La délégation du BIE salue la disposition de l’Arabie saoudite à accueillir l’Expo 2030

Patrick Specht, président de la mission d’enquête du BIE et président du comité d’administration et de budget du BIE, Fahd al-Rasheed, PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad, et Dimitrios Kerkentzes, secrétaire général du BIE (Photo AN, Abdelrahman Shalhoub).
Patrick Specht, président de la mission d’enquête du BIE et président du comité d’administration et de budget du BIE, Fahd al-Rasheed, PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad, et Dimitrios Kerkentzes, secrétaire général du BIE (Photo AN, Abdelrahman Shalhoub).
Patrick Specht, président de la mission d’enquête du BIE et président du comité d’administration et de budget du BIE, Fahd al-Rasheed, PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad, et Dimitrios Kerkentzes, secrétaire général du BIE (Photo AN, Abdelrahman Shalhoub).
Patrick Specht, président de la mission d’enquête du BIE et président du comité d’administration et de budget du BIE, Fahd al-Rasheed, PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad, et Dimitrios Kerkentzes, secrétaire général du BIE (Photo AN, Abdelrahman Shalhoub).
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Publié le Samedi 11 mars 2023

La délégation du BIE salue la disposition de l’Arabie saoudite à accueillir l’Expo 2030

  • Fahd al-Rasheed a affirmé à Arab News que l’Expo 2030 sera l’occasion pour la ville et le Royaume de présenter au monde entier les réalisations de la Vision 2030
  • M. Specht a exprimé sa gratitude au Royaume, déclarant: «Je voudrais remercier nos merveilleux hôtes. Cette semaine était inspirante. Nous avons tous vécu une expérience formidable.»

RIYAD: La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a tenu une conférence de presse en présence de membres du Bureau international des expositions (BIE) pour discuter de la visite qui a eu lieu à Riyad cette semaine et de la disposition du Royaume à accueillir l’Expo 2030.

Fahd al-Rasheed, PDG de la RCRC, a expliqué à Arab News les avantages de l’organisation de l'événement dans la capitale saoudienne.

«Dans le cadre de Vision 2030, le Royaume subit une transformation massive. La ville de Riyad en elle-même subit également une transformation massive», a-t-il déclaré, faisant allusion à de nombreux projets en cours, notamment Green Riyadh et l’aéroport international du roi Salmane. «La ville se prépare à accueillir des événements de grande envergure, et nous aussi.» 

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Expo 2030 (Photo AN, Abdelrahman Shalhoub).

Parmi les intervenants à la conférence, figurent Dimitrios Kerkentzes, secrétaire général du BIE, Patrick Specht, président de la mission d’enquête du BIE et président du comité d’administration et de budget du BIE, et l’ingénieur Mazen Tammar de la RCRC, directeur général et directeur du projet de l’Expo 2030 de Riyad.

M. Specht a exprimé sa gratitude au Royaume, déclarant: «Je voudrais remercier nos merveilleux hôtes. Cette semaine était inspirante. Nous avons tous vécu une expérience formidable.»

FAITS MARQUANTS

• L’exposition universelle a pour vocation de présenter les inventions et les découvertes qui ont changé le cours de l’histoire.

 

• Les expositions accueillent des dizaines de millions de visiteurs, permettent aux pays de construire des pavillons extraordinaires et transforment la ville hôte pour les années à venir.

 

• La première exposition universelle s’est tenue à Londres en 1851, réunissant l’art, le design, l’ingénierie et l’architecture.

 

• Elle présentait les innovations de la première révolution industrielle, qui ont changé la société et façonné l’avenir.

 

•  L’exposition universelle la plus récente a eu lieu à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 1er octobre au 31 mars 2022, et a accueilli des pavillons de 191 pays.

 

Il a ajouté que la rencontre avec le prince héritier, Mohammed ben Salmane, était un «grand honneur»  et constituait l’un des «moments forts» de la mission.

En ce qui concerne l’Expo 2030, il a indiqué qu’«il s’agit d’un projet ambitieux et intéressant qui nous a montré ce dont le pays est capable.»

M. Kerkentzes a qualifié sa visite de «découverte incroyable» et a fait l’éloge des dirigeants, de l’hospitalité, du peuple et de l’ambition du Royaume.

Fahd al-Rasheed a affirmé à Arab News que l’Expo 2030 sera l’occasion pour la ville et le Royaume de présenter au monde entier les réalisations de la Vision 2030.

«Nous accueillerons 40 millions de visiteurs, dont plus d’un milliard par le biais du métavers. Ce sera donc l’occasion pour nous de montrer ce que nous avons accompli, mais aussi de développer de nouveaux partenariats avec les pays qui participent à l’événement.» 

En outre, la délégation a eu l’occasion de discuter de l’importance des futurs plans de mobilité de Riyad, a mentionné M. Kerkentzes lors de la conférence.

«Le projet s’inscrit dans le cadre d’une expansion naturelle de Riyad», a-t-il précisé en faisant référence à la nouvelle ligne de métro. «Cela est un facteur important permettant de savoir que l’infrastructure est prête à être utilisée.»

La délégation du BIE est arrivée à Riyad le 4 mars et y est restée cinq jours pour évaluer la candidature de la ville à l’organisation de l’Expo 2030.

