Un chef militaire yéménite tué et un autre blessé dans des attaques menées par les Houthis

Le colonel Chadi al-Mejzi, chef du premier bataillon de la Brigade 63. (Photo fournie)
Le colonel Chadi al-Mejzi, chef du premier bataillon de la Brigade 63. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 06 mars 2023

Un chef militaire yéménite tué et un autre blessé dans des attaques menées par les Houthis

  • Le colonel Chadi al-Mejzi, chef du premier bataillon de la Brigade 63, a succombé à ses blessures dimanche lors d’une attaque de la milice menée dans le district de Baqoum
  • Des milliers de soldats et de civils ont été tués à Marib, qui abrite plus de deux millions de personnes déplacées, depuis le début de l’offensive houthie

AL-MOUKALLA (Yémen): Un chef militaire du gouvernement yéménite a trouvé la mort et un autre a été blessé lors d’affrontements séparés avec les forces houthies ce week-end.
Le colonel Chadi al-Mejzi, chef du premier bataillon de la Brigade 63, a succombé à ses blessures dimanche matin lors d’une attaque de la milice soutenue par l’Iran menée dans le district de Baqoum (province de Saada). C’est ce qu’a déclaré le gouverneur de Saada, Hadi Tarchane, à Arab News.
Les attaques dans les zones contestées de Saada, notamment Rezah, Baqoum, Ketaf, Al-Bouqa et Maran, se sont poursuivies malgré la trêve négociée par l’ONU pendant que les forces houthies cherchaient à chasser les soldats du gouvernement, a-t-il encore affirmé.
«La milice houthie viole la trêve sur une base presque quotidienne et des affrontements sporadiques persistent», a soutenu M. Tarchane, qui a ajouté que le gouvernement yéménite et la coalition arabe s’étaient engagés à respecter le cessez-le-feu.
Un deuxième chef militaire a été blessé samedi soir lors d’une attaque houthie contre les forces gouvernementales dans la province centrale de Marib.
Le général Akram al-Ademi, commandant de la 13e brigade d’infanterie, a été blessé lors de violents combats sur la montagne d’Al-Belak al-Charki, au sud de la ville de Marib, a fait savoir un officier militaire local à Arab News.
M. Al-Ademi a été transporté à l’hôpital de Marib après que ses soldats ont réussi à repousser les Houthis, a précisé cette personne.
Al-Belak al-Charki est le champ de bataille actif le plus proche de la ville de Marib. Il a été la cible d’une attaque militaire massive des Houthis qui a commencé au début de l’année 2021. Malgré la suspension de leur attaque dans le cadre de la trêve négociée par l’ONU le 2 avril, les Houthis ont poursuivi leur progression occasionnelle dans la ville.
Des milliers de soldats et de civils ont été tués à Marib, qui abrite plus de deux millions de personnes déplacées, depuis le début de l’offensive houthie.
Entre-temps, le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, a accusé les Houthis d’avoir saisi des biens dans les quartiers d’Aser et d’Al-Rawdha de la ville de Sanaa ainsi que dans les districts de Hamadan et de Bani Matar, dans la province de Sanaa.
Il a expliqué que la milice avait envoyé du personnel et des véhicules militaires pour s’emparer de vastes étendues de terres sous prétexte qu’il s’agit de terres domaniales ou en dotation. Il a en outre indiqué que les Houthis tentaient d’effectuer un changement démographique en déplaçant les habitants et en les remplaçant par leurs alliés.
«Nous exhortons la communauté internationale, ainsi que les émissaires de l’ONU et des États-Unis, à dénoncer ces activités criminelles et à faire pression sur la milice houthie afin qu’elle mette immédiatement fin au vol systématique de terres et de biens immobiliers dans les régions sous son contrôle», a-t-il souligné.
Selon un récent rapport du groupe d’experts de l’ONU, les Houthis ont gagné des milliards de riyals yéménites en saisissant et en vendant des biens ainsi que des terres qui appartiennent à des Yéménites dans la province occidentale de Hodeïda et ailleurs dans le pays. Des centaines d’habitants de la région ont ainsi perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Il faut «vaincre totalement» le Hamas à Gaza pour «libérer tous les otages israéliens», dit Netanyahu

Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
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  • Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu
  • "Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'"

JERUSALEM: Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

"Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'", a affirmé M. Netanyahu, selon un communiqué de ses services.

 

 


Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza

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  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit réunir mardi son cabinet de sécurité en vue d'enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la bande de Gaza
  • Cette réunion, annoncée par les médias mais dont la tenue n'a pas été confirmée officiellement dans l'immédiat, doit intervenir alors que le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit réunir mardi son cabinet de sécurité en vue d'enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la bande de Gaza, où il a réautorisé mardi l'entrée partielle des marchandises privées.

Cette réunion, annoncée par les médias mais dont la tenue n'a pas été confirmée officiellement dans l'immédiat, doit intervenir alors que le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza, initiée par Israël, qui veut porter le dossier "au centre de l'agenda mondial".

