Echange de tirs en Cisjordanie, trois combattants Palestiniens tués

Trois Palestiniens armés ont été abattus par des soldats en Cisjordanie. (File/AFP)
Trois Palestiniens armés ont été abattus par des soldats en Cisjordanie. (File/AFP)
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Publié le Dimanche 12 mars 2023

Echange de tirs en Cisjordanie, trois combattants Palestiniens tués

  • Ce nouvel incident meurtrier survient alors que le conflit israélo-palestinien semble aspiré dans une nouvelle spirale inextricable de violence depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël
  • Les trois Palestiniens ont été identifiés comme Mohammad Dabik, Oudaï Chami et Mohammad Chami âgés respectivement de 18, 22 et 24 ans, selon le ministère de la Santé palestiniens

NAPLOUSE : Trois combattants Palestiniens ont été abattus dimanche avant l'aube dans un échange de tirs avec des soldats israéliens près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Ce nouvel incident meurtrier survient alors que le conflit israélo-palestinien semble aspiré dans une nouvelle spirale inextricable de violence depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, sous la conduite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les trois Palestiniens ont été identifiés comme Mohammad Dabik, Oudaï Chami et Mohammad Chami âgés respectivement de 18, 22 et 24 ans, selon le ministère de la Santé palestiniens.

Ils étaient membres du Repaire des Lions, selon ce groupe armé ayant émergé en 2022 à Naplouse.

Les versions de l'armée israélienne et du Repaire des Lions concordent sur le fait qu'un groupe de combattants palestiniens a attaqué des soldats en zone B (sous contrôle sécuritaire israélien) au niveau du barrage de Surra-Jit, à l'ouest de la grande ville de Naplouse, bastion de groupes armés palestiniens.

Ce poste militaire contrôle l'accès entre Naplouse et la colonie juive de Kedoumim.

L'armée israélienne, qui conservait à la mi-journée les corps des trois assaillants tués, a indiqué qu'un quatrième homme s'était rendu et avait été arrêté pour interrogatoire

Aucun soldat israélien n'a été blessé, selon l'armée, dont la communication a publié des photos des armes utilisées selon elle par les Palestiniens abattus: trois fusils-mitrailleurs M16 avec plusieurs recharges de munitions et un pistolet.

Le nord de la Cisjordanie, où l'armée israélienne multiplie les opérations depuis bientôt un an, est un foyer de violence.

Louant l'action des soldats "qui ont éliminé trois terroristes", M. Netanyahu a répété avant le Conseil des ministres son leitmotiv selon lequel "le principe est simple": "Quiconque tente de nous attaquer ou nous attaque, en paiera le prix."

«Grande Intifada»

"Nous continuerons de vivre et de construire ici en Samarie [nom, dans la Bible, de la région correspondant plus ou moins au nord de la Cisjordanie actuelle, NDLR] et dans toute la région, l'Autorité palestinienne assassine ne nous en découragera pas", a déclaré un responsable administratif pour les colonies juives dans cette zone, Yossi Dagan, dans un défi à l'appel à l'arrêt immédiat de la colonisation israélienne en Cisjordanie lancé en février par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Chaque nouvelle colonie est un obstacle de plus sur la route de la paix. Toute activité de colonisation est illégale au regard du droit international et doit cesser", avait déclaré M. Guterres le 22 février, tout en disant qu'"inciter à la violence est une impasse" et que "rien ne justifie le terrorisme".

Dans un communiqué publié en réaction à l'accrochage de Jit, le Jihad islamique a affirmé que "la résistance [palestinienne à l'occupation israélienne] demeure inébranlable [...] quels que soient les sacrifices".

Le sang des trois morts de Jit "sera une malédiction pour les occupants et nourrira [une nouvelle] grande Intifada [soulèvement, NDLR] en Cisjordanie", a affirmé le Hamas, autre mouvement islamiste palestinien.

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 81 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Vendredi, deux Palestiniens (un adolescent de 16 ans ayant lancé un cocktail Molotov et un jeune d'une vingtaine d'années armé de couteaux et d'engins explosifs, selon l'armée) avaient été tués en Cisjordanie, le premier par des soldats, le second par un colon juif.

La veille, au premier soir du week-end israélien, un membre de la branche armée du Hamas infiltré en territoire israélien avait ouvert le feu sur un café en plein centre de Tel-Aviv, faisant trois blessés.

Les appels à répétition de l'ONU et de nombreuses chancelleries étrangères à faire baisser les tensions en vue d'un retour au calme avant le début, fin mars, du ramadan, pendant lequel tombe cette année la Pâque juive (début avril), n'ont eu aucun effet jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".