Deux puissants séismes frappent le Sud des Philippines

Des étudiants se rassemblent à l'extérieur du lycée national Buso à Mati après qu'un séisme de magnitude 6,0 ait secoué le sud des Philippines. (AFP/ Lycée national Buso)
Des étudiants se rassemblent à l'extérieur du lycée national Buso à Mati après qu'un séisme de magnitude 6,0 ait secoué le sud des Philippines. (AFP/ Lycée national Buso)
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Publié le Mardi 07 mars 2023

Deux puissants séismes frappent le Sud des Philippines

  • Une centaine de personnes se trouvant dans un centre commercial de la ville de Tagum ont été blessées par des débris de verre alors qu'elles fuyaient le bâtiment, a déclaré un porte-parole de la province Jay Suaybaguio
  • Des tremblements de terre surviennent quotidiennement aux Philippines, qui se situent sur la «ceinture de feu» du Pacifique, une zone d'intense activité sismique et volcanique

MANILLE: Deux puissants séismes ont frappé mardi le Sud des Philippines faisant des dégâts et obligeant des centaines de villageois à abandonner leurs foyers, ont annoncé les autorités locales.

Une première secousse de magnitude 6, selon l'Institut sismologique américain USGS, s'est produite vers 14H00 locales (6H00 GMT), à quelques kilomètres de la municipalité de Maragusan dans la province montagneuse de Davao de Oro, sur l'île de Mindanao, dans le Sud de l'archipel.

Suite à ce séisme, les autorités locales n'ont pas fait état de victimes ni de dégâts importants.

Un deuxième séisme de magnitude 5,6 a frappé près de trois heures plus tard la municipalité voisine de New Bataan provoquant l'effondrement de plusieurs habitations.

Une responsable de l'agence de gestion catastrophes de New Bataan, Lynne Dollolasa, a déclaré que près de 300 personnes avaient été forcées de fuir leurs foyers dans le village d'Andap où "un certain nombre de maisons se sont effondrées".

Une centaine de personnes se trouvant dans un centre commercial de la ville de Tagum, dans la province voisine de Davao du Nord, ont été blessées par des débris de verre alors qu'elles fuyaient le bâtiment, a déclaré un porte-parole de la province Jay Suaybaguio.

"J'étais au troisième étage en train d'acheter des fournitures de bureau lorsque le séisme a soudainement frappé", a déclaré M. Suaybaguio.

"Quand nous sommes arrivés au premier étage, nous avons vu des bouteilles de vin et de condiments cassées. Les lumières se sont éteintes mais les lumières de secours se sont allumées, nous aidant à trouver notre chemin" vers la sortie, a-t-il raconté.

Des photos publiées sur le compte Facebook de l'agence de gestion des catastrophes de Davao du Nord montraient des morceaux de plafond effondrés à l'intérieur du centre commercial de Tagum, dégâts attribués aux "conséquences liées au tremblement de terre".

Les autorités de Davao du Nord ont suspendu le travail et les cours mardi et mercredi pour permettre des inspections des bâtiments et infrastructures publics.

Le premier tremblement de terre a duré environ 30 secondes et a été suivi de répliques, a déclaré Stephanie Clemen, responsable de police à Tagum, à environ 40 kilomètres de Maragusan.

"Nous nous sommes immédiatement abrités sous nos bureaux et quand le sol a cessé de trembler, nous sommes immédiatement sortis" de l'immeuble, a expliqué Stephanie Clemen. "Nous sommes toujours à l'extérieur car une réplique modérée vient de frapper", a-t-elle ajouté, faisant état de scènes de panique.

Un employé de l'agence de gestion des catastrophes de Maragusan a déclaré que des informations faisant état d'un glissement de terrain sur une route nationale étaient en cours de vérification. "Nous n'avons pas reçu d'informations sur d'autres dégâts ou victimes, mais nous vérifions les villages" alentour, a-t-il ajouté, requérant l'anonymat.

Des tremblements de terre surviennent quotidiennement aux Philippines, qui se situent sur la "ceinture de feu" du Pacifique, une zone d'intense activité sismique et volcanique.

Le dernier séisme majeur en date s'est produit dans le Nord des Philippines en octobre. De magnitude 6,4, il a frappé la ville de Dolores dans la province montagneuse d'Abra, blessant plusieurs personnes, endommageant des bâtiments et coupant l'électricité dans la majeure partie de la région.

Un séisme de magnitude 7 a également frappé la province d'Abra en juillet dernier a fait onze morts et plusieurs centaines de blessés, provoquant des glissements de terrain et des fissures au sol.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com