Emmanuel Lepage, quarante ans de dessins et un retour à l'enfance

Le dessinateur français Emmanuel Lepage pose alors qu'il dessine dans son atelier de Plourhan, dans l'ouest de la France, le 3 mars 2023 (Photo, AFP).
Le dessinateur français Emmanuel Lepage pose alors qu'il dessine dans son atelier de Plourhan, dans l'ouest de la France, le 3 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 mars 2023

Emmanuel Lepage, quarante ans de dessins et un retour à l'enfance

  • Lui qui, comme la plupart des enfants, aimait dessiner, a vite eu aussi «le désir de raconter des histoires»
  • Ses publications, au départ essentiellement de fiction, vont rapidement s'enchaîner, souvent en collaboration

PLOURHAN: Il publiait ses premiers dessins il y a quarante ans: à 56 ans, l'auteur et dessinateur breton Emmanuel Lepage a déjà derrière lui une oeuvre multiprimée à l’univers riche et diversifié, dont le dernier album, "Cache-cache bâton", est sans doute le plus personnel.

Ces dernières années, dans son atelier lumineux en pleine campagne bretonne à quelques kilomètres de la mer, ont pris vie  "Muchacho" (2004 et 2006), la première oeuvre entièrement réalisée par l'auteur (scénario, dessin et couleurs), "Un printemps à Tchernobyl" (2012) ou encore "Ar-Men, l'enfer des enfers" (2017).

Lui qui, comme la plupart des enfants, aimait dessiner, a vite eu aussi "le désir de raconter des histoires". Le déclic est venu des Archives d'Hergé, dévorées vers ses dix ans.

"Ca m'a fait prendre conscience que ça peut être un travail et que ça doit être un métier merveilleux de raconter des histoires", se remémore  cet homme chaleureux à l'allure toujours juvénile malgré la chevelure et la barbe blanchies.

"Honnêtement", Emmanuel Lepage n'a "jamais envisagé de faire autre chose dans la vie (...) Mais si je voulais qu'on me fiche la paix, il fallait faire des concessions" et apaiser l'inquiétude des parents.

Va donc pour l'école d'architecture après le bac, mais il n'ira pas au bout.  Premiers dessins publiés à 16 ans et deux albums à son actif à 22 ans.

"Le fait de pouvoir gagner assez vite des sous avec le dessin m'a permis d'avoir cette paix", relève celui qui rend hommage à son "maître" Jean-Claude Fournier pour lui avoir ouvert les portes de son atelier à l'adolescence.

Sur la table de la salle à manger familiale aux murs tapissés de livres, il présente des éditions de ses albums traduits dans de nombreuses langues occidentales mais aussi en chinois, japonais ou coréen. Il s'amuse de voir la Chine et les Etats-Unis se rejoindre dans la censure de certaines de ses vignettes pourtant bien sages. "Ce sont des puritains", sourit-il.

«Liberté» et «créativité»

Ses publications, au départ essentiellement de fiction, vont rapidement s'enchaîner, souvent en collaboration. Puis, au tournant des années 2010, "un peu par hasard", Emmanuel Lepage entame une période de bandes dessinées de reportage. Et il y prend goût.

Car, à l'encontre du travail solitaire du bédéïste, "la BD de reportage permet de rencontrer plein de gens (...) et de s'enrichir de ces échanges", comme il l'a fait aux Kerguelen avec le "Voyage aux îles de la Désolation" (2011).

Parallèlement, depuis 20 ans, ce père de deux enfants recherchait les chemins de sa propre enfance. Il rêvait de ces années de "liberté" et de "créativité" passées entre cinq et neuf ans, au début des années 1970, dans une communauté laïque fondée près de Rennes par plusieurs couples de la classe moyenne issus du catholicisme social.

Patient et obstiné, il a beaucoup écouté: un vrai travail d'enquête mené au fil des ans auprès de ses parents et des témoins de cette période qui reste en lui comme une parenthèse enchantée, dévoilée dans "Cache-cache bâton" chez Futuropolis.

Dans ses souvenirs, "le côté chrétien" de cet habitat partagé dans la foulée de Vatican II "m'avait totalement échappé", reconnaît-il.

S'appuyant alors sur des structures comme l'abbaye de Boquen où, avant 1968, étaient déjà débattus "le rôle des femmes dans l'Eglise ou la question du célibat des prêtres", le mouvement "la Vie nouvelle", qui cimentait la communauté, prône des valeurs d'humanité, de justice sociale, de lutte contre la pauvreté et l'exclusion.

Avec le croquis toujours très soigné et la mise en page recherchée qui caractérise son travail, l'auteur redonne vie à cette communauté précurseure et utopiste, en quête d'un autre monde plus fraternel.

Sur la dernière planche de l'album, une montgolfière chargée d'enfants vogue parmi les oiseaux au-dessus d'une mer de nuages. Seule légende, comme une clé: "Je suis de là". Une enfance qui a fait l'homme.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com