RSF exige la libération d'un journaliste iranien

Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi à la libération d'Ali Pourtabatabaei (Photo, AFP).
Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi à la libération d'Ali Pourtabatabaei (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 09 mars 2023

RSF exige la libération d'un journaliste iranien

  • «Ce schéma de répression contre les journalistes qui osent encore faire leur travail d'information doit cesser»
  • RSF a ajouté que le détenu avait pu prévenir sa sœur de son arrestation, mais que son lieu de détention était inconnu

PARIS: Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi à la libération d'un journaliste arrêté pour avoir couvert la vague d'empoisonnements mystérieux d'écolières iraniennes, dénonçant une répression généralisée contre les médias.

"Ali Pourtabatabaei doit être libéré inconditionnellement (...). Ce schéma de répression contre les journalistes qui osent encore faire leur travail d'information doit cesser", a déclaré Jonathan Dagher, responsable de la section Moyen-Orient de RSF, dans un communiqué.

Depuis novembre, près de 5 000 élèves, principalement des jeunes filles, ont été victimes d'empoisonnement selon les autorités iraniennes.

Un dossier qui a encore intensifié les tensions dans le pays, secoué depuis septembre par des manifestations déclenchées par le décès en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée pour non-respect du code vestimentaire très strict imposé aux femmes en Iran.

"Comme elles l'avaient déjà fait avec les journalistes qui avaient révélé l'histoire de Mahsa Amini, les autorités iraniennes cherchent à réduire au silence ceux qui osent enquêter et publier des informations dérangeantes pour le régime", a ajouté Jonathan Dagher.

Selon lui, une trentaine de journalistes et professionnels des médias sont actuellement détenus par l'Iran, la plupart arrêtés dans le cadre de la répression du mouvement de protestation.

Selon RSF, le journaliste Ali Pourtabatabaei a commencé sa couverture du dossier dès le premier cas d'empoisonnement fin novembre dans la ville de Qom (sud-ouest de Téhéran). Il en suivait toujours les développements au moment de son arrestation le 5 mars.

Des ONG de défense des droits humains ont accusé les autorités de ne pas protéger le droit à l'éducation des femmes iraniennes et des manifestations ont été organisées lundi et mardi.

Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré lundi que les acteurs de tels "crimes impardonnables" seraient traqués "sans pitié".

RSF a ajouté que le détenu avait pu prévenir sa sœur de son arrestation, mais que son lieu de détention était inconnu.

Le ministère iranien de l'Intérieur a indiqué mardi dans un communiqué qu'"un certain nombre de personnes" soupçonnées de fabriquer des substances dangereuses avaient été arrêtées dans six provinces, dont un parent d'élève.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.