"Aujourd'hui (mardi), une réunion de sécurité restreinte se tiendra au cabinet du Premier ministre", réunissant notamment les ministres de la Défense et des Affaires stratégiques, et le chef d'état-major de l'armée,  a annoncé dans la matinée la chaîne de télévision N12.

La presse israélienne, citant des officiels s'exprimant sous couvert d'anonymat, est unanime à prédire la décision à venir:  "Netanyahu veut que l'armée israélienne conquière toute la bande de Gaza", résume la radio publique Kan.

"Le sort est jeté"

Plusieurs membres du cabinet ayant parlé avec le Premier ministre "ont confirmé qu'il a décidé d'étendre le combat aux zones où des otages pourraient être détenus", toujours selon Kan.

"Le sort en est jeté. Nous allons pour la conquête totale de la bande de Gaza", assure également le quotidien Ma'ariv.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit.

En Israël sur le sort des 49 otages du 7-Octobre - dont 27 déclarés morts par l'armée - , et dans le monde pour alléger les souffrances de plus de deux millions de Palestiniens entassés sur un territoire dévasté et menacé de "famine généralisé" selon l'ONU.

Mardi matin, le Cogat, un organisme du ministère de la Défense en charge de l'administration civile à Gaza, a réautorisé l'entrée partielle des marchandises privées dans l'enclave, de manière "contrôlée et progressive".

"L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon le Cogat.

Un nombre limité de commerçants locaux seront autorisés à envoyer dans Gaza "des produits alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits et légumes et articles d'hygiène (...), sous réserve de plusieurs critères et d'un contrôle de sécurité rigoureux", a détaillé le Cogat.

L'objectif reste de "prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l'implication" du Hamas dans "l'acheminement et la distribution de l'aide", selon le Cogat.

"Ramener les otages" 

Israël a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide internationale, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

La communauté internationale presse Israël d'y ouvrir en grand les vannes humanitaires. "Refuser l'accès à la nourriture aux civils peut constituer un crime de guerre, voire un crime contre l'humanité", a ainsi répété lundi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk.

Au moins 1.373 Palestiniens ont été tués depuis la mise en place le 27 mai d'un nouveau système de distribution d'aide via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF) soutenue par Israël et les Etats-Unis, la plupart par des tirs israéliens, "alors qu'ils cherchaient de la nourriture", a accusé l'ONU la semaine dernière.

Le Hamas accuse lui Israël d'entretenir volontairement le "chaos" et "d'organiser la famine".

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.933 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Des vidéos, publiées en fin de semaine dernière par le Hamas et le Jihad islamique, exhibant deux otages israéliens affaiblis et décharnés ont ravivé dans l'opinion publique le débat sur l'urgence d'un accord permettant le retour des captifs.

Familles d'otages en tête, de nombreux Israéliens exigent la fin des hostilités pour ramener "les otages chez eux". M. Netanyahu "mène Israël à sa ruine et les otages à leur mort", a accusé le Forum des familles, la principale organisation de familles des captifs à Gaza.


Israël réautorise l'entrée partielle des marchandises privées dans Gaza

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  • "L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon la même source
  • Cette mesure est prise "suite à la décision du cabinet (du Premier ministre) d'élargir l'aide humanitaire et après un travail préparatoire mené par les services de sécurité"

JERUSALEM: Israël a réautorisé l'entrée partielle des marchandises privées dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, a annoncé mardi le Cogat, un organisme du ministère de la Défense en charge de l'administration civile de ce territoire palestinien.

"Un mécanisme a été approuvé pour reprendre progressivement et de manière contrôlée l'entrée de marchandises via le secteur privé à Gaza", indique un communiqué du Cogat.

"L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon la même source.

Cette mesure est prise "suite à la décision du cabinet (du Premier ministre) d'élargir l'aide humanitaire et après un travail préparatoire mené par les services de sécurité".

Pour "mettre en place ce mécanisme, le système de sécurité a approuvé un nombre limité de commerçants locaux, sous réserve de plusieurs critères et d'un contrôle de sécurité rigoureux", détaille le Cogat.

Le paiement des marchandises "s'effectuera uniquement par virement bancaire, sous contrôle et supervision".

"Les marchandises approuvées comprennent des produits alimentaires de base, des aliments pour bébés, des fruits et légumes et des articles d'hygiène", affirme le Cogat.

Toutes les marchandises seront soumises à un contrôle rigoureux par l'Autorité des passages terrestres du ministère de la Défense avant leur entrée dans la bande de Gaza, souligne cet organisme.

L'armée israélienne, "par l'intermédiaire du Cogat et en collaboration avec les services de sécurité, continuera à mettre en œuvre des mécanismes de contrôle et de surveillance de l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza, tout en prenant toutes les mesures possibles pour empêcher l'implication de l'organisation terroriste Hamas dans les processus d'acheminement et de distribution de l'aide", conclut le communiqué.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2, déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Il a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Le territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est désormais menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU.