans détours ce militant qui vend des objets portant le slogan "Détendez-vous, les ours polaires ne vont pas disparaître".

Qu'importe que ce groupe ait de nombreuses fois été épinglé pour avoir relayé des affirmations trompeuses. "Nous sommes le seul stand scientifique ici", prétend Payne Kilbourn, assurant que "tous les autres font de la politique".

Reconquérir les jeunes 

Mais tous les conservateurs participant au Congrès ne sont pas de cet avis.

Morgan Chrisman, une jeune républicaine de 24 ans qui ne doute pas une seconde de l'imminence de la crise climatique, tient un pavillon exhortant à faire de l'avenir de la planète "une priorité".

Une opinion plutôt minoritaire à cette grand-messe conservatrice, où s'enchaînent les panels faisant l'éloge du pétrole comme énergie dominante.

"Cela fait trop longtemps que la gauche s’accapare de ces sujets et beaucoup de jeunes pensent que les républicains n'ont rien à leur offrir", regrette-elle.

Lors des deux dernières élections américaines, les jeunes ont en effet largement préféré les candidats progressistes, faisant des questions climatiques une priorité.

Morgan, qui vend des casquettes appelant à "rendre à l'énergie américaine sa grandeur" -- un clin d'oeil au slogan de campagne de Donald Trump en 2016 --, appartient au groupe des "Jeunes républicains pour le dividende carbone", qui s'est donné pour mission de reconquérir l'électorat jeune.

"Le capitalisme est la solution au changement climatique", "nous adorons l'énergie nucléaire" ... ce groupe est convaincu qu'il existe des solutions au réchauffement climatique "fondées sur l'économie de marché", bien plus efficaces que celles actuellement prônées par les démocrates.

"Toutes les personnes de moins de 40 ans qui viennent nous voir sont très enthousiastes", assure la jeune républicaine.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.