Cette visite est une condition préalable à l’examen de la candidature d’un pays à l’élection. Lors de la visite d’une ville candidate, la délégation a pour tâche d’évaluer la faisabilité et la viabilité du projet dans chaque ville.

La délégation s’est entretenue avec des membres du gouvernement et des experts du Royaume pour évaluer les détails de la candidature.

 

EN BREF

L’Arabie saoudite a participé pour la première fois à une exposition universelle en 1958 à Bruxelles et, depuis lors, sa participation vitale aux expositions internationales et spécialisées se poursuit.

• Si le Royaume est choisi pour accueillir l’Expo 2030, celle-ci se aura lieu du 1er octobre 2030 au 1er avril 2031.

• 40 millions de visiteurs sont attendus à l’Expo 2030 de Riyad.

• Plus de 220 participants sont attendus, dont des pavillons et des organisations internationales, ainsi que des participants informels.

• L’Expo 2030 de Riyad prévoit d’accueillir le premier portail de réalité virtuelle, qui devrait accueillir un milliard de visiteurs.

 

Le thème proposé pour l’Expo 2030 de Riyad est: «L’ère du changement: Ensemble pour un avenir prévoyant.»

La délégation s’est rendue sur le site proposé pour l’exposition et a examiné le plan directeur de ce site qui s’étend sur 6 millions de mètres carrés. Elle a de même visité de nombreux monuments de la ville et a découvert ses futurs giga-projets. En conséquence, les membres de la délégation rédigeront un rapport d’évaluation qui sera soumis au comité exécutif du BIE. Le comité évaluera le rapport en mai de cette année, et par la suite, le pays qui accueillera l’exposition sera annoncé en novembre à Paris.

Des rencontres ont également eu lieu avec des représentants du Fonds public d’investissement saoudien (PIF) à son siège au Quartier financier du roi Abdallah, au cours desquelles ils ont évoqué la volonté du PIF de collaborer avec des entreprises étrangères dans des domaines tels que la construction, la programmation culturelle et la gestion d’événements, afin d’organiser la meilleure exposition universelle possible.

«Nous accueillerons 40 millions de visiteurs, dont plus d’un milliard par le biais du métavers. Ce sera donc l’occasion pour nous de montrer ce que nous avons accompli, mais aussi de développer de nouveaux partenariats avec les pays qui participent à l’événement.» 

Fahd al-Rasheed, PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad

Le ministre d’État aux Affaires étrangères et émissaire pour les Affaires climatiques, Adel al-Joubeir, a lui aussi rencontré les membres de la délégation et leur a dit que le Royaume avait l’intention d’accueillir la première exposition universelle parvenant à la neutralité carbone et ayant un impact positif global net.

Il a affirmé que l’Expo 2030 contribuerait à l’Initiative verte saoudienne et à la stratégie de durabilité de Riyad, et que tous les efforts seraient déployés «pour que l’Expo 2030 de Riyad respecte les valeurs de la protection de l’environnement».

L’objectif de l’Arabie saoudite d’accueillir l’Exposition universelle de 2030 va de pair avec la Vision 2030 du Royaume, dévoilée par le prince héritier en 2016 et qui vise, entre autres, à diversifier l’économie saoudienne et à développer les secteurs du tourisme et des loisirs du pays.

L’Expo 2030 devrait débuter le 1er octobre 2030 et se poursuivre jusqu’au 1er avril de l’année suivante.

Comme l’a indiqué le prince héritier dans sa lettre au BIE: «L’exposition universelle de 2030 à Riyad coïncidera avec l’aboutissement de la Vision 2030 du Royaume.»

Si l’Arabie saoudite est choisie pour accueillir l’événement, les autorités prévoient de faire de Riyad et du reste du pays une destination de renommée mondiale pour la culture, la connectivité et l’action climatique.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne a frappé plus de 50 «cibles terroristes» au Liban au cours du dernier mois

Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre
  • Le Premier ministre israélien Netanyahu a promis d'empêcher le Hezbollah d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge"

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait frappé plus de 50 "cibles terroristes" au Liban au cours du mois dernier, malgré le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin à la guerre entre Israël et les militants du Hezbollah.
Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre, ce qui a incité le président libanais Joseph Aoun à demander à la France et aux États-Unis, qui en sont les garants, d'y mettre fin.
"Au cours du mois dernier, les forces de défense israéliennes ont frappé plus de 50 cibles terroristes au Liban. Ces frappes ont été menées à la suite de violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, qui constituaient une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe de dimanche visait un bâtiment utilisé par le Hezbollah pour stocker des "missiles guidés avec précision" et a promis d'empêcher le groupe militant soutenu par l'Iran d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge".
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré dans un discours lundi que l'attaque "n'a aucune justification" et l'a qualifiée d'"attaque politique visant à changer les règles par la force".
Israël a continué à mener des frappes régulières au Liban malgré la trêve, qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, lesquelles ont culminé avec une campagne de bombardements israéliens intensifs et une incursion terrestre.
En vertu de cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud.
Israël devait retirer toutes ses forces du Sud-Liban, mais des troupes restent sur cinq positions jugées "stratégiques".