Droits des femmes: l'égalité entre les sexes pas avant «300 ans», tonne le chef de l'ONU

Sur cette photo prise le 5 mars 2023, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) Antonio Guterres prend la parole lors de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA5) à Doha. (AFP)
Sur cette photo prise le 5 mars 2023, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) Antonio Guterres prend la parole lors de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA5) à Doha. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 07 mars 2023

Droits des femmes: l'égalité entre les sexes pas avant «300 ans», tonne le chef de l'ONU

  • «L'égalité entre les sexes s'éloigne de plus en plus. Au rythme actuel, (l'organisation) ONU Femmes la fixe à dans 300 ans», a dénoncé M. Guterres
  • Le chef de l'ONU a estimé que les «droits des femmes étaient maltraités, menacés, violés à travers le monde» et que «le progrès effectué depuis des décennies disparaissait sous nos yeux»

NATIONS UNIES : Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a déploré lundi que "l'égalité" entre les femmes et les hommes dans le monde soit un objectif de plus en plus lointain, atteint au mieux "dans 300 ans".

"L'égalité entre les sexes s'éloigne de plus en plus. Au rythme actuel, (l'organisation) ONU Femmes la fixe à dans 300 ans", a dénoncé M. Guterres dans un discours à l'ouverture de deux semaines de débats à New York de la Commission de la condition de la femme (CSW) et à deux jours de la Journée internationale des femmes du 8 mars.

Dans l'amphithéâtre de l'Assemblée générale, le chef de l'ONU a estimé que les "droits des femmes étaient maltraités, menacés, violés à travers le monde" et que "le progrès effectué depuis des décennies disparaissait sous nos yeux".

Il a pris l'exemple de l'Afghanistan, où les talibans ont repris le pouvoir en août 2021 et où "les femmes et les filles ont été effacées de la vie publique".

Il n'a pas cité d'autres pays, mais dans "nombre d'endroits, les droits de reproduction sexuelle des femmes reculent et les filles qui vont à l'école risquent d'être enlevées et agressées".

M. Guterres n'a pas mentionné l'Iran, expulsé le 14 décembre avec effet "immédiat" de la CSW par un vote du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), sous l'impulsion des Etats-Unis, en raison de la répression d'une révolte conduite depuis septembre par des femmes.

"Des siècles de patriarcat, de discrimination et de stéréotypes pénibles ont créé un fossé entre les sexes, dans les sciences et les technologies", secteurs dans lesquels les femmes ne représentent que "3% des lauréats de prix Nobel", a-t-il pris comme exemple.

Il a rendu hommage aux chercheuses française "Emmanuelle Charpentier et américaine Jennifer Doudna qui ont été historiquement la première équipe de femmes à remporter un prix Nobel en sciences il y a trois ans", en chimie en 2020.

"Des équipes d'hommes l'ont remporté 172 fois", a déploré M. Guterres.

"La patriarcat contre-attaque. Nous aussi. Je suis ici pour affirmer clairement et avec force: les Nations unies se tiennent partout aux côtés des femmes et des filles", a conclu le secrétaire général.

L'Unicef alerte sur la malnutrition des femmes enceintes et des jeunes mamans

Le nombre de femmes enceintes et de mères allaitantes souffrant de malnutrition aigüe a augmenté de 25% depuis 2020 dans 12 pays à l'"épicentre" de la crise alimentaire mondiale, alerte lundi l'Unicef, soulignant les conséquences délétères sur leurs enfants.

Le rapport, basé sur l'analyse de données relatives à l'insuffisance pondérale et à l'anémie dans presque tous les pays, estime que plus d'un milliard de femmes et d'adolescentes dans le monde souffrent de dénutrition -- entraînant insuffisance pondérale et petite taille --, de carences en micronutriments essentiels et d'anémie. Dont une majorité dans les régions les plus pauvres.

Ainsi, l'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne concentrent 68% des femmes et adolescentes présentant un poids insuffisant et 60% de celles souffrant d'anémie.

Ces carences alimentaires ont un impact sur le bien-être de ces femmes, mais se répercutent aussi sur leurs enfants, souligne l'Unicef, notant que "la mauvaise nutrition se transmet de génération en génération".

La malnutrition augmente le risque de mortalité néonatale mais nuit également "au développement foetal, générant des effets durables sur la nutrition, la croissance et l'apprentissage des enfants, ainsi que sur leur future capacité à subvenir à leurs besoins".

"A l'échelle mondiale, 51 millions d'enfants de moins de 2 ans présentent un retard de croissance. Nous estimons que dans près de la moitié des cas, celui-ci survient durant la grossesse et les six premiers mois de la vie, lorsque la nutrition d'un enfant dépend entièrement de sa mère", souligne le rapport, qui porte une attention particulière aux femmes enceintes et allaitantes.

Il estime ainsi qu'entre 2020 et 2022, le nombre de femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition aiguë a augmenté de 25%, passant de 5,5 à 6,9 millions, dans 12 pays en crise alimentaire (Afghanistan, Burkina Faso, Ethiopie, Kenya, Mali, Niger, Nigeria, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad et Yémen).

"Si la communauté internationale n'agit pas de toute urgence, cette crise pourrait avoir des conséquences durables sur les générations futures", a mis en garde dans un communiqué la directrice générale de l'Unicef, Catherine Russell. "Pour prévenir la dénutrition chez les enfants, nous devons également lutter contre la malnutrition chez les adolescentes et les femmes."

L'Unicef appelle ainsi à donner la priorité aux femmes et aux filles en matière d'accès à une alimentation nutritive, à mettre en place des mesures contraignantes pour "étendre à grande échelle l'enrichissement des aliments" courants comme farine, huile de cuisson ou sel, ou encore à éliminer certaines pratiques discriminatoires conduisant au partage inéquitable de la nourriture dans les ménages.

Pour cette 67e session de la CSW, le président de la Confédération suisse Alain Berset a fait le voyage vers New York et a reconnu devant l'Assemblée générale que les femmes étaient "encore sous-représentées dans les filières scientifiques" de son pays, ne comptant "que (pour) 37% des personnes diplômées dans ces branches", avec un objectif d'égalité en 2030.

De son côté, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat française chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, et ancienne secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes, a également proclamé depuis l'ONU qu'"ensemble, nous avons le pouvoir de faire émerger des leaders féminins et féministes grâce au numérique".


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
Short Url
  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Short Url
  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Short Url
  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.