L'Égypte met en avant les dangers des travaux du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne

Le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), sur le Nil Bleu, à Guba, dans le nord-ouest de l'Éthiopie, le 20 juillet 2020. (AFP)
Le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), sur le Nil Bleu, à Guba, dans le nord-ouest de l'Éthiopie, le 20 juillet 2020. (AFP)
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Publié le Vendredi 10 mars 2023

L'Égypte met en avant les dangers des travaux du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne

  • L'Égypte tire plus de 90% de son eau douce du Nil et redoute que le barrage ne dévaste son économie
  • L'Éthiopie affirme que la construction du barrage est essentielle à son développement économique et à la production d'électricité

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères a réitéré ses inquiétudes quant aux pratiques unilatérales de l'Éthiopie au sujet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne. Ce dernier, selon lui, pourrait représenter un grand danger pour son pays «qui souffre d'une pénurie d'eau unique en son genre, étant le pays le plus sec du monde».

L'Égypte tire plus de 90% de son eau douce du Nil et elle redoute que le barrage ne dévaste son économie, tandis que l'Éthiopie affirme que la construction du barrage est essentielle à son développement économique et à sa production d'électricité.

Le Soudan s'inquiète de la sécurité du barrage et de la régulation des flux d'eau à travers ses propres barrages et ses stations d'épuration.

Par conséquent, un différend sérieux continue d’opposer les trois pays en ce qui concerne le remplissage et l'exploitation du barrage.

Sameh Choukri s'exprimait lors de l'ouverture de la 159e session du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, placé sous la présidence de l'Égypte, mercredi dernier.

Il a déclaré: «Je ne manquerai pas d'aborder une question essentielle et hautement prioritaire qui a des conséquences fatales pour la sécurité nationale de l'Égypte: le danger des pratiques unilatérales de l'Éthiopie sur les bassins fluviaux communs, dont le Gerd est la manifestation actuelle la plus marquante.»

M. Choukri a mis l'accent sur le fait que l'Éthiopie continue de construire et de remplir le barrage sans avoir conclu d'accord juridique contraignant avec les deux pays.

Il a souligné que l'Égypte comptait sur ses «frères arabes pour forcer l'Éthiopie à abandonner sa pratique unilatérale et non coopérative» et à faire preuve de la «volonté politique nécessaire pour adopter l'une des solutions de compromis qui ont été proposées à la table des négociations et qui se sont révélées pleinement satisfaisantes pour les intérêts économiques de l'Éthiopie, sans porter préjudice aux destins des peuples des pays concernés».

M. Choukri, président de la session, a annoncé la décision d'inscrire le Gerd comme point permanent à l'ordre du jour de la Ligue arabe.

Lors d'une conférence de presse, aux côtés d'Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, Sameh Choukri a déclaré que cette décision confirmait l'engagement à «protéger les droits des deux pays».

Il a ajouté que l'Égypte soulève la question du Gerd avec la Ligue arabe depuis des années.

«Elle a été évoquée lors de réunions consultatives et une position arabe a été émise à ce sujet il y a quatre ans, mais il est important qu'une décision arabe soutienne les droits à l'eau de l'Égypte et du Soudan.»

«Cette question concerne les peuples égyptien et soudanais – plus de 140 millions d'Arabes – et elle a des répercussions sur le reste des pays arabes frères.»

La décision de la Ligue arabe «appelle l'Éthiopie à faire preuve de flexibilité sur la question du Gerd, car elle est liée à la sécurité nationale arabe», a indiqué M. Choukri.

Ce dernier a ajouté: «L'Éthiopie doit prendre en compte le fait qu'il existe une vision commune pour vingt-deux pays arabes dans ce dossier, d'autant plus qu'il existe des relations et des intérêts bilatéraux entre l'Éthiopie et les pays arabes, et que ces relations peuvent être affectées par cette question.»

M. Choukri a signalé que s'accrocher à une action unilatérale conduirait à davantage de tensions et à des interactions négatives entre les pays concernés par le barrage.

Il a poursuivi en expliquant que l'Égypte s'efforçait de renforcer l'action commune et les relations entre la Ligue arabe et les groupements régionaux.

Il a précisé qu'il avait été décidé d'organiser une réunion entre les ministres arabes des Affaires étrangères et leurs homologues européens au mois de  juin prochain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem 

L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
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  • "Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner"
  • Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza

JERUSALEM: L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner", a déclaré le bureau de Netanyahu.

Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.

 


Frappe israélienne sur une route principale dans le sud du Liban: un mort 

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
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  • La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer
  • Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort"

BEYROUTH: Une frappe israélienne contre une voiture qui circulait sur la route reliant les principales villes du sud du Liban a tué un homme lundi matin, selon le ministère de la Santé, au moment où Israël intensifie ses attaques dans ce secteur.

La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer.

Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort".

Un journaliste de l'AFP a vu une voiture calcinée sur la route entre Saïda, principale ville du Liban sud, et Tyr, plus au sud. Des secouristes rassemblaient des restes humains, au milieu d'un embouteillage monstre sur cette route très fréquentée.

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.


Sanctions contre le Hezbollah: le Liban dit lutter contre le blanchiment d'argent

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
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  • La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah
  • Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du Hezbollah

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à des responsables américains en visite au Liban que son pays appliquait "scrupuleusement" des mesures pour prévenir le blanchiment d'argent et le "financement du terrorisme".

Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah, tout en continuant à exercer des pressions sur les autorités libanaises pour qu'elles désarment ce mouvement.

Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, M. Aoun a déclaré avoir informé la délégation que "le Liban applique scrupuleusement les mesures adoptées pour prévenir le blanchiment d'argent, la contrebande ou leur utilisation dans le financement du terrorisme".

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change".

Le mouvement "utilise ces fonds pour soutenir ses forces paramilitaires, reconstruire son infrastructure terroriste et résister aux efforts du gouvernement libanais visant à affirmer son contrôle souverain sur l'ensemble du territoire libanais", indique le communiqué du ministère américain des Finances.

"Nous avons discuté des moyens avec lesquels nous pouvons collaborer pour stopper le flux d’argent en provenance d’Iran à destination du Hezbollah et créer un Liban plus sûr et plus prospère", a déclaré dimanche sur X le secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, qui faisait partie de la délégation.

En septembre, l'émissaire américain Tom Barrack avait affirmé que le groupe recevait "60 millions de dollars par mois".

Affaibli par la guerre qui l'a opposé l'an dernier à Israël, le Hezbollah est sous intense pression pour désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre ses bastions au Liban.

M. Aoun a appelé dimanche à "faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques".